Philippe Grunchec : l’appel du Désert de Retz

Après des études de littérature française et d’histoire de l’art à la Sorbonne couronnées d’une thèse de doctorat consacrée à l’œuvre du peintre Gericault, Philippe Grunchec a été nommé conservateur de musée. C’est son dernier poste au sein du Musée national de la coopération franco-américaine, qui lui a donné la chance de revenir à sa passion d’enfance : la photographie.

Ainsi, après avoir organisé dans les années 90 plusieurs expositions consacrées à de grands photographes contemporains tel Tony Vaccaro, Henri Cartier-Bresson, Elliott Erwitt, Jean-loup Sieff ou bien encore Paul Strand, il a profité de son départ des musées, pour, certes continuer ses recherches sur Géricault, mais surtout pour s’adonner personnellement à la photographie, se spécialisant dans les portraits de musiciens et d’écrivains, qui sont diffusés par l’Agence Leemage-Opale (http://www.leemage.com/fr/login), ainsi que dans les natures-mortes et l’architecture. Passionné par les techniques de laboratoire, il effectue lui-même ses tirages noir-et-blanc argentiques ainsi que certains procédés “alternatifs” (platine-palladium, cyanotype, Van Dyke).

Ses photographies ont été publiées dans la presse généraliste ou spécialisée, et ont fait l’objet de nombreuses expositions soit à titre individuel, soit avec d’autres artistes. Certaines appartiennent à des collections publiques, à Paris au musée Carnavalet, à Sceaux au musée de l’Île-de-France, d’autres relèvent de la propriété privée à Bruxelles, Francfort, Londres, Munich, New York, Oslo, Paris, Ratisbonne et Vienne.

Grand amateur de musique, il a photographié chaque année les concerts des Musicales de Mortagne, ou encore ceux du Pont des Arts. Quant à ses portraits d’écrivains et d’intellectuels, ils sont diffusés par l’Agence Leemage-Opale.

Le Département des Hauts-de-Seine présente la donation récente du photographe Philippe Grunchec, consacrée au Désert de Retz, au musée du Domaine départemental de Sceaux et qui se compose de vingt-trois tirages évoquant l’ensemble des fabriques de cet exceptionnel jardin anglo-chinois conçu en 1774 par François Racine de Monville, en bordure de la forêt de Marly, l’un des sites patrimoniaux les plus étonnants du département des Yvelines.

Comme l’ensemble des prises de vue à la chambre, réalisées avec des tirages argentiques sur papier baryté, ont été faites alors que le Désert n’était pas encore entré en restauration, elles constituent un précieux témoignage du lieu en friche, envahi par la végétation.

Le musée détenant déjà un fonds assez riche sur les parcs d’Ile-de-France, cette donation confère une nouvelle dynamique aux collections. Ce nouveau rendez-vous s’inscrit dans la programmation de la Vallée de la culture des Hauts-de-Seine qui vise à proposer une offre culturelle exigeante au plus grand nombre.

Photo : Philippe Grunchec, La pyramide glacière, entre 2009 et 2011, cyanotype sur Arches platine inv. 2015.6.9