Tous impressionnistes ! le 1er rendez-vous culturel de la Normandie réunifiée : 450 événements
Organisée du 16 avril au 26 septembre 2016, la troisième édition du Festival Normandie Impressionniste est la première manifestation de cette envergure organisée dans la nouvelle région normande, qui avec ses multiples activités culturelles, expositions, spectacles vivants, danse, opéras, guinguettes, cinéma et colloques, illustreront le rayonnement et la vitalité culturelle de la Normandie en France comme à l’étranger.
L’édition 2016 a choisi pour thématique l’impressionnisme en portraits, des portraits au sens classique du terme, mais aussi dans une interprétation plus contemporaine, l’objectif étant de faire de l’humain le coeur du Festival : portrait d’une époque et de la société du XIXe siècle, de ses loisirs, de ses femmes, de ses enfants, de ses artistes, le Festival s’intéressera aussi de près aux déclinaisons contemporaines comme le selfie, 140 ans plus tard.
Scènes de la vie impressionniste
Musée des Beaux-Arts de Rouen 16 avril au 26 septembre 2016
C’est la ville de Rouen qui, en 1872, a exposé pour la première fois Claude Monet ; à côté d’un paysage, pouvait être admirée une œuvre plus intime, un portrait de sa femme Camille intitulé Méditation. C’est sur ce versant plus secret que le Musée des Beaux-Arts de Rouen se penche aujourd’hui, permettant de découvrir comment les impressionnistes ont investi l’art du portrait pour traduire les mouvements de la modernité, et s’affirmer sur la scène artistique.
Dans un siècle où la place de la femme, de l’enfant et de l’artiste font l’objet de nouvelles définitions, Scènes de la vie impressionniste révèle, au fil de dix thèmes articulés chronologiquement (identités artistiques, muses et modèles, enfances…), comment vie intime et recherches plastiques sont, chez les impressionnistes, indissolublement liées. Compagnes, maris, enfants, amis, représentés dans leur environnement familier, composent une galerie de portraits révélatrice d’un univers personnel en prise avec son époque, mettant en tension la sphère individuelle et la destinée publique.
A travers une centaine d’œuvres, de Degas à Monet, en passant par Renoir, Pissarro, Cassatt, Morisot, Manet et Gauguin, des peintures, sculptures, dessins, pastels, photographies et correspondances, l’exposition permet de s’interroger sur l’évolution de l’histoire sociale de la France, en particulier celle de la famille.
Frits Thaulow (1847-1906), paysagiste par nature
Musée des Beaux-Arts de Caen 16 avril au 26 septembre 2016
Peintre norvégien né en 1847, Frits Thaulow est l’un des plus importants paysagistes européens des périodes impressionniste et post-impressionniste.
Son style est personnel, relevant dans les années 1880 d’une peinture de « plein- air », puis dans les années 1890 « d’atmosphère ». Sa vision écologique et humaniste obtient rapidement un immense succès, tant en Europe qu’aux États-Unis. L’exposition du Musée des Beaux-Arts de Caen est la première rétrospective d’une telle ampleur jamais présentée avec près de soixante-dix oeuvres peintes ou dessinées au pastel.
Une vingtaine d’oeuvres d’artistes internationaux tels Edvard Munch et Claude Monet souligne Le rôle de Frits Thaulow dans l’histoire du paysage moderne occidental. L’exposition se déploie sur trois sections ; la première évoque son parcours de manière chronologique, dans un incessant va-et-vient entre les pays scandinaves et la France. La seconde met en lumière quelques-unes de ses grandes séries de paysages, regroupées par saisons. Une troisième et dernière offre l’occasion de découvrir quelques nocturnes peints par Thaulow et ses contemporains, dans une forme d’annonce du symbolisme à venir.
Enfin, une salle « plein-air » à la fin du parcours avec différents ateliers permettent d’appréhender les particularités du style de Frits Thaulow.
Eugène Boudin, l’atelier de la lumière
MuMa, Musée d’art moderne André Malraux, Le Havre 16 avril au 26 septembre 2016
Riche de 325 oeuvres d’Eugène Boudin conservées dans ses collections, le MuMa se place au second rang, juste après le Musée d’Orsay, quant au nombre d’oeuvres de l’artiste. Cette impressionnante collection de peintures, dessins, aquarelles et gravures sera présentée pour partie lors de cette rétrospective qui entend apporter un éclairage nouveau sur l’art de cette figure pionnière de l’impressionnisme, juste 110 ans après la première grande exposition que Le Havre avait consacré à Boudin… C’était en 1906 !
