Pierre Gattaz dans “On n’est pas couché”
Le patron des patrons ne s’attendait sûrement pas à cet accueil en se rendant sur le plateau de “On n’est pas couché“, samedi 16 avril sur France 2. Interviewé par Laurent Ruquier, Léa Salamé et Yann Moix, Pierre Gattaz a été chahuté par des personnes se revendiquant du mouvement Nuit debout, lors de l’enregistrement de l’émission, réalisé vendredi. Le président du Medef était notamment invité à débattre avec le journaliste et réalisateur François Ruffin, auteur du documentaire intitulé “Merci patron“, une satire sociale qui retrace l’histoire de Serge et Jocelyne Klur, anciens employés d’une filiale de LVMH, à qui le milliardaire français Bernard Arnault a remis 26 000 euros en échange de leur silence. Masqué et grimé en Emmanuel Macron, Nicolas Sarkozy ou Myriam El Khomri, des jeunes gens ont perturbé l’enregistrement de l’émission pendant quelques minutes en reprenant la chanson des Charlots, Merci patron. De vrais questions, de bonnes questions de François Ruffin, de Léa Salamé, ou de Yann Moix, sur le pacte de responsabilité, la loi El Khomri , la promesse de créer 1 million d’emplois en 5 ans, etc… mais pas les questions essentielles du pourquoi en est-on arrivée là, du pourquoi on en est-on toujours là ? Après avoir défendu comme d’habitude l’image du petit patron de PME ou TPE qui lui sert en permanence de faire valoir, Pierre Gattaz qui lance : “Il y a un problème avec la France : on a des atouts extraordinaires, on est admiré du monde entier et les résultats sont catastrophiques“, pour expliquer les 10% de chômeurs que compte notre pays.
Mais si les résultats sont catastrophiques, ils ne le sont pas pour tout le monde. Comme l’ont rappelé Léa Salamé et François Ruffin, en France, les actionnaires touchent de plus en plus de dividendes chaque année. “On nous décrit un monde de bisounours”, “On a là un représentant du CAC 40 qui vient nous dire regardez les TPE, les PME”, pour encore et toujours redorer l’image du patronat. Pierre Gattaz qui a bien du mal à répondre à la simple question de Léa Salamé : “Quel est le pays dans la zone euro qui reverse le plus de dividendes à ses actionnaires ?”. C’est finalement la journaliste qui devra répondre à sa place en expliquant : “C’est la France. L’année dernière, la France à versé 47 milliards de dollars de dividendes, c’est 50% de plus que ce que fait l’Allemagne. ” Mais comme l’a souligné Laurent Ruquier : “Si l’image du patronat et des patrons est mauvaise, ce n’est évidement pas à cause des patrons de TPE et PME. Ce sont évidemment les patrons du CAC 40 qui sont montrés du doigts.” Dans ces entreprises cotées en bourse, dont les dividendes reversés aux actionnaires battent des records. Quoi qu’il en soit la France n’est pas sortie de l’auberge, avec tous ces discours et toutes ces déclarations qui ne mènent nul part. Comme l’a rappelé François Ruffin, le père de Pierre Gattaz, Yvon Gattaz, ancien lui aussi grand patron des patrons, qui apostrophait il ya 30ans, presque mot pour mot, la France, les français et ses dirigeants de la même manière.
Nuit debout : l’ancien ministre grec Yanis Varoufakis s’invite place de la République
“Ne gaspillez pas cette énergie !”
L’ancien ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, s’est invité samedi 16 avril à l’assemblée générale du mouvement “Nuit Debout”, sur la place de la République. “Ne laissez pas cette énergie promouvoir des carrières, faites la différence, ensemble, pour l’Europe”, a-t-il lancé à la foule qui occupe la place depuis le 31 mars. “Le président Hollande a été élu pour apporter la croissance et mettre fin à l’austérité. Au lieu de ça, il veut diviser les travailleurs français pour ressusciter le capitalisme”, a-t-il déclaré, selon un journaliste sur place. L’économiste de formation, qui publie Et les faibles subissent ce qu’ils doivent ? Comment L’Europe de l’austérité menace la stabilité du monde, a ensuite laissé le micro de l’AG pour donner des interviews aux médias du mouvement, Radio et TV Debout, en dehors des autres médias.
