Château de Versailles 2016 : Un président chez le roi, de gaulle à Trianon – 18 juin – 9 novembre, grand Trianon, aile de Trianon-sous-bois
Pour fêter le cinquantenaire de la restauration du Grand Trianon en 1966, et suite au succès de l’exposition Le Grand Trianon, de Louis XIV à Charles de Gaulle en 2015, une nouvelle exposition mettra en lumière le Grand Trianon comme palais de la République sous la présidence du général de Gaulle. C’est à l’initiative d’André Malraux que le général de Gaulle décide en 1963 de faire entièrement restaurer, remeubler et transformer le Grand Trianon afin d’en faire une résidence présidentielle digne de la grandeur de la France.
Entièrement remeublée en style Empire, l’aile de Trianon-sous-Bois devient un lieu privé, un espace de vie et de travail, dévolu au président de la République, alors que les chefs d’État étrangers résident dans l’aile opposée du bâtiment. Les réceptions se déroulent dans les grands salons de Trianon et dans la galerie des Cotelle. Durant toute la Ve République, des hôtes illustres se sont ainsi succédés au Grand Trianon : en 1969, le président américain Richard Nixon ; en 1972, la reine d’Angleterre Élisabeth II ; en 1992, le président de la Russie Boris Eltsine… ; ou encore plus récemment Xi Jinping, le président de la République Populaire de Chine à l’occasion de sa visite officielle en France en 2014, autant de témoignages du rôle majeur joué par le château de Versailles dans les relations diplomatiques françaises.
Dans l’aile de Trianon-sous-Bois, des documents d’archives, des vidéos et photographies, des objets dont certains ayant appartenu au général de Gaulle, feront revivre cette période assez méconnue. Dans le prolongement de cette exposition, le public découvrira les appartements du général de Gaulle remeublés pour l’occasion par le Mobilier national, et visitera les vastes cuisines conçues en sous-sol pour servir aux réceptions officielles de chefs d’Etat en visite en France.
olafur eliasson
De juin à novembre 2016
Depuis 2008, le château de Versailles organise chaque année une exposition consacrée à un artiste français ou étranger Olafur Eliasson est l’artiste invité par le Château de Versailles pour l’été 2016 et comme le déclare la présidente Catherine Pégard : « Avec Olafur Eliasson, les astres peuvent se rencontrer, l’horizon se dérober, et toutes nos perceptions se brouiller. L’homme des lumières va faire danser les lignes chez le Roi Soleil »
Artiste à la renommée internationale, l’islandais Olafur Eliasson base sa recherche artistique sur la perception, le mouvement, l’expérience physique, et le sentiment de soi. Ses installations, aussi spectaculaires qu’uniques ont fait sa popularité et comme il l’a souligné : « Je suis enthousiasmé de travailler dans un lieu aussi emblématique que Versailles. Le Château et ses Jardins sont si riches de sens et d’histoire, de politique, de rêve, de vision, c’est un défi exaltant de créer une intervention artistique qui modifie le sentiment des visiteurs et offre un point de vue contemporain sur cet héritage fort. Je considère que l’art est un coproducteur du réel, de notre sens du présent, de la société et de l’unité des hommes. C’est très inspirant d’avoir à travers l’art l’opportunité de coproduire la perception actuelle de Versailles ».
Versailles et l’indépendance américaine
5 juillet – 2 octobre, galerie des batailles
L’exposition, à caractère international, mettra en lumière l’importance des relations franco-américaines à la fin de l’Ancien régime. Sous le règne de Louis XVI, le château de Versailles, centre du pouvoir et du gouvernement de la France, a été un lieu majeur de l’établissement de l’Indépendance américaine et de sa reconnaissance par les puissances européennes.
C’est là que la première diplomatie américaine s’est exercée. C’est la première fois qu’une exposition traite des points de vue américain, anglais et français par des historiens des trois pays afin de comprendre l’évolution des mentalités et de confronter les représentations de la guerre d’Indépendance dans l’art.
