S’il y a lieu, je pars avec vous…

0
2182
ou pourriez vous m'emmener©Sophie Calle/Adagp, Paris, 2014, Courtesy the Artist & Galerie Perrotin

Sophie CALLE, Julien MAGRE, Stéphane COUTURIER, Alain BUBLEX, Antoine d’AGATA…

5 artistes partis sur la route…

Un parcours, une histoire, une exposition…

Le BAL a invité 5 artistes photographes à faire de l’autoroute leur aire de jeu; un voyage, une aventure, la leur, la notre, chacun l’a vécu comme une invitation à se trouver, à se perdre… Eventuellement !

Sophie Calle

Depuis une quarantaine d’années, l’image et la narration sont inséparables de sa recherche artistique; laissant le hasard jouer un rôle majeur, Sophie Calle cultive l’absence tout en dévoilant la réalité.

Exposée depuis toujours dans galeries et musées, une grande rétrospective de ses œuvres, intitulée “M’as-tu vue” a été organisée en 2003 au Centre Pompidou (puis au Martin-Gropius-Bau, Berlin, à l’Irish Museum of Modern Art, Dublin et au Ludwig Forum für Internationale Kunst, Aachen).

©Sophie Calle/Adagp, Paris, 2014, Courtesy the Artist & Galerie Perrotin

Sophie Calle- Où pourriez-vous m’emener ? / migrants

A la Biennale de Venise, en 2007, pour son exposition “Prenez soin de vous”, Sophie Calle a invité des femmes à interpréter un email de rupture. Cette exposition fut ensuite montrée à la Bibliothèque nationale de France et dans une vingtaine de musées à travers le monde.

Sophie Calle aime à combiner textes, photographies et vidéos; elle reçoit en 2010, le prix Hasselblad pour son travail.

Après le Museo de Arte Contemporaneo de Monterry, c’est au tour du Museo Tamayo de Mexico d’exposer ses œuvres du 30 octobre prochain au 15 février 2015.

“Où pourriez-vous m’emmener ?/migrants” est le titre qu’elle a choisi pour sa participation à cette exposition; de l’indécence pour appréhender l’autoroute de manière plus personnelle, pour nous faire passer du conducteur à l’être humain qui est en nous.

Julien Magre

S’il a toujours photographié autant l’intime que les milieux urbains, Julien Magre a toujours cherché à faire basculer ses sujets dans une fiction onirique. Habitué des galeries et des festivals, tant en Europe qu’à New York, il s’apprête pour le mois d’octobre 2014 à exposer à La Filature à Mulhouse avec Laure Vasconi puis enchaînera une exposition collective sur le thème de la famille au Musée Français de la photographie le mois suivant.

Julien Magre - Troubles ©Julien Magre

Julien Magre Troubles

Il est l’auteur de La Route de Modesto édité en 2009 et accompagnée d’un texte de Marc Villard (éditions Adam Biro), de Caroline histoire numéro deux (éditions Filigranes) en 2011 et de Journal (Various édition) en 2012.

Il présente ici son travail sous le titre “Troubles” comme pour exorciser les démons de la route, le danger et la solitude qui y rodent, l’inconnu qui s’y trouve omniprésent.

Stéphane Couturier

Photographe de ville et de paysages, Stéphane Couturier les aborde comme des éléments en constante transformation constitués d’une accumulation d’éléments et de détails faisant d’eux des réalités théâtrales.

Exposées dans le monde entier, tant en Europe qu’aux Etats-Unis, ses œuvres font partie de nombreuses collections publiques: Centre Georges Pompidou, Los Angeles County Museum, Art Institute of Chicago…

stéphane couturier - Landscaping - Autoroute A89©Stéphane Couturier, Courtesy Galerie Polaris

stéphane couturier - Landscaping - Autoroute A89

Lauréat du prix Niepce en 2003, Il expose depuis 1994 une production personnelle regroupée par séries : Archéologie urbaine, Monuments, Landscaping et la série Melting Point expérimentée depuis 2005.

Avec “Landscaping-Autoroute A89”, il nous plonge dans un monde, proche du Rapid Eye Movement, fait d’intervalles où se devine un univers fou de vitesse, empreints d’apparitions furtives puis de disparitions.

