Avec son image de ville romantique par excellence, la capitale occupe le rang de première ville touristique mondiale, porte d’entrée d’une France elle-même première destination mondiale avec 76,8 millions de touristes étrangers en 2009.
Située au coeur de l’Europe, Paris détient aujourd’hui une place névralgique en matière de transport avec 3 aéroports (Paris -Charles- de- Gaulle, Orly, Paris-Beauvais-Tillé) ont totalisé 83,4 millions en 2010) et ses trains à grande vitesse filant vers Londres, Bruxelles, Amsterdam, Francfort ou Zurich.
LE TOURISME AU COEUR DE LA VILLE
Avec ses hôtels et restaurants, ses congrès et salons, ses musées et monuments, le tourisme occupe une place importante dans l’activité de la ville, qui dénombrait près de 16 490 établissements touristiques et 11 500 restaurants en 2009.
Paris concentre par ailleurs 44 % des emplois touristiques franciliens (qui atteignent 367 000 emplois) et 14 % des emplois touristiques nationaux (qui montent à 1,2 million)*.
Le chiffre d’affaires de l’hôtellerie avoisinait les 4,1 milliards d’euros en 2009 (dont 2,34 milliards pour les 4* et 4* luxe, et 1,10 milliard pour les 3***). Enfin, toujours en 2009, l’activité générée par le secteur des salons s’élevait à 3,17 milliards.
L’afflux de visiteurs constitue un apport de devises important. Et le tourisme génère un emploi sur cinq dans la capitale. Une manne essentielle qui devrait progresser dans les prochaines années avec l’arrivée de touristes en provenance des marchés émergents.
Si le tourisme parisien à ressenti les effets de la crise économique à partir du second semestre 2008 puis tout au long de 2009, l’année 2010 a marqué une reprise de la fréquentation avec 28,2 millions de visiteurs.
Les arrivées hôtelières 2010 ont affiché une progression de 5,4 %. Les arrivées françaises (7,1 millions) ont augmenté de 8,2 % représentant 46,5 % des arrivées hôtelières totales (15,2 millions). Les marchés étrangers ont progressé de 3,0 % soit 8,1 millions d’arrivées.
Les nouveaux pays émetteurs (Brésil, Russie, Chine etc.) ont soutenu l’activité touristique parisienne en 2010. Ces touristes venant d’Asie, d’Amérique du sud ou de l’Europe de l’est occupent une place encore minoritaire mais croissante dans la part des arrivées touristiques. La Chine est le pays qui a le plus progressé en 2010 avec une augmentation de +31,5 % des arrivées par rapport à 2009.
Malgré une baisse de -1,4 % des arrivées par rapport à 2009, les Américains restent de loin la première clientèle à visiter la capitale avec plus de 1,2 million d’arrivées dans les hôtels parisiens.
La clientèle traditionnelle issue d’Europe n’a pas non plus totalement renoué avec la croissance en 2010. Les plus fortes baisses sont enregistrées pour les Néerlandais (-17,2 %) et les Britanniques (-10,7 %). Seules les arrivées allemandes augmentent à +0,5 %. Ces nationalités traditionnelles représentant toujours le premier contingent de la clientèle touristique de la capitale (69,5 % des arrivées en 2010), leur retour constitue un enjeu touristique majeur pour 2011.
Le tourisme a représenté 160 667 emplois salariés directs (hors secteur public) à Paris en 2009.1 046 emplois (+0,7 %) ont été créés par rapport à l’année précédente.
Ces emplois touristiques représentent 13 % de l’emploi total de la capitale, dans 16 488 établissements touristiques, une part qui ne cesse d’augmenter puisqu’elle est passée de 10,1 % en 1998 (source Pôle emploi services).
Cette progression fait du tourisme l’un des premiers secteurs créateurs d’emplois, qui sont de surcroit impossible à délocaliser. Avec le commerce, qui compte aussi pour 12,8 % des emplois parisiens en 2008, ces deux secteurs emploient 1 travailleur sur 4.
ET DEMAIN ?
On assiste depuis quelques années à un lissage de la saisonnalité. Janvier et février demeurent les mois les moins fréquentés mais les opérations de communication mises en place par l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris ces dernières années (Soldes by Paris en janvier, Paris romantique en février…) séduisent de nouveaux visiteurs.
La diversification des marchés, avec l’arrivée de touristes chinois mais aussi indiens, russes, mexicains, coréens ou brésiliens, aux profils et pratiques culturelles différentes, constitue un atout essentiel pour le futur.
