Prix France Culture Cinéma : Costa-Gavras, Sébastien Laudenbach et Rudi Rosenberg, lauréats de l’édition 2017.
Le Prix France Culture Cinéma Consécration est décerné à une personnalité du cinéma pour la qualité de son œuvre et la force de son engagement. Le Jury est composé de Sandrine Treiner, directrice de France Culture, l’équipe de La Grande Table, Antoine Guillot, producteur de Plan Large, Béline Dolat, conseillère aux programmes en charge des magazines et Virginie Noël, responsable du pôle partenariats et des opérations extérieures.
Créé en 2011, il fait suite au Prix France Culture Cinéma qui récompensait deux cinéastes, un français et un étranger. Les précédents lauréats sont Frederick Wiseman (2016), Abderrahmane Sissako (2015), Margarethe Von Trotta (2014), Pascale Ferran (2013), Cedric Kahn (2012) et Alexandre Astruc (2011).
Costa-Gavras : lauréat du Prix France Culture Consécration pour l’ensemble de son œuvre !
Konstantinos Gavras, dit Costa-Gavras, est un cinéaste, réalisateur, producteur français. Après des études l’Institut des Hautes études Cinématographiques (IDHEC), il travaille comme assistant à la mise en scène de grands metteurs en scène français… Son premier film en 1965, Compartiment tueurs, réunit une pléiade d’acteurs connus, Yves Montand, Simone Signoret, Jacques Perrin… Le film est salué par la critique pour la maîtrise de la mise en scène. Z en 1969, est un énorme succès public, deux Oscars, deux prix au Festival de Cannes, des dizaines d’autres et acclamé comme le premier grand film politique.
Avec des films politiques Costa-Gavras a abordé des sujets d’actualité brûlants, comme le coup d’état du général Pinochet et la responsabilité des services secrets US dans la chute d’Allende dans Missing, ou le conflit Israélo-palestinien avec Hanna K et Jill Clayburg, le Ku Klux Klan avec Betrayed et Debra Winger… la traque des criminels de guerre avec Jessica Lange dans Music Box ou l’Aveu avec Yves Montand sur les procès staliniens. Depuis juin 2007, il est élu à l’unanimité à la tête de la Cinémathèque Française.
Créé en 2015, le Prix France Culture Cinéma des étudiants récompense un réalisateur émergent dont un des films a été soutenu par France Culture durant l‘année écoulée. Les étudiants (qui intègrent le jury après validation d’une chronique Cinéma) votent à partir d’une présélection de 5 films issus des 60 films partenaires de la chaîne cette saison.
Sébastien Laudenbach, lauréat du Prix France Culture Cinéma des étudiants pour son film “La Jeune Fille sans mains“.
Réalisateur et illustrateur, il est l’auteur de 8 courts-métrages, dont Journal, Des câlins dans la cuisine, Vasco et Daphné ou la belle plante. La jeune fille sans mains, son premier long-métrage, est sorti en salle le 14 décembre 2016. Présenté à Cannes (Acid), il reçoit divers prix internationaux, dont une mention spéciale du jury au festival d’Annecy. En 2017, le film est nommé pour le César du meilleur film d’animation et remporte le Grand Prix du Festival d’animation de Tokyo. Sébastien Laudenbach est enseignant à l’EnsAD (Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs) depuis 2001.
La jeune fille sans mains : En des temps difficiles, un meunier vend sa fille au Diable. Protégée par sa pureté, elle lui échappe mais est privée de ses mains. Cheminant loin de sa famille, elle rencontre la déesse de l’eau, un doux jardinier et le prince en son château. Un long périple vers la lumière…
Pour la deuxième année, France Culture et UniFrance s’associent pour promouvoir le cinéma français auprès des étudiants du monde entier avec ce prix, qui récompense un long-métrage français, soumis au vote des étudiants étrangers en écoles de cinéma.
Rudi Rosenberg, lauréat de International Students Award UniFrance / France Culture pour son film “Le Nouveau”.
Rudi Rosenberg est né le 6 août 1979. C’est devant la caméra qu’il fait ses débuts au cinéma, en tant qu’acteur. Après 10 ans de pratique, à 24 ans, il décide de passer derrière la caméra et entre ainsi à l’école de cinéma EICAR. Avant son premier film, Le Nouveau, Rudi Rosenberg a réalisé près de cent publicités mais également trois courts-métrages, dont Aglaé (2010) sélectionné dans plus de vingt festivals internationaux et primé pas moins de quinze fois.
L’enfance est un thème central du travail de Rudi Rosenberg. Le film s’inspire de sa propre adolescence, mais aussi directement des jeunes comédiens du film dont il recueille la spontanéité avec justesse. Rosenberg a d’ailleurs même donné un rôle à son ami d’enfance Max Boublil, qui interprète l’oncle de Benoît. Le Nouveau s’inscrit dans la lignée de la Nouvelle Comédie Américaine portée par des réalisateurs comme Todd Solondz, Judd Apatow ou Greg Mottola… Pourtant, c’est en regardant Manue Bolonaise de Sophie Letourneur à la télévision que Rudi Rosenberg décidé de devenir réalisateur. Son autre film de référence est La Boum, le fameux film français à succès des années 80.
Photo : • Crédits : fc – Radio France