Alain Bublex

A partir des pratiques artistiques populaires, Alain Bulbex a mis en place une corrélation entre notre société contemporaine et les utopies modernistes afin de réinventer le concept de l’urbanisme et des paysages.

Représenté par la galerie Georges-Philippe & Nathalie Valois qui lui consacre sa dixième exposition personnelle, Il vient d’exposer à La Force de l’art 02 au Grand Palais à Paris ainsi qu’au Centre d’art contemporain à Tours, au Centre Pompidou à Paris, au MAC/ VAL à Vitry-sur-Seine et au Musée d’Art Moderne et Contemporain de Genève en Suisse.

Alain bublex - L’optimisme au départ n’est plus de saison©Alain Bublex/Adagp, Paris, 2014, Courtesy Galerie GP&N Vallois, Paris

Alain bublex - L’optimisme au départ n’est plus de saison

Alain Bulbex est l’auteur de deux ouvrages, un livre d’artiste, Impression de France publié au PUF de Caen et un livre dont il est co-auteur avec le philosophe Elie During, Le Futur n’existe pas (Rétrotypes) aux éditions B42.

Ce sont des paysages de fiction, dignes du design de jeux vidéo, plus vrais que vrai, plus forts que les souvenirs que l’on garde d’un passage sur une autoroute ; leur modernité est poussée à l’extrême pour frapper l’imagination: “l’optimisme au départ n’est plus de saison “.

Antoine D’Agata

Dressé contre elle tout en s’adressant à elle, la mort est l’extrême limite vers laquelle tendent les œuvres de ce photographe pour matérialiser l’aliénation de notre société.

A la suite de son passage à l’International Center of Photography de New York, Antoine d’Agata fait paraître ses premiers ouvrages, De Mala Muerte et Mala Noche.

Après avoir rejoint la galerie Vu au début des années 2000, il reçoit dans la foulée le prix Niepce.

En septembre 2003 est inaugurée à Paris l’exposition 1001 Nuits, qu’accompagne la sortie de deux ouvrages, Vortex et Insomnia. Il rejoint Magnum en 2004, publie son cinquième livre, Stigma, et tourne son premier court-métrage, El Cielo del muerto.

L’année suivante paraît Manifeste. En 2006, il tourne son deuxième film, Aka Ana, à Tokyo.

Parmi ses livres récents, Ice, et Position(s), sortis en 2012.

Antoine d'Agata - où le seigneur a perdu ses chaussures©Antoine d’Agata / Galerie Les Filles du Calvaire / Magnum Photos

Antoine d'Agata - où le seigneur a perdu ses chaussures

En 2013, il présente Anticorps au BAL à Paris puis à FORMA à Milan, exposition retraçant vingt ans de travail photographique accompagnée d’un livre aux éditions Xavier Barral (Prix du livre d’auteur 2013 des Rencontres d’Arles).

Antoine d’Agata est représenté par la galerie Les Filles du Calvaire.

“Où le seigneur a perdu ses chaussures” est un ensemble de photos couleurs et grises, les premières calmes et plongées dans un silence qui contraste avec les autres emplies de blessures révélées. Deux séries d’images où explose le face à face du calme des paysages face à la violence de l’humain.

Cinq artistes sur une autoroute…une autoroute comme territoire de recherche artistique, Diane Dufour et Fannie Escoulen avec le soutien de VINCI mécéne fondateur du BAL, nous convient à une rencontre, un voyage sur les pas de cinq artistes et pourquoi pas sur nos propres pas.

[vc_dropcap type=”type1″ first_letter=”P” first_letter_color=”#dd9933″]

artons avec eux.

[/vc_dropcap]

L’exposition est accompagnée d’un ouvrage co-publié par Le BAL et Xavier Barral éditions.
Sophie Calle / Julien Magre / Stéphane Couturier / Alain Bublex / Antoine d’Aga

Infos pratiques

LE BAL
6, Impasse de la Défense – 75018 Paris

Mardi 9 septembre 18h au BAL.

En présence des artistes et des commissaires d’exposition