Le fonds du MuMa sera complété par plus d’une centaine d’oeuvres, émanant de collections particulières comme de grandes collections publiques, françaises et étrangères.
La dernière grande exposition Boudin au Havre remonte à 1906, il y a tout juste 110 ans !
Né à Honfleur mais très lié à la ville du Havre qui l’a aidé en lui attribuant une bourse pour aller se former à Paris, puis lui acheta sa première œuvre, Boudin a trouvé dans le paysage portuaire havrais une source infinie d’inspiration, peignant tout au long de sa vie les quais et les bassins, le va et vient des bateaux, captant les infinies variations de l’atmosphère maritime de la ville. Mieux qu’aucun autre sans doute, parce qu’inscrit dans l’histoire personnelle de Boudin, le MuMa est à même de raconter de manière sensible le parcours artistique de ce peintre.
Caillebotte, peintre et jardinier
Musée des Impressionnismes, Giverny 25 mars au 3 juillet 2016
Longtemps considéré comme un peintre amateur fortuné, mécène de ses amis, Gustave Caillebotte apparait aujourd’hui comme l’une des figures majeures du groupe impressionniste.
Célèbre pour ses compositions inspirées du Paris d’Haussmann, Caillebotte en a aussi évoqué les jardins, thème sur lequel porte l’exposition et qui permettra de mettre en évidence les relations artistiques complexes qui l’ont lié à Monet, lequel à son sujet disait :
« il était plein de talent… Il avait autant de dons naturels que de conscience et il n’était encore, quand nous l’avons perdu, qu’au début de sa carrière. »
L’exposition s’articulera autour de ses différents lieux de résidence. – Le Paris d’Haussmann, Villégiatures à Yerres (1861 – 1879) et Le Petit Gennevilliers (1888 – 1894).
Sorolla, un peintre espagnol à Paris
Musée des Impressionnismes, Giverny 14 juillet au 6 novembre 2016
En juin 1906, le peintre espagnol Joaquín Sorolla expose pour la première fois dans la galerie parisienne de Georges Petit, l’un des principaux promoteurs des impressionnistes. L’événement rencontre un vif succès et achève d’établir la réputation internationale de l’artiste qui connaît un véritable succès auprès de la critique et du public.
L’exposition du Musée des Impressionnismes Giverny analysera comment s’est forgé le style si surprenant et novateur de l’artiste dans le Paris de la fin du XIXe siècle, où il se rend régulièrement et se familiarise avec l’avant-garde artistique de la capitale, artistes, grands collectionneurs et marchands d’art de renom.
Oeuvre vouée à l’expression de la couleur et à la puissance de la lumière méditerranéenne, d’exécution rapide et à la palette si singulière, cinquante peintures provenant du Museo Sorolla de Madrid et de nombreuses prestigieuses collections publiques et privées, américaines ou européennes témoigneront de la magie que l’artiste savait mettre dans chacune de ses toiles.
En effet, selon la critique française, les oeuvres de Sorolla :
« contiennent toute la magie de la Méditerranée dans quelques centimètres carrés ».
Être jeune au temps des impressionnistes (1860-1910)
Musée Eugène Boudin, Honfleur 25 juin au 3 octobre 2016
Des années 1860, à la remise en cause de la figuration, avant même la première guerre mondiale, différents courants artistiques ont cohabité. Leur confrontation permet de voir que certains sujets sont traités différemment selon l’esthétique de leurs créateurs et que révolution picturale ne signifie pas révolution sociale.
Fidèle à sa tradition, le Musée Eugène Boudin de Honfleur ne se contente pas d’une illustration stricte du sujet mais, pour rendre hommage à la diversité des artistes qu’il conserve, contextualise un aspect particulier du portrait, celui de l’enfance et de la jeunesse, à l’époque où fleurissaient l’impressionnisme et ses dérivés.
