Le Domaine de Fontenille présente sa première exposition collective, « Les Mécaniques Absurdes »
Ouvert en octobre 2015, le Domaine de Fontenille, à la fois vignoble, hôtel, restaurants et centre d’art contemporain, propose sa toute première exposition collective, « Les Mécaniques Absurdes », qui débutera en avril 2016.
« C’est avant tout la beauté époustouflante du lieu et du site, mais également la qualité de son terroir, qui nous ont poussés dans cette aventure incroyable : produire un vin de grande qualité et tenter de redonner vie, sans la dénaturer, à l’une des plus belles bastides du Lubéron et à son parc centenaire, laissés à l’abandon depuis des décennies. Fontenille a été imaginé et conçu comme notre propre maison, une maison rêvée, idéalisée. Les objets, les portraits de famille, les souvenirs de voyages sont les nôtres. Les œuvres d’art qui ornent chacune des 40 pièces de la bastide sont issues soit de notre collection, soit des réserves de La Galerie Particulière. Nous avons tenté de créer un lieu hors du temps, mêlant les siècles, les styles, le classicisme de l’architecture du XVIIIème siècle et des œuvres d’artistes contemporains, dans une harmonie que nous espérons poétique. » expliquent Guillaume Foucher et Frédéric Biousse.
L’Art Contemporain est partout présent au Domaine de Fontenille : chaque pièce, chaque chambre est ornée d’au moins une œuvre d’un artiste représenté dans les musées nationaux ou internationaux, issue de la collection des propriétaires ou des artistes représentés par La Galerie Particulière, Paris-Bruxelles : Todd Hido, Claudine Doury, Laurent Millet, Nicola Samori, Anne- Lise Broyer, Peter Martensen, Pascal Pesez, Anthony Goicolea, Michael Wolf…
Le Domaine de Fontenille, souhaitant également s’engager pleinement dans la diversité de la création contemporaine, a créé une résidence musicale de jeunes compositeurs et interprètes liés aux festivals d’Aix-en-Provence et de la Roque d’Anthéron, et les jardins du Domaine accueilleront régulièrement des concerts et un cycle de cinéma en plein air dès l’été 2016. La salle d’exposition est tout particulièrement attrayante ; située au sein de l’ancienne cave de vinification, ses 200 m2 accueilleront chaque année 4 expositions entre mars et fin décembre : expositions collectives, thématiques ou personnelles d’artistes contemporains, en partenariat avec des galeries et institutions internationales. Du 15 avril au 26 juin 2016 prendront place « Les Mécaniques Absurdes » qui mettront en scène les œuvres de Jean-Michel Fauquet, Laurent Millet et Ethan Murrow.
Les oeuvres de Jean-Michel Fauquet, artiste vivant et travaillant à Paris, résultent de procédés qui font appel au dessin, à la peinture et à la sculpture, avant de donner lieu à des photographies proches de l’estampe qui, tirées sur des supports particuliers, transforment l’artiste en véritable alchimiste ! Exposé régulièrement en Europe, ses œuvres font partie des collections du Fonds national d’art contemporain, de la Bibliothèque nationale de France, de la Maison européenne de la photographie, et du Musée national d’art moderne de Paris.
Enseignant à l’École des Beaux Arts d’Angers et lauréat du Prix Nadar en 2014 et du Prix Nièpce en 2015, le photographe et plasticien Laurent Millet compose les chapitres d’une encyclopédie imaginaire dont la scénographie est orchestrée dans des décors naturels ou dans son atelier. A travers les objets traditionnels, scientifiques, architecturaux et les oeuvres d’artistes dont il affectionne le travail, l’artiste questionne le statut de l’image : son histoire, sa place, les phénomènes physiques qui s’y rattachent et ses modes d’apparition. Son travail est présent dans de grandes collections publiques et privées tant en France qu’aux USA, et plusieurs monographies sur son travail ont été publiées.
Américain vivant et travaillant à Boston, Ethan Murrow nous transporte loin de toute réalité, dans un monde féérique peuplés des rêves de bonimenteurs, vains explorateurs, mystificateurs et faux scientifiques, attrapeurs de nuages et touchants inventeurs de chimères ; Les dessins de l’artiste, dessins « photoréalistes » au crayon sur papier, à la manière des illustrations des journaux américains, ont la précision des photographies dont ils sont la reproduction.
