“Royal Outcasts“ est l’occasion pour Johanna Tordjman, à la manière d’un réalisateur, de nous emmener dans un univers choisi.
L’art constitue l’une des forces les plus puissantes pour briser et percer à jour tous les systèmes d’enfermement, de fragmentation du temps et de servitude plus ou moins volontaire. Johanna Tordjman développe un langage personnel autour de valeurs universelles, qui rend son travail éloquent et accessible.
Cette nouvelle exposition intitulée “Royal Outcasts“ est l’occasion pour Johanna Tordjman, à la manière d’un réalisateur, de nous emmener dans un univers choisi. Johanna Tordjman nous présente la Famille Ndjoli choisie pour la fraterie qu’ils représentent. Ensemble ils affrontent les obstacles dans le temps. C’est cette union presque indestructible que souhaite valoriser la jeune peintre à travers son exposition.
Inspirée par les grands peintres surréalistes, Johanna nous partage son univers onirique. Elles se réfèrent ainsi à la « Rose méditative » et « Rêve causé par le vol d’une abeille » de Dali en jouant sur des agrandissements exagérés sans pour autant modifier le réalisme des sujets.
Ses personnages flottent presque irréels. Ils sont pourtant bien encrés dans notre temps avec leur style vestimentaire et leurs postures. Elle peint ses sujets comme le faisait les portraitistes classiques revalorisant ainsi la place du modèle dans la peinture. Elle les appelle les « Outcasts », du moyen anglais outcasten expression datant du 16eme siècle et qui signifie, « jeté dehors », ceux qui étaient exclus. A cette définition elle préféra l’étymologie indienne, « les intouchables », élevant ainsi ses protagonistes au rang royal.
Johanna Tordjman l’annonce : « Paris va terrifier le monde », citation de Victor Hugo dont elle a auréolé son modèle Jean au regard fier et perçant. L’expression de son modèle presque brutale retrouve sa douceur lorsqu’il est entouré par sa famille dans les œuvres « C’est par la fraterie que l’on sauvera la liberté » et « La fraterie n’est jamais finie ». Entourée par un tigre protecteur qui n’est pas sans rappeler l’univers du Douanier Rousseau, l’animal chasseur symbolise la puissance et la royauté en Inde et en Chine. La famille Ndjoli presque au complet forme la caste guerrière. Sous la protection bienveillante de l’animal, ils semblent nous défier ou simplement nous rappeler qu’ensemble ils sont prêts à affronter les aventures incertaines de la vie que l’on devine périlleuses, par le précipice leur faisant face, et la nébuleuse nuageuse qui les y emmènent.
Johanna Tordjman : Royal Outcasts
Exposition du 16 mai au 30 juin
Galerie Sebastien Adrien
4 rue de Montmorency
75003 Paris
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