L’exposition ne se limite donc pas à une succession de portraits mais mêle ceux-ci aux scènes de genre où apparaissent principalement des enfants, traités différemment selon les différents courants artistiques s’y sont intéresséss. Une attention toute spéciale est bien sûr portée aux oeuvres liées à la Normandie grâce à Eugène Boudin, Félix Cals ou Alexandre Dubourg, mais plus de soixante artistes – français mais aussi étrangers ayant travaillé en France comme le britannique Lawrence Alma-Tadema ou le belge Alfred Stevens – sont représentés par au moins une oeuvre dans l’exposition, de Jean-François Millet à Pablo Picasso.
Tous les courants qui ont côtoyé l’impressionnisme seront présents : académisme, réalisme et naturalisme, symbolisme, post-impressionnisme et jusqu’aux individualités novatrices du début du XXe siècle.
Caillebotte, portrait intime d’une famille normande
Musée d’Art et d’Histoire Baron Gérard (MAHB) Bayeux 16 avril au 18 septembre 2016
Loin de la région parisienne et de l’estuaire de la Seine qu’il affectionnait particulièrement, l’exposition s’intéresse à un autre aspect de Caillebotte, à savoir son attachement à un cadre familial qui le lie intimement à la Normandie. De Ger (Manche) à Domfront et Flers (Orne), en passant par Lisieux et Bayeux (Calvados), les Caillebotte forment une vraie dynastie qui a prospéré dans le négoce du tissu : un réalisme social indissociable de son statut de mécène du groupe impressionniste et des collections publiques françaises.
La représentation de ses proches est un thème cher à Gustave Caillebotte. Sa famille, son entourage domestique et amical sont des sujets récurrents qu’il saisit en extérieur ou en intérieur dans des portraits ou dans des scènes de vie quotidienne, renforçant par là même la relation intime qui unit l’artiste à la Normandie.
Portraits de lectrices, d’Emma Bovary à Marie Claire
Musée des Beaux-Arts de Bernay 18 juin au 28 septembre 2016
Le Musée des Beaux-Arts de Bernay propose de mettre en avant le thème des femmes qui lisent dans l’art, de la publication du roman de Gustave Flaubert, Madame Bovary (1856), à la sortie du premier grand hebdomadaire féminin du XXe siècle, Marie Claire (1937).
Le cadre chronologique défini, correspond à une période riche en événements, tant sur le plan de l’histoire de l’art, des femmes et de la lecture.
Peintures, estampes, dessins, photographies et sculptures révèleront les différentes images de la lectrice que l’art véhicule à la charnière du XXe siècle. L’exposition tentera de voir comment les artistes se sont emparés de ce thème pour en faire un acte moralisateur, moqueur, intimiste, libertaire ou encore féministe, et en quoi ces nouvelles représentations de la femme correspondent à un réel changement de société.
Félix Buhot (1847-1898), peintre d’atmosphères
Musée Thomas Henry, Cherbourg-Octeville 9 juin au 11 septembre 2016
Le Musée Thomas Henry de Cherbourg dresse le portrait d’un artiste normand encore largement méconnu du grand public : Félix Buhot (1847-1898).
Sa production artistique, concomitante à celle des impressionnistes, embrasse un éventail très large de techniques. L’artiste fait dialoguer, autour de mêmes thèmes, peintures à l’huile, gouaches, aquarelles et estampes cherchant à restituer l’atmosphère des lieux qui l’environne, lui qui affirmait :
« Voir des choses superbes que les autres ne sentent pas ».
À travers ses oeuvres où l’observation le dispute à l’imagination, c’est le portrait d’une société qui se dessine en creux, prise entre tradition et modernité, goût de la réalité et tentation de l’imaginaire. L’exposition est la plus importante monographie jamais consacrée à l’artiste. Elle réunit près de 200 oeuvres issues de collections françaises et étrangères publiques et privées.
Jacques-Émile Blanche, le portraitiste du tout-Paris
Musée Les Franciscaines, Deauville 14 mai au 18 septembre 2016
« Portraitiste je suis et veux l’être, portraitiste en tout et de tout »
Ainsi se revendique Jacques-Émile Blanche (1861-1942) dans le chapitre Mes premiers portraits de La pêche aux souvenirs (1949). Portraitiste incontournable de la société du tournant du XIXe et de la première moitié du XXe siècle, Jacques-Emile Blanche côtoie les plus grandes figures de son temps, tant à Paris qu’en Normandie.
