REZA : photographies en hommage aux caféiculteurs

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    Pour fêter le 10ème anniversaire de son programme de développement durable baptisé AAA* pour une Qualité Durable (AAA Sustainable Quality ProgramTM), Nespresso a invité REZA, le photographe humaniste de renommé internationale, à poser son regard sur les caféiculteurs qui y sont associés.

    REZA a sillonné pendant quatre mois quelques-uns des pays d’origines des cafés Nespresso : la Colombie, le Brésil, le Guatemala, l’Ethiopie et l’Inde.

    Culture des caféiers, cueillette à la main des cerises de café, séchage du café vert, sélection de chacune des fèves… A travers des histoires visuelles, REZA rend compte de la réalité quotidienne des producteurs, de leur passion et de leur constance. Tandis que des portraits capturent les destins individuels, des photos de moments collectifs saisissent les traditions et la vie familiale de ces communautés paysannes.

    « La beauté est primordiale à mes yeux. Je m’intéresse à l’âme des gens », explique REZA en parlant de son travail. « J’espère que ce témoignage photographique permettra à chacun de voir dans son café quotidien le visage de l’être humain qui y a contribué » ajoute-t-il. Montrer la main de l’homme…

    Photographe primé de renommée internationale, REZA promène son objectif à travers le monde depuis plus de trente ans, rapportant de nombreuses histoires personnelles, de nombreux témoignages pour de grandes et prestigieuses publications. A ce jour, il est l’un des photographes ayant eu le plus de photos publiées en couverture du magazine National Geographic.

    Son travail a été exposé dans les plus grandes villes du monde, et son exposition Destins Croisés au Luxembourg en 2003 a attiré plus d’un million de personnes en quatre mois. Fondateur d’AINA, « Le miroir », une ONG qui se consacre à l’éducation des enfants et l’émancipation des femmes en utilisant les médias, la communication et la formation, il a reçu de nombreuses distinctions, dont la médaille de Chevalier de l’Ordre National du Mérite

    Les photographies tirées de la série « Chants de café », réalisées par REZA pour le Programme Nespresso AAA, seront exposées dans différentes villes clés à travers le monde.

    Paris sera la première à les accueillir à partir du 26 juin 2013. Pour que les Parisiens comme les promeneurs puissent les apprécier, Nespresso a conclu un partenariat avec la Mairie de Paris. Ainsi, l’exposition se tiendra dans un lieu aussi exceptionnel qu’inédit : les Berges de Seine, face au Musée d’Orsay.

    * Développé en étroite collaboration avec l’ONG Rainforest Alliance, le programme AAA pour une Qualité DurableTM a été lancé par Nespresso en 2003. Il repose sur les relations directes que l’entreprise noue avec les communautés agricoles et plus de 52 000 cultivateurs. Le programme a été conçu pour garantir les plus hauts niveaux de qualité et de durabilité dans la chaine d’approvisionnement du café, tout en contribuant à l’amélioration du niveau de vie des cultivateurs et de leurs familles. Aujourd’hui, 68% du café vert de Nespresso provient de plantations certifiées AAA, l’objectif étant d’atteindre les 80% à fin 2013.

    Combat de femmes

    Tu retiens ton souffle un instant dans la pièce plongée dans la pénombre que seule éclaire la lumière du jour qui s’engouffre par une petite fenêtre. Là, ton regard balaie l’endroit, il recèle des trésors rangés avec soin pour travailler la terre. Tu es dans une des pièces d’une maison en bois perchée en haut d’une colline recouverte de café. Tel est le cœur de cette association « Buscando Futuro» de femmes cultivatrices et propriétaires, pour certaines d’entre elles, d’un lopin de terre sur lequel le café est cultivé, envers et contre tout. L’atmosphère est douce, joyeuse, solidaire entre ces femmes seules, de tout âge, aidées par la FNC, la légendaire Fédération Nationale du Café en Colombie. Elles ont pour la plupart perdu leur mari, leur père, leur frère dans des circonstances parfois tragiques. Les soubresauts de l’histoire de la Colombie sont aussi passés dans la vie de ces femmes volontaires et courageuses qui s’organisent entre elles, ont appris à se défendre et poursuivent la culture du café. Le visage de chacune d’elles est comme un livre de douceur, de chagrin, de force surtout. Le visage de Gerardina Caldon, était empreint d’une certaine gravité et de beauté.

    Sur la route des chants de café

    Au Guatemala, la route serpentait à perte de vue et semblait avoir entaillé les montagnes. J’ai passé ainsi des heures à mesurer le désir de la rencontre à venir, au-delà des vallées franchies et des flancs abrupts recouverts de champs de café qui semblaient inaccessibles. Le temps était au vagabondage de l’esprit. J’allais vers l’exigeante culture du café. J’allais surtout vers celles et ceux que je voyais au loin, chercher de leur main la perle rouge, la cerise. Au fil des trente-cinq années passées à témoigner, j’avais été entre guerre et paix, photographiant notre famille humaine prise dans la tourmente du monde. Ce jour-là, après avoir mené mon enquête pendant plusieurs semaines, j’allais vers l’origine de la grande chaîne humaine du café, afin de raconter en images la réalité du quotidien de producteurs, femmes et hommes qui font partie du programme de développement durable mis en place par Nespresso il y a dix ans.Nous étions proches du but, non loin du mirador permettant de voir le plus haut volcan du Guatemala. La brume avait envahi le paysage que je voulais photographier. Soudain, surgit la passante, lumineuse, descendante des Mayas, qui sans un mot, m’offrit son sourire confiant et ses fleurs.

    Sous le soleil

    En Inde, dans la ferme Kumbrikhan, au cœur de la région du Chickmagalur, les grains de café apparaissent nus sous le soleil. Ici comme ailleurs, le processus est le même. Après avoir été séparés de leur première peau rouge qu’est la cerise, on les a laissé fermenter plusieurs heures. Alors commence une étrange chorégraphie. Des hommes remplissent des paniers de grains mouillés, et deux par deux, viennent les renverser sur la terrasse immense. Ils semblent suivre des lignes imaginaires parfaites qui composeraient un damier de dômes de café. Une femme se courbe et étale, tapissant ainsi le sol des grains de café humides afin de les faire sécher aux rayons du soleil.Pendant vingt-quatre heures, sans relâche aux heures du jour, les grains de café sont retournés pour qu’aucun n’échappe à la chaleur du soleil. Ce n’est que séché complètement que le café sera stocké dans des sacs, prêts à la vente.