Trump Donald contre Clinton Hillary et réciproquement

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Trump Donald contre Hillary Clinton
Trump Donald contre Hillary Clinton

Donald Trump et Hillary Clinton sur la route du pouvoir made in USA

 

Donald Trump a bien trumpé tout son monde, non seulement une partie du peuple américain mais aussi le Parti républicain lui-même, un parti Républicain à genoux, aujourd’hui, car en dix mois, mister Trump est parvenu à éliminer les quinze autres candidats de son parti, un parti dont personne ne veut de lui. Par ses provocations et la droitisation de son discours, il s’est aussi mis à dos une partie de l’électorat républicain traditionnel, plus modéré. “Des républicains vont voter pour Hillary Clinton, d’autres vont s’abstenir”, indique Nicole Bacharan, politologue franco-américaine, spécialiste de la société américaine et des relations franco-américaines. Alors, Donald Trump peut-il devenir président? C’est aujourd’hui la question qui se pose. Avec l’abandon de Ted Cruz et de John Kasich, Donald Trump est désormais le candidat potentiel du parti républicain. Hillary Clinton, elle, de son côté, devrait avoir l’investiture du parti démocrate et, sauf accident, écarter Bernie Sanders.

Mr Trump a réussi à aliéner des blocs clés d’électeurs : les Afro-Américains, les Hispaniques et les femmes. Ainsi, au sein de l’électorat féminin, qui est toujours fortement mobilisé lors des élections, rappelle le Center for American Women and Politics, il atteint un record de 70 % d’image négative, indiquait l’institut Gallup début avril.

Les Républicains vont-ils arriver à faire bloc derrière ce candidat “présumé”, comme l’a qualifié Reince Priebus, le président du Parti, qui s’est maintenant résigné à la chose, et a appelé aujourd’hui à l’unité autour de Donald Trump. Le Washington Post constate aussi que nombre de « commentateurs conservateurs » font la grimace face à la perspective de soutenir Donald Trump et s’interrogent sur ce qu’être républicain signifie aujourd’hui. « Je suis en train d’assister au suicide d’un parti de 160 ans », observe Henri Olsen du think tank conservateur Ethics and public policy, dans l’éditorial du New York Times intitulé « Désormais, c’est le parti de Donald Trump ».

Donald Tump a séduit en principal les républicains non diplômés, la moitié d’entre eux ayant arrêté l’école avant d’avoir 18 ans et 38 % gagnant moins de 50 000 dollars par an selon une étude de l’institut YouGov. L’insécurité économique et l’immigration ont été les principaux thèmes de sa campagne. Construire un mur à la frontière mexicaine contre les clandestins, défendre les ouvriers dont les usines sont délocalisées au Mexique et menacer de représailles contre la Chine, qu’il accuse de “violer” l’Amérique. “Nous allons rapatrier nos emplois, nous n’allons pas laisser les entreprises se délocaliser”, a-t-il dit mardi. Donald Trump qui va maintenant tenter de se rapprocher du centre. De n’avoir pas passé politique permet de revenir en permanence sur ses positions, pour rester en permanence dans l’air du temps. Personne n’imaginait qu’il l’emporterait, ni dans son camp, ni dans le camp adverse. Il doit son succès à plusieurs facteurs mais en principal de réussir à capter les angoisses et les inquiétudes d’une partie de l’électorat de droite. Dès aujourd’hui le milliardaire américain entre officiellement en campagne – non plus pour l’investiture – mais pour la Maison-Blanche. Donald Trump a fait savoir qu’il annoncerait rapidement, le nom de son colistier – celui qui sera vice-président s’il est élu à la présidence des Etats-Unis. Aujourd’hui les leaders du Parti républicain doivent donc se faire à l’idée que Donald Trump les mènera jusqu’en novembre à la bataille. Le Grand Old Party des Républicains est complètement sens dessus dessous.

En cas de duel Clinton-Trump, Hillary Clinton, partirait favorite. Elle recueille 47% des intentions de vote des Américains contre 41% pour Donald Trump, selon la moyenne des six derniers sondages réalisés. Jamais candidats à la présidentielle n’ont été aussi peu appréciés par les Américains. Seule consolation pour Hillary Clinton, Donald Trump est encore plus impopulaire qu’elle. Le camp démocrate compte jouer, de son côté, la carte de l’unité nationale, présentant Hillary Clinton comme une présidente capable de rassembler le pays. Hillary Clinton cherche à rassembler l’électorat qui a élu et réélu Barack Obama, mais il lui reste un électorat clé à conquérir : les jeunes et, Bernie Sanders, lui, a conquis le cœur des jeunes. Selon une récente étude réalisée par l’université de Harvard, il est le candidat le plus apprécié – et de loin – des Américains de 18 à 29 ans, rapporte le Chicago Tribune. Hillary Clinton pourrait être rattrapée par l’affaire de sa messagerie privée, qu’elle a utilisée à la place de sa boîte mail officielle, lorsqu’elle était secrétaire d’Etat. Le FBI a ouvert une enquête. Selon le Washington Post, les enquêteurs pourraient l’interroger. La menace d’une inculpation plane vraiment sur sa campagne.

L’argent, les scandales, les déviances, sont encore et toujours ce qui fait le monde politique. Le pouvoir d’abord et avant tout et le puis ensuite, on verra. Voter et être obligé de voter pour des gens que peu ou personne ne veut est devenu la seule option que l’on propose aux populations. Un milliardaire fou contre une ancienne première dame, what a choix ! Pourrons-nous un jour sortir de ces perpétuels recommencements, de ces élections qui ne donnent même plus envie de se déplacer. Le non choix encore et toujours ! C’est cauchemardesque. En France nos prochaines élections présidentielles sont aussi et d’ores et déjà décevantes, car elles nous promettent de revivre encore une fois les mêmes choses que ces 50 dernières années, c’est à dire de la politique inutile faite par des politiques qui vivent sur une autre planète que la notre. Donald Trump, Hillary Clinton, François Hollande, Nicolas Sarkozy, etc…. cherchez l’erreur !

Hier, les Rolling Stones ont demandé au candidat à l’investiture républicaine de cesser de diffuser leur musique. La chanson Start Me Up a notamment été jouée mardi en ouverture du discours de Trump à New York lorsque celui-ci a commenté sa victoire ainsi que l’abandon de son principal adversaire, Ted Cruz.