La technique d’Ethan Murrow, d’une extrême précision, sert son discours: en lui donnant l’aspect d’une photographie de reportage, il rend l’irréel réel. Ses oeuvres sont conservées entre autres dans les collections du Cornell Fine Arts Museum, The Bemis Center for Contemporary Arts, The Guggenheim Foundation, The University of New Mexico, Tia Collection…
Trois artistes de renommée internationale seront donc les acteurs de cette première exposition, laquelle grâce à son titre surréel, ne manquera pas d’envouter les amateurs de belles choses.
Elle sera suivie par « Being Beauteous » du 2 juillet au 30 septembre 2016 qui mettra en valeur les œuvres de Anne-Lise Broyer, Nicolas Comment, Amaury da Cunha et Marie Maurel de Maillé.
Diplomée de l’École nationale supérieure des Arts décoratifs de Paris et de l’Atelier national de recherches typographiques, Anne-Lise Broyer aborde la photographie comme la lecture ; au lieu de sortir un carnet pour y inscrire ses notes, elle saisit son appareil et fabrique une image, une image où le gris dominant rappelle le gris du texte de l’écrivain. Questionnement du réel, questionnement permanent que l’artiste entretient avec les autres arts : le cinéma bien sûr, mais aussi la peinture, le dessin, la gravure…
Anne-Lise Broyer amoureuse des mots considère le livre comme l’épanouissement de son travail, grâce auquel elle peut faire dialoguer les images entre elles, constituer des séries, jouer sur les formats, les silences, les blancs, les rythmes… Artiste hybride, conjuguant le graphisme, le dessin et l’écriture, Anne-Lise Broyer met en scène une littérature photographique, mystérieuse et unique. Ses travaux sont exposés régulièrement en France et à l’étranger et ses ouvrages sont publiés aux Éditions Filigranes ainsi qu’aux Éditions Nonpareilles. La Galerie Particulière représente son travail à Paris.
Photographe et auteur-compositeur, le travail photographique de Nicolas Comment est représenté par la galerie parisienne Vu’ et la galerie 127 à Marrakech. Expliquant sa recherche artistique, l’artiste explique : « Je me tiens souvent au seuil de l’intime lorsque je photographie, précisément dans ces moments de “vacance”, ces instants quelconques, qui constituent le plus clair (et le plus obscur) de mon temps… Mais très vite, à mesure que les images sont tirées, triées, ce jeu de photographies devient surtout pour moi une combinatoire de formes qui trouve de plus en plus sa justification “entre” les images. Cette manière de travailler me permet de passer pour ainsi dire “derrière” ces photographies et d’approcher un autre plan : celui de la fiction où un passage s’effectue de l’intime vers l’indifférence. Ces images, de la même manière qu’on transcrit l’oral par écrit, glissent alors vers une forme de récit: du simple journal intime on accède au «roman» ».
A la fois diplômé en lettres et de l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles, Amaury da Cunha est devenu rédacteur photo au journal Le Monde, faisant fusionner sa passion des mots et de la photo. Les chroniques « photographiques » ou fictions intimes d’Amaury da Cunha sont le fruit d’associations mentales. A travers une cartographie de l’ordinaire, le photographe aborde l’intimité autobiographique, mais au sens large du terme, à savoir soi et les autres par le prisme de l’errance, l’oeil aux aguets. Chez Amaury da Cunha, la photographie se fait scénographie des différentes facettes du réel.
Ethan Murrow – It moved again – Graphite sur papier – 91×91 cm 2011
Nicolas Comment – Courtesy Galerie VU’ – Brest 2008.
Le Domaine de Fontenille
La renaissance d’un domaine viticole historique
84360 Lauris, France
Marie Maurel de Maillé, après avoir étudié à l’École des beaux-arts de Saint Étienne, puis à la Faculdade de Belas Artes de Porto a été pensionnaire de la Casa de Velázquez à Madrid de 2011 à 2012. Les fragments de scènes ou d’événements que nous révèlent ses photographies semblent tout droit sortis de son univers intime. Ce sont des détails qui prennent à parti les spectateurs qui sont ainsi poussés à fouiller leur mémoire pour y puiser des souvenirs qui tout à coup resurgissent. Telle une partition musicale, les clichés se suivent, entremêlés de silences appelant à la méditation. Chacun peut alors se laisser aller à lire à partir de ces images les avatars de sa conscience intime du temps. Marie Maurel se sert de la photographie nous plonge dans une pensée contemplative. Son travail est représenté par la galerie « Les Comptoirs arlésiens ».
Quatre regards contemporains, quatre univers à découvrir, révélateurs d’une expérience intérieure. « Being Beauteous » (re)met le réel au premier plan, dans toute sa nudité, son mystère, sa beauté.