Voiles, cordes, filets, parasols… Claude Viallat est au musée des beaux arts de Nantes

Artiste majeur de la scène artistique française, Claude Viallat (né à Nîmes en 1936) adopte en 1966 un procédé à base d’empreintes, qui l’inscrit dans une critique radicale de l’abstraction lyrique et géométrique. Une forme neutre, ni naturelle ni géométrique, est répétée sur une toile libre, sans châssis, déterminant la composition de l’œuvre. En 1969, il est membre fondateur du groupe Supports/Surfaces qui positionne sa pratique artistique en questionnant le médium de la peinture, et tout particulièrement la couleur, dans toutes ses composantes.

Conservant deux œuvres dans ses collections, le musée en présente une quarantaine dans la chapelle de l’Oratoire permettant de suivre l’artiste dans ses recherches sur les supports, les formes, les couleurs et les matériaux. En effet, le thème choisi est celui du rapport de l’artiste à la mer. Lorsqu’invité à représenter la France à la Biennale de Venise de 1988, dont Bernard Ceysson, alors directeur du Musée national d’art moderne est commissaire, Claude Viallat choisi de réaliser ses œuvres sur deux sortes de voiles : des voiles vénitiennes et des voiles catalanes. Installation monumentale où se propage sa forme dans tous ses états. Au-delà des toiles, Viallat travaille sur les filets et leurs empreintes, sur les cordages et les nœuds. Depuis 1988, il n’a cessé d’utiliser des voiles à sa disposition, rebuts de planches à voile, de voiliers, de dériveurs, ou des tauds de bateau, tentes, parasols, etc… En se limitant à un thème, l’exposition entend ainsi montrer la richesse, la variété et l’incroyable renouvellement du travail de Claude Viallat .

Claude Viallat