Exposition « Bonheurs simples … dans un monde de contraste », Palais de Luppé, Arles, du 2 juillet au 23 septembre 2012, entrée libre.
L’édition 2012 de SFR Jeunes Talents aux Rencontres d’Arles met à l’honneur quatre photographes qui offrent au public un regard personnel et décalé sur le bonheur. Julie de Waroquier, Bertrand Noël, Julien Dumas et John Thackwray auront l’opportunité d’exposer leur travail aux Rencontres d’Arles, le rendez-vous incontournable de la photographie, qui se tiendra à Arles du 2 juillet au 23 septembre 2012. Ces artistes ont été sélectionnés sur le thème « Bonheurs simples … dans un monde de contrastes » par un jury de professionnels présidé par François Hébel, directeur des Rencontres d’Arles, et composé d’Alain Mingam, commissaire d’exposition, de Béatrice Didier, co-directrice du Point du Jour et de Patrick Tourneboeuf, photographe et parrain 2012 du programme.
Le dispositif d’accompagnement de SFR, qui vise à soutenir des artistes encore peu connus, offrira également aux lauréats la possibilité de rencontrer des professionnels à l’occasion de lectures de portfolios.
Julie de Waroquier – 22 ans, Lyon
Jeune photographe autodidacte, également étudiante en philosophie. Ses images sont un mélange de surréalisme ironique et d’onirisme léger. Chaque photographie est à voir comme la capture d’un rêve qui serait devenu réalité et que l’appareil serait venu saisir.
« Un monde d’une transparence unique, léger, doux, accueillant et sensible pour une série d’images indatables, entre nostalgie et rêve, qui en appellent au bonheur. Chaque carré est comme un petit conte séduisant dans lequel on a envie de se lover, de rester, de se protéger puisque le temps est arrêté, que la lumière est là, installée telle une caresse et qu’il n’y a plus aucune raison d’aller retrouver ailleurs un monde qui ne saurait avoir des teintes aussi raffinées. » Christian Caujolle
Julien Dumas – 34 ans, Paris
Son travail se porte sur la neutralité, l’inertie brute. Julien Dumas se situe avant tout comme spectateur humain ; ses séances de prises de vue sont l’aboutissement d’un travail minutieux et ouvert.
« Une seule série, en lente progression, parfaite, rigoureuse, apparemment simple et extrêmement sophistiquée, qui nous mène d’une sorte de Vierge Marie à une sublimation de la ramasseuse de coton. Lumière parfaitement contrôlée, douce et sans effet pour assurer l’unité de l’ensemble, déroulement calme pour un « récit » qui n’en est pas un, cette allégorie contemporaine de la beauté, silencieuse, en appelle simplement à nos regards, au respect, à la sérénité. Christian Caujolle
Bertrand Noël- 32 ans, Paris
Photographe de plateau, chef opérateur, entre autres fonctions d’homme d’images, Bertrand Noël semble avoir surtout étudié la parenté du cinéma avec la photographie. Bertrand Noël est membre d’AIM Collectif depuis 2008.
« S’agit-il de portraits ou de travaux de mode ? De photographies d’hier ou d’aujourd’hui ? En jouant avec les codes, en s’en jouant, en nous faisant douter du statut des images le photographe nous manipule tout en refusant les catégories. D’une façon parfaitement originale, il explore la notion de temporalité en se basant sur des critères de beauté qui font se rencontrer en une seule image aujourd’hui et le souvenir de magazines des années cinquante. Et il nous laisse à la fois perplexes et séduits. » Christian Caujolle
John Thackwray – Prix du public – 29 ans, Paris
Titulaire d’un master en communication, John Thackwray réalise ses premiers films durant ses études. Il s’illustre rapidement en remportant plusieurs prix pour ses courts métrages, en France et à l’étranger (Japon, Canada). Il s’installe à Paris en 2008, et travaille comme réalisateur de clips et de publicités.
Le projet My Room, initié en 2009 est son premier projet photographique. 49000 km parcourus, 26 pays, 400 chambres, des millions de rencontres et des milliards de souvenirs.
« Au cours d’un long voyage autour du monde, le photographe s’arrête dans la chambre de ceux ou celles qu’il rencontre et qui acceptent de poser pour lui. A chaque fois, un portrait « englobant » pour lequel le modèle regarde l’appareil suspendu au plafond sans se rendre compte que le très grand angle va enregistrer tout son environnement. Chaque objet, chaque vêtement, chaque détail donnent des indications sur la personnalité de celui qui donne son image mais aussi sur les traits culturels forts qui traversent aujourd’hui son pays. A la fois systématique, joyeuse et curieuse, cette approche étonnamment documentaire dégage une énergie singulière. » Christian Caujolle