Valérie Belin à l’Institut Culturel Bernard Magrez

L’Institut Culturel Bernard Magrez, haut lieu des arts et de la culture à Bordeaux, consacre une exposition à l’artiste Valérie Belin, jusqu’ au 25 mars 2018. Diplômée de l’Ecole des Beaux-Arts de Bourges et détentrice d’un D.E.A. de philosophie à Paris-I Panthéon-Sorbonne, la première exposition de Valérie Belin remonte en 1994, une exposition d’objets en cristal à la galerie parisienne Alain Gutharc. Dix ans plus tard, elle est nommée pour le prix Marcel Duchamp et en 2007, trois des plus connues institutions dédiées à la photographie présentent successivement la rétrospective qui lui est consacrée : la Fondation Huis Marseille, à Amsterdam, la Maison Européenne de la Photographie, à Paris, et le Musée de l’Élysée à Lausanne.

Lauréate en 2015 du prestigieux Prix Pictet, ayant pour thématique “Disorder”, le Centre Pompidou lui consacre une exposition la même année. L’oeuvre de Valérie Belin est présente dans de nombreuses collections privées et publiques telle celle du Centre Pompidou (Paris), de la Maison Européenne de la Photographie (Paris), du MOMA (New York), du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, de la Fondation Cartier pour l’Art Contemporain (Paris), du Los Angeles County Museum of Art, du Musée Galliera (Paris), du San Francisco Museum of Art, du Huis Marseille (Amsterdam), encore du Musée de l’Elysée (Lausanne).

En 2016, les Éditions Damiani publient la seconde grande monographie consacrée à Valérie Belin sur son travail de 2007 à 2016, après la publication en 2006 par les Éditions Steidl qui reproduisait son oeuvre de1993 à 2006. Cette monographie présente des textes de Quentin Bajac, Dork Zabunyan et Étienne Hatt. L’artiste bénéficie actuellement, et depuis le mois de mai 2017, d’une grande exposition personnelle itinérante en Chine (au Three Shadows Museum of Photography de Pékin, au SCôP de Shanghai et au Musée de Chengdu).

Représentée par la Galerie Nathalie Obadia depuis 2013, le travail de Valérie Belin se présente sous formes de séries photographiques pour lesquelles elle a recours à des outils de post-production numériques qui lui confèrent une plus grande liberté de modification et de contrôle des valeurs chromatiques, et qui ont pour effet d’accentuer la dimension hybride, graphique et artificielle de son travail, de la solarisation aux surimpressions. Par la suite, elle va également s’emparer de formes vectorielles abstraites trouvées « readymade » sur Internet, qu’elle retravaille sur l’ordinateur pour les fondre dans ses tirages, provoquant ainsi de l’incertitude chez le public qui ne sait si ce qu’il regarde est doué de vie ou inanimé, réel ou virtuel, naturel ou artificiel…

Considérée comme l’une des artistes photographes françaises les plus importantes de sa génération, Valérie Belin présente une vaste sélection de ses œuvres à l’Institut Culturel Bernard Magrez, nous permettant d’appréhender la diversité de son travail à travers ses séries Modèles, Bob, All Star, Still Life, Mannequins, Super Models et Métisses qui dialoguent entre elles avec intensité tout en conjuguant réalité et illusion…