L’exposition aura lieu dans la Galerie des Batailles, construite sous Louis-Philippe et inaugurée en 1837. Ce fut pour cette galerie qu’Auguste Couder reçut la commande de La Bataille de Yorktown, seule bataille de cette galerie évoquant le règne de Louis XVI. Ce tableau montrait ensemble Washington, Rochambeau et La Fayette, les trois acteurs principaux de la guerre menée contre les Anglais et permet de comprendre comment l’Indépendance américaine a été vue au début du XIXe siècle et de proposer un parallèle avec les oeuvres du peintre américain John Trumbull.
Ainsi, l’exposition se déclinera en cinq sections :
1/ L’Indépendance américaine au coeur des relations internationales
2/ L’Indépendance américaine à Versailles
3/ Le conflit mondial
4/ La bataille décisive : Yorktown et le traité de Versailles de 1783
5/ L’Indépendance américaine au XIXe siècle aux Etats-Unis et en France.
Cette exposition est la preuve vivante que le château de Versailles demeure l’un des symboles de l’amitié franco-américaine.
Photo : la bataille de Yorktown – Auguste Couder (c) RMN-GP (château de Versailles), droits réservés
Fêtes et divertissements à la cour
29 novembre 2016 – 26 mars 2017, salles d’Afrique et de Crimée
Louis XIV a su porter au faîte de sa magnificence le « grand divertissement » faisant de Versailles un lieu de fêtes et de spectacles pour toujours plus de grandeur, d’extraordinaire et de fantastique, le monarque comprenant que l’ensemble de ces plaisirs était nécessaire au cadre politique qu’il avait instauré.
L’exposition présentera les infinies variétés et ingéniosités des divertissements proposés à la cour, qu’ils soient offerts par le roi ou qu’ils soient pratiqués par elle. Ce sont, d’abord, toutes les formes de spectacles publics, comédies, opéras, concerts, feux et illuminations, mais aussi les représentations privées quand seigneurs et dames de cour montent eux-mêmes sur les planches. Ce sont les innombrables jeux d’argent qui apportent la fortune ou la ruine. Ce sont les exercices du corps, où il faut briller : la chasse, la danse des bals et des mascarades, le mail et la paume.
Images 3D et mises en scène immersives inviteront ainsi les visiteurs à redécouvrir des lieux disparus et à s’imaginer reçus à la cour.
Château de Versailles
Place d’Armes – 78000 Versailles
http://www.chateauversailles.fr
[/vc_contact_info]Charles Nicolas Cochin XVIIIe siècle – (c)château de Versailles, dist RMN-GP, C. Fouin
Roue du carrosse du sacre de Charles X, 1825 – Photo : château de Versailles / Christophe Fouin
Ouverture de la galerie des carrosses
A partir du 10 mai, grande écurie du château de Versailles
La galerie des carrosses du château de Versailles, située dans la Grande Écurie du roi et fermée au public depuis 2007, ouvre à nouveau ses portes au printemps 2016, grâce au mécénat de la fondation d’entreprise Michelin. Récemment restaurée, cette collection de carrosses, l’une des plus importantes d’Europe mais encore largement méconnue du public, est présentée dans un nouvel espace entièrement repensé.
Constitué de deux galeries, l’espace d’exposition s’étend à présent sur près de 1000 m2, ce qui permet un important redéploiement de la collection. Conçus pour frapper les esprits, les carrosses de Versailles sont des chefs-d’oeuvre artistiques. D’un luxe ostentatoire, ornés à profusion d’ors et de sculptures, ils ont été réalisés par les meilleurs artistes de la cour : architectes, menuisiers, sculpteurs, ébénistes, bronziers, ciseleurs, doreurs, tapissiers, brodeurs, passementiers etc. Les visiteurs découvriront au plus près ces voitures de grand apparat, comme les berlines du mariage de Napoléon Ier, le carrosse du sacre de Charles X, le char funèbre de Louis XVIII, mais aussi des harnais richement garnis de bronze doré, des chaises à porteur, les petits carrosses des enfants de Marie-Antoinette et une étonnante collection de traineaux de fantaisie réalisés sous le règne de Louis XV.
Chaque carrosse raconte également une page de l’Histoire de France à travers un événement dynastique ou politique : baptême, mariage, sacre, funérailles. Surtout, la collection constitue le témoignage le plus vivant de la vie de cour et des fastes sous l’Ancien Régime, l’Empire et la Restauration.