Dans sa grande propriété d’ Offranville, il reçoit le tout Paris littéraire, politique et artistique. Si Stravinsky, Cocteau, ou Anna de Noailles – dont il réalise les portraits – écrivent l’histoire des arts avec un « H », ils écrivent aussi l’histoire de Deauville, alors en plein essor. Le style de Jacques-Emile Blanche, tout à la fois vivant et d’un grand raffinement, emprunte à des sources d’inspiration tant britannique que française.
Grâce au soutien du Musée des Beaux-Arts de Rouen, ce sont les liens entretenus par le peintre avec ses contemporains, fidèles à la Normandie et tout particulièrement Deauville, que dévoile l’exposition. Les portraits d’André Gide, d’Éric Satie ou de Jean Cocteau figurent parmi les vingt-cinq oeuvres sélectionnées, aux côtés de ceux d’Anna de Noailles, d’Igor Stravinsky ou des parents de l’artiste. Un catalogue accompagne l’exposition et un documentaire de 10 minutes retraçant la vie de Jacques-Emile Blanche est diffusé.
Sickert à Dieppe
Musée de Dieppe 25 juin au 26 septembre 2016
Walter Sickert (Munich 1862 – Bathampton 1942), peintre anglais d’origine danoise, est de loin le plus renommé de ceux qui ont fréquenté notre ville à la fin du XIXe et pendant la première moitié du XXe siècle. Amis très proche de Jacques-Émile Blanche, il est avec lui un des principaux pivots entre les cultures anglaise et française et participa largement à faire évoluer vers la modernité de la peinture anglaise à partir de son propre héritage whistlérien et du mouvement impressionniste, dans le sillage de Camille et Lucien Pissarro.
Il sera le portraitiste le plus prolixe de Dieppe et de ses monuments, et se concentre également sur le front de mer dont les effets tout au long du jour et surtout au crépuscule lui inspirent des couleurs d’une grande originalité. Très introduit dans la société locale, son attention sur la figure humaine se porte tant sur des personnalités de la ville que des personnages typiques de la ville portuaire, ou des usagers de la plage et du casino.
Bernard Clarisse
Musée de Dieppe – 16 avril au 5 juin 2016
Bernard Clarisse, peintre contemporain, a entrepris de portraiturer les grands artistes et penseurs de notre génération et des siècles passés. Le musée de Dieppe présentera les grandes figures qui ont fréquenté ou habité la Normandie, eu un rapport avec elle, son histoire (de l’art), ses habitants, dont les fortes personnalités de l’âge impressionniste à Dieppe : Jacques-Émile Banche, Walter Sickert, peintre anglais qui sera célébré pour le festival, Eugène Boudin, Claude Monet, Pissarro, mais aussi des artistes plus récents comme Georges Braque, grande figure du cubisme résidant à Varengeville ou encore Basquiat.
Il rend éclatante la force créatrice et l’influence qu’ils ont eu sur les arts en réalisant ces portraits d’1,20 m d’après photographie en incrustant la toile ouverte sur le front de l’inscription en Grec en lettres d’or MÉGAS (Grand).
L’impressionnisme ou le portrait d’une nouvelle société
Musée de Louviers 16 avril au 26 septembre 2016
Monet, Pissarro, Manet, Gauguin, Renoir, Cals, Guillaumin, Bracquemond, Rouart, Carolus-Duran et nombreux autres ainsi que des photographies de Nadar sont à l’affiche de cette exposition. Les artistes impressionnistes ont tous traité le portrait de façon très remarquable, mais la période correspondante à l’avènement de cette nouvelle forme picturale est à rapprocher de l’essor de la photographie. Le métier du peintre, dont le portrait constituait une part non négligeable de la production, va se transformer et la peinture en perdre l’exclusivité. Bien sûr il n’y a pas deux histoires de l’art différentes, une de la peinture et l’autre de la photographie.
Cette concurrence entre les deux pratiques artistiques va, d’une certaine façon, dédouaner les peintres de la nécessité d’une représentation formelle de leur sujet et leur permettre une plus grande liberté de traitement et d’invention.
C’est le visage d’une nouvelle société qui se fait jour, prémices de la modernité en opposition à une certaine tradition. Cette modernité qui se traduit en peinture par une liberté de trait et de traitement des sujets est avant tout une posture intellectuelle délibérée qui veut tourner le dos au conservatisme ambiant véhiculé par les Salons.
Cette modernité c’est également celle que la Troisième République va porter, mettant un terme au dogmatisme académique prôné sous le Second Empire.
