Barbara Pompili au sujet de Cécile Duflot, déclarant ce matin sur LCI. “Elle a abîmé l’écologie“, et qui ne trouve aucune circonstance atténuante à l’ex-ministre, estimant qu’il faut “tourner la page Cécile Duflot“.
Yannick Jadot et Michèle Rivasi se sont qualifiées mercredi pour le 2e tour de la primaire organisée par Europe Ecologie-Les Verts, peu connues du grand public ils ont éliminé la favorite, Cécile Duflot. Avec 35,61%, Yannick Jadot, 49 ans, fait la course en tête, devant Michèle Rivasi, 63 ans, qui recueille 30,16% des 12.343 votants. L’ancienne ministre et patronne des Verts, Cécile Duflot, 41 ans, n’arrive qu’en troisième position (24,41%). Avec 9,82% des suffrages sur 12 343 votants, Karima Delli n’a fini qu’à la quatrième place. Le second tour verra donc s’opposer le 7 novembre deux élus issus de la société civile et se tenant éloignés des luttes et tractations d’appareil.
Dans une déclaration publiée sur Facebook, Cécile Duflot se dit « déçue ». Si elle ne donne pas de consigne pour le second tour, elle assure qu’elle sera « de tous les combats pour l’écologie » et qu’elle soutiendra « celle ou celui qui sera désigné » le 7 novembre. « Nous avons besoin d’une candidature écologiste qui tienne bon dans la tempête de 2017. Chacune et chacun fera son choix entre les deux candidatures arrivées en tête. Pour ma part, je soutiendrai comme je m’y suis engagée celle ou celui qui sera désigné. »
Elu au Parlement européen depuis 2009, Yannick Jadot y a acquis une réputation de bosseur. Issu de l’aile droite du parti, il se dit le mieux placé pour « rassembler l’ensemble de la famille écolo, associative et politique ». Aux côtés de Thomas Piketty et Daniel Cohn-Bendit, il est l’un de ceux qui réclamaient en janvier une primaire de toute la gauche.
Quelque 17.000 personnes s’étaient inscrites en ligne pour participer au scrutin, environ 7000 adhérents et 10.000 citoyens, et pour les votants de la primaire, mieux valait manifestement un nouveau visage plutôt qu’un ancien ministre de Hollande pour aller à la bataille en 2017.
Michèle Rivasi elle, voulait être la surprise de la primaire d’Europe Ecologie-Les Verts. « Tout est possible, assurait l’intéressée. J’ai joué sur les combats que j’ai menés : le nucléaire, les boues rouges, les lobbys agroalimentaires… » Professeure agrégée de biologie, normalienne, Michèle Rivasi se présentait comme « la candidate de l’authenticité ». Sur sa profession de foi, cette dernière a mis en bonne place, Pierre Rabhi, fondateur du mouvement des Colibris, une figure importante dans sa région, une figure qui compte chez les écolos.
Jean-Vincent Placé, de son côté, dénonce “une forme de suicide, un peu Temple solaire” d’Europe Écologie-Les Verts, au lendemain de l’élimination de Cécile Duflot au premier tour de la primaire des écologistes pour 2017. Barbara Pompili a tout au contraire égratignée Cécile Duflot, déclarant ce matin sur LCI. “Elle a abîmé l’écologie“, Barbara Pompili qui a quitté le parti écolo pour rejoindre le gouvernement et qui ne trouve aucune circonstance atténuante à l’ex-ministre, estimant qu’il faut “tourner la page Cécile Duflot“. “Elle paye le fait d’avoir trop montré sa stratégie personnelle, à cause d’elle l’écologie a été considérablement affaiblie“. Et elle poursuit : “Nous avions appris à faire des compromis, à mener un travail sérieux, de crédibilisation de l’écologie politique, elle l’a saccagé“.
Les verts qui ont quoi qu’il en soit un problème majeur à résoudre, leur présence à l’élection présidentielle ! Un sondage paru au début du mois d’octobre, indiquait qu’une courte majorité de Français (53%) estimait inutile la présence d’un(e) candidat(e) Europe Ecologie / Les Verts à l’élection présidentielle. Affaire à suivre !