Pour Frédéric Brière: “Les artistes sont des personnes qui voient des choses que les autres ne voient pas dans le monde et l’époque qui les entoure, et qu’ils traduisent sous un angle inédit grâce à un médium. Ils montrent la tragédie humaine mais font aussi ressurgir le beau pour suggérer que l’humanité peut se dépasser”.
[/vc_contact_info]C’est d’après cette philosophie que s’ouvre au mois de mars 2015 une nouvelle galerie rue de Seine à Paris, la galerie French Arts Factory, qui a choisi de mettre en valeur les artistes français de la matière , céramistes, verriers, sculpteurs papier ou carton, marqueteurs de paille, liciers… qui mettent leur savoir-faire artistique au service de l’art contemporain.
La toute première exposition, “Une entrée en matières colorées”, qui se tiendra du 19 mars au 2 mai 2015, présente 3 artistes qui, tout en s’inspirant de scènes naturelles, vont nous faire partager leur amour de la couleur.
Artiste licier, Mireille Guérin présente ses créations depuis 1990 en galeries, musées, durant des parcours d’art contemporain, aux Ateliers de Paris ou bien au BHV ; elle anime également des stages et des ateliers autour de la tapisserie et a participé à la création du Centre d’Art Textile d’Angers en 1986.
Utilisant la technique ancestrale de haute lice qui se pratique sur la chaîne verticale du métier à tisser, et l’adaptant à l’art contemporain, l’artiste sculpte la matière, explore ses possibilités de mise en volume à travers d’infinis dégradés issus de plantes tinctoriales.
Ce travail sur la couleur accompagne et enrichit son thème de prédilection: l’évocation du végétal, et devient un trait d’union entre passé et présent.
“Mes tapisseries sont des pièces uniques réalisées en laine, coton, lin, soie… Mon travail est non figuratif, j’y exprime mes sentiments face à la nature, la lumière et les couleurs. J’utilise la technique traditionnelle de la tapisserie mais j’accorde une grande importance à la liberté et à la créativité: à chaque étape je me laisse déranger, surprendre. Pour moi, tisser c’est aussi éprouver de la sérénité, un certain calme intérieur…”.
[/vc_contact_info]Antoine Pierini et le verre c’est une histoire qui remonte à son enfance. Son père fait partie des plus célèbres verriers français, ayant remis le travail du verre soufflé à l’honneur dans les années 80. Antoine va observer puis apprendre, acquérir les bases de la technique et de la gestuelle du travail du verre soufflé, et maîtriser cette matière en fusion.
Les années qui suivront seront enrichies de nouvelles expériences, de stages et de voyages auprès de spécialistes tel David Reekie, maître du casting (coulage dans un moule) et Udo Zembock, spécialiste du fusing (assemblage de plaques de verre thermoformées).
Après des études à la Pilchuck Glass School aux USA, l’année 2014 est consacrée à une résidence d’artiste au Museum of Glass de Tacoma.
L’artiste s’intéresse aux relations entre les volumes, les lignes et les couleurs, il cherche à épurer ses créations afin de leur donner un style contemporain ; ses séries de pièces sont abstraites, à plusieurs formes, indépendantes les unes des autres mais reliées entre elles. Il s’intéresse à la nature et de ses paysages changeants. Pour la série “Dunes”, il mélange les matières, ses installations de verre sont accompagnées d’essence de bois flotté, de pierres ou de métal.
Exposé dans les plus grandes galeries européennes, aux Etats-Unis et au Canada, ses oeuvres font déjà partie des collections de différents musées.
Mylène Mai, jeune artiste née en 1988, expose en galeries et au sein de salons artistiques depuis début 2014. Après avoir exploré la matière à travers la sculpture en recherchant l’évocation du mouvement, l’artiste travaille aujourd’hui à “dérouler l’enveloppe” de ses sculptures en créant des tableaux dont elle sculpte la matière.
Mylène coule en premier lieu du plâtre sur une toile dont elle a créé le châssis, puis travaille la matière à laquelle elle va donner une forme, un mouvement. C’est ensuite l’étape de la couleur qu’elle travaille par séries et qui rythment les différentes périodes de sa création : les bleus, les ocres, les verts, les rouges. Le tableau est peint avec une ou plusieurs couleurs obtenues par un mélange de pigments naturels et d’un vernis spécifique ; enfin, le relief est poncé pour garder la lumière naturelle du matériau et enfin il s’achève avec le travail de patine.
“Je tente de rendre la matière précieuse en évoquant celle qui est travaillée par la main de l’Homme, la nature ou le temps, sans chercher l’imitation mais bien l’évocation. Je crée souvent à partir de mes souvenirs sensoriels : l’éclat et la patine des métaux, la rugosité de la pierre, le charbon qui se délite, l’érosion de la roche, le craquèlement et les nervures du bois… Parfois en travaillant la matière finement à la manière d’un joaillier, comme un savoir artisanal ancestral. Toujours dans l’intention de créer une oeuvre qui mène le visiteur à s’émerveiller… l’évocation de la nature peut faire émerger dans son être la trace d’un souvenir, les réminiscences d’une texture déjà effleurée, d’un éclat de lumière déjà perçu, lui faisant vivre l’émotion simple d’être touché par ce qui lui est familier”.
[/vc_contact_info]Grâce à la French Arts Factory, les talents français vont être sublimés, et à travers sa première exposition, cette nouvelle galerie nous fait découvrir et partager l’amour de la couleur de trois artistes.
Infos pratiques
Galerie French Arts Factory
19, rue de Seine – 75006 Paris
Ouvert du mardi au samedi de 10h30 à 19h30
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