Nuit debout (bis) : Alain Finkielkraut pris à partie place de la République et Il n’était visiblement pas le bienvenu. Sur une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, on entend des «casse-toi» et autres huées adressés au philosophe qui répond par des «fascistes», lui-même étant qualifié de «facho» par des personnes autour de lui. «J’ai été expulsé d’une place où doivent régner la démocratie et le pluralisme, donc cette démocratie c’est du bobard, ce pluralisme c’est un mensonge. D’autant que je ne venais pour écouter et non pour intervenir», ajoute-t-il. Avant d’insister : «On a voulu purifier la place de la République. J’ai subi cette purification, avec mon épouse». Le philosophe insiste pour expliquer qu’il s’y avait pas eu un service d’ordre, il se serait «fait lyncher».
Le pape accueille au Vatican 12 réfugiés syriens venus de l’île de Lesbos
Il joint le geste à la parole. Après sa visite sur l’île de Lesbos, épicentre de la crise migratoire en Europe, le pape François a accueilli au Vatican, samedi 16 avril, douze réfugiés syriens recueillis sur place. “Le pape a souhaité adresser un signe d’accueil aux réfugiés, en revenant à Rome accompagné de trois familles de réfugiés syriens”, a déclaré le Vatican dans un communiqué. Un peu plus tôt, le pape François avait lancé “nous sommes tous des migrants”.
A un an de la présidentielle, la popularité de François Hollande au plus bas
Sa prestation télévisée, jeudi 14 avril dans “Dialogues citoyens” sur France 2, n’y a rien changé. Pour le quatrième mois consécutif, la cote de popularité de François Hollande continue de plonger, et retrouve, à un point près, son plus bas niveau historique. A un an de l’élection présidentielle, seuls 14% des Français se disent satisfaits du président de la République, selon le baromètre mensuel Ifop pour le JDD, dimanche 17 avril. C’est trois points de moins qu’au mois de mars. A l’inverse, 85% des personnes interrogées se déclarent mécontentes de l’action du chef de l’Etat. Quant au Premier ministre, Manuel Valls, il atteint pour sa part un nouveau record d’impopularité. En novembre, 39% des Français lui faisaient encore confiance. Désormais, seuls 25% des sondés se disent satisfaits de son action à Matignon. C’est deux points de mois par rapport à mars 2016, et surtout 33 points de moins qu’en avril 2014, lorsque François Hollande le nommait à la tête du gouvernement en lieu et place de Jean-Marc Ayrault. “Le Premier ministre est désormais irrésistiblement entraîné dans la même spirale descendante que le Président. Il ne parvient plus à faire entendre sa différence”, écrit le JDD.
Dans un couvoir breton infiltré par L214, le scandale a été “la goutte d’eau de trop”
Seuls les caquètements qui s’échappent des poulaillers industriels trahissent la présence des poules. Elles sont 80 000 réparties dans douze bâtiments entre Finistère et Côtes-d’Armor. Mais le couvoir dans lequel naissaient chaque année une dizaine de millions de poussins destinés à des élevages, lui, est désaffecté. Les incubateurs, les éclosoirs, les tapis roulants de la machine de tri ont été démontés et vendus. Le lieu ne sert plus qu’au conditionnement des 18 millions d’œufs à couver expédiés annuellement à l’étranger. Et seuls neuf des vingt-deux salariés ont conservé leur emploi.
Dans ce couvoir de Bretagne, le scandale provoqué par la vidéo choc filmée en 2014 par l’association de protection des animaux L214 a laissé des traces. Et un profond traumatisme. Début mars, le tribunal correctionnel de Brest a condamné la société à 15 500 euros d’amende et son patron à 3 500 euros d’amende. Le couvoir, reconnu coupable de mauvais traitements envers un animal, est la première entreprise agroalimentaire dont L214 a obtenu la condamnation.
Source : francetv info, le JDD, Le Parisien
Photos : Images extraites de la vidéo “On n’est pas couché” du samedi 16 avril sur France 2