Les marchés émergents ont ainsi généré 2,5 millions d’arrivées en 2010, contre 2,1 millions en 2009 (+16,8 %), quand les six premiers marchés de Paris sont tombés à 4,6 millions en 2010, contre 4,7 millions en 2009 (-2,7 %).
Cette diversité va obliger Paris à repenser sa capacité d’accueil, mais aussi son offre et ses services. D’ici 2020, les arrivées hôtelières étrangères devraient atteindre 12 millions (contre environ 8 millions aujourd’hui), dont 2 millions d’Asiatiques, selon les projections de l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris.
Avec ses trois aéroports, Paris se place à la croisée des chemins en Europe. La capitale est reliée à 529 destinations dans 135 pays. Une situation privilégiée qu’Aéroports de Paris (ADP) entend renforcer à travers un important programme d’investissements.
LA CULTURE à PARIS
Paris et culture sont intimement liées. Plus de la moitié des touristes viennent à Paris pour son histoire et ses musées, au nombre de 130, au premier rang desquels figure le Louvre.
La culture représente 8,3 % des dépenses journalières des visiteurs de la capitale. Selon une enquête réalisée en 2008 par l’Observatoire économique du tourisme parisien et MKG Hospitality auprès des six premiers marchés de la zone euro, la visite de musées et monuments constitue la première motivation de séjour à Paris pour les touristes (à 65 %).
En 2010, une programmation particulièrement attrayante d’expositions temporaires est venue stimuler la fréquentation des sites culturels parisiens. Plus de 10,9 millions d’entrées ont été comptabilisées pour les 87 manifestations recensées par l’Office.
L’année 2010 restera marquée par l’incroyable succès de l’exposition « Monet » et ses 913 064 visiteurs, au Grand Palais.
Avec 130 musées, Paris a de quoi satisfaire tous les goûts et toutes les envies. Loin de son image figée dans le passé, la capitale n’a de cesse d’enrichir son offre. Au programme des prochaines années, des projets ambitieux.
Fréquentation des 10 principaux sites parisiens en 2010
- Notre-Dame de Paris : 13 650 000 (estimation)
- Basilique du Sacré-Coeur : 10 500 000(estimation 2008)
- Musée du Louvre : 8 346 361
- Tour Eiffel : 6 700 000
- Centre Georges Pompidou : 3 130 000
- Musée d’Orsay : 2 985 510
- Cité des Sciences et de l’Industrie : 2 867 000
- ChapelleNotre-Dame de la Médaille miraculeuse : 2 000 000
- Museum d’Histoire Naturelle : 1 951 456
- Galeries nationales du Grand Palais : 1 542 017
DES MUSEES ENCORE ET ENCORE
Paris compte plus de 1 800 édifices classés au titre des monuments historiques, mais une faible proportion est accessible au public. Plus généralement, l’offre parisienne est très diversifiée, avec 130 musées publics et privés, plus de 200 théâtres et trois opéras. Les 5e, 6e, 7e et 16e arrondissements concentrent le plus grand nombre de musées, quand les théâtres sont plutôt situés dans le 11e arrondissement (25 établissements), sur les grands boulevards (9e et 10e) et dans le 18e arrondissement. Depuis 2005, de nouveaux lieux ont renforcé l’attractivité de Paris, preuve de son dynamisme culturel, qui contraste avec la fausse image d‘une ville-musée endormie. 2010 a été marquée par une série d’ouvertures ou réouvertures : musée de la Francmaçonnerie, Catacombes, serres du jardin des Plantes, musée du Chocolat, musée des Lettres et des Manuscrits, Sainte-chapelle du château de Vincennes, Galerie des enfants au Museum National d’Histoire naturelle…
DES VISITEURS CONQUIS
Non seulement cette multiplication de l’offre n’a pas diminué le nombre de visiteurs par site, mais elle contribue à stimuler la fréquentation, en faisant de Paris une capitale toujours plus attractive.
Avec 71,6 millions d’entrées en 2010, la fréquentation des 50 musées et monuments parisiens étudiés par l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris continue d’enregistrer de bons résultats. Cette fréquentation est également boostée par les expositions temporaires, qui ont attiré en 2010 plus de 10,9 millions de visiteurs. Treize sites peuvent s’enorgueillir d’être « millionnaires » en nombre de visiteurs. Le Louvre, premier musée du monde, dépasse même les 8 millions de visiteurs par an.
Cette dynamique est également liée à la politique tarifaire mise en place par les musées et monuments parisiens, avec des gratuités ciblées. Hors musées gratuits, le prix moyen d’entrée pour un musée est de 8,2 €. Plus globalement, le prix moyen pour visiter deux musées et deux monuments emblématiques est de 32,60 € à Paris ; 35,50 € à Rome contre 40,50 € à Londres, et même 54,90 € à New York.
