Oré-La Boukle “Collaboration” à la Galerie 13

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    1956

    La Galerie Ligne 13 présente pour la 1ère fois les deux artistes graffeurs Oré et La Boukle. La Boukle peint des abstractions. Celles-ci font écho à l’abstraction lyrique, notamment à des peintures de G. Mathieu, où l’on perçoit un « background » graffiti par le biais de formes héritées de ses lettrages graffiti. L’artiste exerce sur les murs depuis plus de 15 ans. Il a développé une belle maitrise de lettrage de style « organique », à partir des lettres qui composent son pseudonyme de graffeur. Il travaille désormais principalement sur toile.

    Oré reproduit au pochoir l’image du Quetzalcóatl, mythique serpent à plumes précolombien. Ce travail sur Quetzalcóatl est un des axes majeurs de sa création. La passion pour cette divinité a été provoquée par ses différents séjours au Mexique. Tout en continuant à utiliser l’aérosol à main levée, il utilise aussi le pochoir pour réaliser ses créations et développe diverses techniques de collages de ses oeuvres dans l’espace public.

    Tout en faisant écho à ses collages dans les rues de nos villes, Oré crée avec La Boukle des oeuvres profondément différentes, riches de références culturelles et artistiques. Le caractère aléatoire des projections et la matière épaisse de l’acrylique de La Boukle, s’opposent à la minutie des pochoirs et aux à-plats d’aérosol d’Oré. Les deux styles parviennent à se marier pour créer un univers surprenant.

    Oré

    Artiste Peintre/Graffeur

    Débute le graffiti en 1989. Basé en Normandie. Durant de nombreuses années, Oré fait circuler son nom en réalisant des lettrages sur tous les supports que lui offre la ville. Plus tard, il étudie la calligraphie arabe pour l’intégrer à ses fresques. Lors de voyages au Mexique, il découvre le « Serpent à plumes », Quetzalcóatl, qui va devenir un élément central de son univers pictural.

    En parallèle à ses fresques et expositions, on peut également voir son Quetzalcóatl taillé en bois, puis collé, sur les murs aux six coins de l’hexagone (Paris, Lille, Marseille, Montpellier, Toulouse, Rennes, Lyon…) et dans les rues des métropoles étrangères qu’il visite (Athènes, Berlin, Bilbao, Bruxelles, Hambourg, Mexico, Vancouver).

    Il transmet sa passion du graffiti dans le cadre d’ateliers auprès de tous types de public. Il intervient ainsi dans tous les champs éducatifs (éducation nationale, populaire, spécialisée, enseignement agricole, milieu carcéral). En multipliant les collaborations, avec notamment les musiciens du collectif « Le Milieu », il participe depuis quatre ans à la création de spectacles vivants (Écoute Les Murs Parler, Mur Murs, Les Trois Brigands). Début 2010, paraît le livre « J’irai taguer sur vos tombes » (Éditions LSAA) qui retrace ses principales étapes artistiques.

    La Boukle : Sa démarche artistique.

    Côté rue. Artiste peintre autodidacte, cela fait maintenant 20 ans que je pratique mon art avec comme média favori l’aérosol. Durant plusieurs années je me suis baladé dans les friches à la recherche du mur le plus marqué et parlant de l’histoire d’une économie industrielle pour y apposer ma trace. En côtoyant d’autres initiés un collectif a vu le jour(AKV). La passion que nous avions en commun nous a permis de voyager à travers la France et de temps en temps passer les frontières. En 2005 je me lance dans la réalisation d’un ouvrage en auto-production avec le photographe Frédéric Grimaud. Les sujets étaient la vision m acro et texturée du photographe dans ces lieux tout en arrivant à associer les productions du crew AKV et une présentation plus poussée de mes travaux. Fin 2006, sortie officielle de l’ouvrage (LA MAUVAISE HERBE URBAINE) me permettant de laisser une trace artistique de tous ces lieux abandonnés sur papier glacé. A l’heure actuelle je pratique toujours la peinture à l’aérosol mais d’autres médias sont venus compléter ma palette tel que l’acrylique ou le bois qui me servent à décliner des créations beaucoup plus personnelles et intimes m’ouvrant de nouvelles perspectives. La Boukle

    Côté atelier. Issu de la culture urbaine, je m’engage peu à peu dans une recherche plus personnelle en m’inspirant majoritairement de mes émotions vécues au travers d’une période aléatoire de mon quotidien. Je décline spontanément l’alliance des coups de couteaux, des volutes, des codes couleurs et la gestuelle me permettant de tendre vers les chemins de l’abstraction lyrique. La Boukle

    • Exposition du 12 au 29 septembre 2012
      Vernissage : jeudi 13 septembre à partir de 18h00

    Galerie Ligne 13