Le first letter color
Street Art est un art en constante évolution; il puise ses racines dans les premiers éphémères de Gérard Zlotykamien en 1963, puis, au début des années 80 ce sont les premières interventions dans la rue à l’aide de pochoirs, qui seront rapidement suivies par les graffitis, la création d’affiche et le pastel sur rues et trottoirs.
Quelques soient leurs méthodes, les “street artists” veulent faire entendre leur désaccord avec la société ou faire passer leur message.
A leurs bombes et pochoirs habituels, la nouvelle génération de ces artistes a ajouté des stylets et des caméras numériques, des vidéos projecteurs, des traceurs et QR codes pour créer des œuvres hétéroclites qui décorent le paysage urbain et envahissent les smartphones, ordinateurs et autres tablettes. Le pouvoir du Street Art est subversif et c’est un moyen de communication à très large spectre car il vise un public omniprésent et facilement accessible.
Ses nouvelles méthodes que sont le graffiti 2.0, le light painting, le street mapping ou l’anamorphose seront mis à l’honneur ainsi que leurs auteurs.
Qu’ils soient artistes reconnus ou étoiles émergentes, tels Shepard Fairey, JR, Zevs, Mark Jenkins, Vhils et Isaac Cordal, ou encore Sweza, Rezine, Patrick Suchet et Antonin Fourneau, dans une grande exposition présentée à partir du 4 octobre à l’Espace Fondation EDF.
Street Art est l’occasion non seulement de découvrir les innovations de ce mouvement artistique, mais aussi de les comprendre en les replaçant dans leur contexte historique et d’en suivre l’évolution à travers les nouveaux codes et usages, afin d’anticiper les formes qu’il pourrait revêtir dans les années à venir.
Cette exposition, dont le commissaire n’est autre que Jérôme Catz, créateur des centres d’art français Spacejunk, auteur du livre Street Art Mode et qui participe activement à la reconnaissance dans le monde culturel des arts plastiques émergents, nous permet de faire une synthèse sur les différents modes d’expression que notre société vient de développer durant ces dernières décennies.
L’homme a toujours cherché les meilleurs moyens pour se faire entendre et comprendre non pas uniquement par son entourage mais surtout pour des lieux où il n’est pas et pour des temps futurs où il ne sera plus.
Chaque jour les “street artists” réinventent leur langage par le biais de la photographie, des applications smartphones, de l’interactivité et du mapping comme nous le prouvent:
- La sculpture d’Isaac Cordal associée à la vision de Benjamin Kuperberg pour une redécouverte de la ville.
- Une anamorphose du collectif italien Truly, ainsi que des surprises visuelles inventées par Zeus, seront également installées au sein de l’Espace de la Fondation.
- L’univers de Slinkashu, avec ses œuvres à l’échelle microscopique, fera face au cloud tagging, œuvres gigantesques de Ron English réalisées dans le ciel de New York.
- Le parcours des deux géants de la discipline, JR et Shephard Fairey sera mis en perspective pour comprendre comment ils ont réussi à dialoguer avec le monde.
Si vous êtes tenté par le Street Art mais que vous n’avez jamais voulu courir le risque de vous faire arrêter pour réalisation de projet sur la voie publique… L’exposition vous offre la possibilité de vous adonner à la discipline avec plusieurs œuvres-ateliers en libre accès ; vous pourrez ainsi tagger le mur Water Light Graffiti d’Antonin Fourneau, réaliser votre première fresque sur train grâce à Picturae application numérique parfaite, entre écran et lumières, créé par Patrick Suchet.
Vous pourrez également vous faire “lightgraffer”sur rendez-vous par Rézine ou Jadikan, découvrir les œuvres de Sweza autour du QR code ou échanger leurs données grâce à une curieuse installation de clés USB proposée par Aram Barthol.
L’interactivité est donc au rendez-vous de cette exposition qui s’impose à chacun d’entre nous : soit pour s’ouvrir au Street Artou pour en comprendre l’originalité et la croissante popularité, mais surtout pour en admirer les œuvres et en soutenir les artistes.
Info Pratiques
Espace Fondation EDF
6, rue Récamier 75007 ParisEntrée libre, du mardi au dimanche de 12h à 19h
http://fondation.edf.com