Dans le but de rendre la culture plus accessible, de nombreux sites invitent le grand public à découvrir leur inestimable patrimoine avec, selon les cas, une gratuité totale, une gratuité le 1er dimanche du mois, une nocturne à tarif réduit….
DES MUSEES GRATUITS
Depuis 2001, les musées de la Ville de Paris sont gratuits, tous les jours et pour tous. L’offre est large, depuis le Musée d’Art moderne jusqu’à la Maison de Victor Hugo, en passant par le Musée Carnavalet ou le Musée du Compagnonnage.
Le 1er dimanche de chaque mois, de nombreux autres musées ouvrent gratuitement leurs portes à tous. C’est le cas des musées nationaux comme le Louvre, le musée d’Orsay, le Centre Pompidou ou le musée du Quai-Branly. Il faut y ajouter des monuments nationaux gratuits eux aussi le 1er dimanche de chaque mois, du 1er novembre au 31 mars, comme l’Arc de Triomphe, la Conciergerie, le Panthéon, la Sainte Chapelle et les tours de Notre-Dame.
Le Paris Museum Pass constitue le meilleur moyen d’assouvir sa passion pour la culture a petit prix. C’est un coupe-file et un accès illimité aux collections permanentes de plus de 60 musées et monuments franciliens, dont les plus célèbres, à l’exception de la tour Eiffel. Le prix va de 32 € pour deux jours consécutifs ou 48 € pour quatre jours jusqu’à 64 € pour six jours (valable jusqu’en décembre 2011). EIle est en vente dans les bureaux de l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris, et sur le site parisinfo.com.
Paris est réputée pour sa gastronomie. Au menu : restaurants étoilés dont les fourneaux sont dirigés par de grands chefs, star du fooding qui mixent saveurs du monde avec cuisine traditionnelle, et petites tables de quartier à la carte innovante.
DES SAVEURS RECOMPENSEES
Selon le magazine britannique “Restaurant”, Paris compterait 6 des 50 meilleures tables du monde.
Dans son édition 2011, le guide Michelin, couronne trois nouveaux restaurants parisiens de deux étoiles (Passage 53, Jean-François Piège et L’Atelier Joël Robuchon Étoile). Six restaurants rejoignent le club des « une étoile ».
Les 10 établissements récompensés des mythiques trois étoiles gardent cette année tout leur prestige : Le Meurice (1er), L’Ambroisie (4e), Arpège (7e), Alain Ducasse au Plaza Athénée (8e), Le Bristol (8e), Ledoyen (8e), Pierre Gagnaire (8e), Astrance (16e), Le Pré Catelan (16e) et Guy Savoy (17e).
Face à ces maisons réputées, plusieurs restaurants ont été récompensés dans le cadre des prix Fooding® 2011: pour ses 10 ans, il a primé cinq Parisiens : Aux Deux Amis catégorie « meilleur petit luxe », Rino « meilleur bistrot d’auteur », Spring « meilleur agite-popote », La Tête dans les olives « meilleure table d’hôtes » et Le Dauphin « meilleur décor » (par Rem Koolhaas).
Paris a toujours réservé une place de choix au 7ème art. Cette spécificité culturelle contribue au rayonnement de la ville, et l’impact des films tournés dans la capitale sur la fréquentation touristique n’est pas négligeable.
CAPITALE DU 7E ART
Paris est la ville la mieux équipée au monde, avec 376 écrans pour 72 914 fauteuils selon le Centre National de la Cinématographie (CNC). 150 écrans sont indépendants et 89 classés Art et essai. Les réouvertures du Forum des Images et de la Bibliothèque du cinéma François Truffaut en 2008 confirment l’amour de la capitale pour le 7e art.
Le nombre de films programmés chaque semaine (entre 450 et 500, en version française et en VO) contribue à attirer toujours plus de spectateurs dans les salles parisiennes. Ils sont chaque année 27 millions à rire, pleurer…
Paris dispose aussi d’institutions, telles la Cinémathèque française, le Centre Pompidou, le musée d’Orsay, le musée du Louvre, ou l’Institut du Monde Arabe… où sont régulièrement projetés des films sur le patrimoine.
Plusieurs sites viendront enrichir l’offre parisienne en 2012 : la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé pour le cinéma déménagera dans l’ancien cinéma Gaumont Gobelins (13e), relooké par l’architecte Renzo Piano.
La Cité Européenne du Cinéma de Luc Besson Besson ouvrira la cette année sur le site d’une ancienne usine EDF, à deux pas de la tour Pleyel, à Saint-Denis.