Jeanne Forain, portraits d’une époque
Musée Alfred Canel, Pont-Audemer 16 avril au 26 septembre 2016
Moins connue que son mari, le peintre impressionniste Jean-Louis Forain, Jeanne Bosc-Forain fut pourtant une peintre et sculpteur de talent.
Cette exposition constitue sa première monographie et rassemble une quarantaine d’oeuvres inédites.
Jeanne Forain réalisait de délicats portraits au pastel ou à l’huile dans une veine impressionniste. Ses proches, membres de sa famille, amis, relations, lui servaient de modèles ainsi que le Paris littéraire et mondain, dans lequel évoluaient les Forain à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.
Des photographies du couple, de la correspondance avec des personnalités littéraires comme le comte Robert de Montesquiou ou Anna de Noailles, complètent ce portrait d’une époque. Enfin, l’exposition présente un aspect surprenant du travail de Jeanne Forain, celui des marionnettes à fils qu’elle confectionnait pour son théâtre des Nabots fondé en 1904. Elle monta en effet un atelier à Paris avec des spectacles destinés à la bonne société de l’époque, dont le produit des entrées servait à habiller les petits pauvres. Parmi les nabots figurait notamment une danseuse dont la tête est attribuée à Degas, ami intime de Jeanne Forain.
Sous le soleil de Normandie…
Sur les pas de Paul-César Helleu (1859–1927) Musée des Beaux-Arts de Saint-Lô 13 mai au 18 septembre 2016
Revivez l’ambiance des bords de mer à la Belle Epoque au travers de l’oeuvre de Paul-César Helleu ! Dessinateur et peintre, ami des impressionnistes, Helleu fut adulé dans le monde entier pour ses portraits des plus élégantes femmes de son temps.
Des cabines de bain aux excursions en mer, des intérieurs parisiens aux plages normandes, ses oeuvres nous plongent dans l’univers des loisirs mondains autour de 1900. Cette exposition estivale, spécialement conçue pour les familles, réunit pour la première fois une sélection des plus belles oeuvres de l’artiste et des objets évoquant la villégiature au temps des impressionnistes.
Portraits de femmes
Musée de Vernon 2 avril au 26 septembre 2016
L’exposition Portraits de femmes permet de se pencher sur les femmes artistes ayant oeuvré dans le sillage du mouvement impressionniste, tout en étant restées bien souvent dans l’ombre des figures masculines plus célèbres.
Si Mary Cassatt ou Berthe Morisot sont des figures reconnues et en première ligne de ces femmes artistes contemporaines de l’impressionnisme, d’autres artistes bien moins connues telles Éva Gonzalès, Louise Breslau ou Marie Bracquemond méritent d’être mises en lumière.
Leur oeuvre, bien que plus confidentielle, n’en est pas moins imprégnée de recherches riches et audacieuses sur la lumière, les couleurs, et démontre une grande liberté au niveau de la touche et des choix de composition. Des artistes venues de Suisse, des États-Unis ou de Pologne, ont été marquées par la nouvelle façon d’envisager la peinture en cette fin de XIXe siècle où Paris apparaît comme la capitale des arts.
Au sein d’académies parisiennes ou de cours privés, auprès d’un peintre renommé, les femmes artistes se forment à une époque où l’École des Beaux-Arts leur est encore interdite d’accès. Dans leur pratique artistique, les femmes ont été longtemps cantonnées à certains genres picturaux considérés comme « mineurs » tels que la nature morte ou l’art du portrait. C’est à cet art du portrait que l’exposition s’attache, en insistant sur le resserrement autour de l’intimité de la cellule familiale ou amicale et la capacité à saisir des instants de vie privée et le parfum d’une époque.
Outre ces expositions, la programmation du festival se veut pluridisciplinaire afin de mettre en valeur l’impressionnisme dans l’ensemble de ses liens avec la Normandie. Sont ainsi également représentées diverses formes d’art contemporain, programmation musicale, chorégraphique, théâtrale, spectacles vivants, mise en valeur du patrimoine, actions éducatives et culturelles diverses, colloques, conférences et de nombreux rendez-vous festifs.
Placé sous le label Normandie Impressionniste et soutenu par des partenaires tant institutionnels que privés, ce Festival pluriel sera l’un des temps forts de l’été 2016 en Normandie.
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