JUSQU’A PLUS SOIF
La nuit, c’est avant tout les clubs, bars, cabarets… Dans tous les quartiers de Paris, les noctambules ont l’occasion de partager un verre entre amis et de faire la fête. L’offre est exhaustive, avec 11 500 bars et restaurants, éclectiques et souvent électriques. La plupart sont ouverts jusqu’à deux heures du matin, certains jusqu’à quatre heures. Beaucoup proposent des animations musicales, parfois en live.
Paris compte 75 discothèques et une trentaine de cabarets/dîners-spectacles. Ils attirent les “clubbers” de toute l’Europe, conquis par la célèbre scène française. Des DJ nationaux, de David Guetta à Bob Sinclar, y ont fait leurs classes.
Chaque année, de nouvelles boites réinventent les nuits parisiennes. Citons le Mix à Montparnasse, le Showcase sous le pont Alexandre III, la Bellevilloise dans le 20ème arrondissement (lieu de naissance de la CGT !), le Social Club (rue Montmartre), le Palais M au coeur du palais des congrès. Côté bar/clubs : le “4 éléments” (11ème), le Crystal Lounge et le 1515 (Champs-Elysées), Le Dandy (Panthéon) ou encore Le Molotov (Opéra), bousculent le paysage nocturne parisien.
EN BALADES
Rien ne vaut la marche pour découvrir les charmes et les lieux secrets de la capitale. D’autant que nombre de Parisiens n’hésitent pas à faire partager leur connaissance et amour de Paris à travers des balades découvertes, parfois sportives.
On le sait peu mais il est possible de randonner à Paris, qui compte pas moins de 180 km d’itinéraires dédiés aux amoureux de la marche, avec 4 sentiers de grande randonnée (GR). Depuis 1988, trois parcours de grande randonnée de pays (GRP) complètent ce réseau, en s’écartant des grands axes. Sportif ou flâneur, c’est l’occasion de découvrir Paris à son rythme, à travers ses rues et ruelles, tout en s’imprégnant des ambiances des différents quartiers. Le premier GRP relie la Porte de la Muette (16e) à celle de Reuilly (12e) et se connecte à l’Est au GR 14 du bois de Vincennes et à l’Ouest au GR 1 du Bois de Boulogne. Le deuxième va de la Porte de la Villette (19e) au parc Montsouris (14e) et le troisième de la Porte Maillot (16e) à la Porte Dorée (12e). www.gr-infos.com/grp-paris.htm
Paris est une ville verte, grâce à ses innombrables parcs, squares, promenades et jardins qui agrémentent chaque quartier. Des espaces plantés que la capitale célèbre chaque année, le temps d’un week-end de septembre, avec sa Fête des jardins.
Passer un séjour en véritable Parisien et non en visiteur ?
C’est l’une des tendances du moment. De plus en plus de structures, privées ou associatives, proposent des découvertes guidées par les Parisiens eux-mêmes, gratuites ou payantes. A pied, à vélo, de jour comme de nuit, à la découverte de rues, d’ateliers, de sites industriels reconvertis, de boutiques ou de métiers, les formules sont nombreuses, encouragées par l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris, et viennent compléter le fort développement des chambres d’hôtes dans la capitale depuis quelques années.
LE TOURISME DURABLE
Le tourisme est un enjeu majeur pour la ville. S’il n’est pas géré de manière appropriée, il peut porter atteinte aux ressources qui garantissent son succès et sa durabilité.
La Ville de Paris s’est engagée dans une démarche de développement durable en 2001. Engagement concrétisé en 2005 par la signature de la charte d’Aalborg des villes européennes pour la durabilité, puis la mise en place d’un agenda 21 (actions visant à relever les défis climatiques) et l’adoption d’un plan climat en octobre 2007 (réduction des émissions de gaz à effet de serre de 75% d’ici 2050). Le tourisme ne pouvait qu’être inclus dans cette démarche. Le 1er septembre 2008, grâce au soutien de la Ville de Paris, l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris s’est doté d’une direction des partenariats et du tourisme durable. Objectifs : mettre en avant « Paris, destination touristique durable » auprès des visiteurs, soutenir les professionnels du tourisme et les accompagner dans une démarche responsable. L’Office encourage les professionnels du tourisme de la ville à partager leurs actions, à se mobiliser pour obtenir un eco-label ou une certification. Il relaie également les Trophées du Tourisme Responsable.
- Tout savoir su Paris et beaucoup plus : www.parisinfo.com
*Source : Pôle Emploi Service**Source : OTCP/INSEE/KPMG