Najat Vallaud-Belkacem “Je sais bien, je m’étais juré que je ne raconterais pas, jamais. Que je garderais pour moi ce qui n’appartient qu’à moi. Mais je ne m’appartiens plus tout à fait“
Najat Vallaud-Belkacem a quitté ses habits de ministre pour se raconter avec simplicité. Elle évoque son enfance dans un petit village du Maroc, sa jeunesse dans les quartiers nord d’Amiens, la découverte de la lecture, la conquête de la liberté à Paris et les premières responsabilités à Lyon… Mais aussi l’origine de ses engagements, la vie dans l’arène politique et la lumière médiatique, le sens de son combat pour les femmes, l’éducation, l’égalité, la gauche, la République.
Ce récit a une intention: court-circuiter les idées reçues, opposer un peu de vérité aux caricatures, adresser un message d’espoir à tous les désenchantés de la politique. La petite fille à qui sa mère disait que la vie avait plus d’imagination qu’elle, et qui, devenue Ministre de la République, se devait de livrer le roman vrai de son apprentissage, celui d’une éducation française qui a déjoué le destin.
« Je sais bien, je m’étais juré que je ne raconterais pas, jamais. Que je garderais pour moi ce qui n’appartient qu’à moi. Mais je ne m’appartiens plus tout à fait,: pourquoi et comment je suis devenue française semble poser problème, dans un pays traversé par les doutes. Alors, d’autres ont pris le relais, comblent les silences, racontent, imaginent, affabulent. Il faudrait laisser dire, comme toujours. Par conviction intime, et pour éviter les pièges. Mais ma petite histoire est devenue collective, publique, démocratique, républicaine, politique. Une histoire française, de fait, parce que je suis Ministre de la République, que j’ai porté la parole de mon pays et que, parfois, on lui prête mon visage. Ni belle, ni sale, juste une histoire vraie dont j’ai bien voulu qu’elle dise un peu de moi, si elle peut dire aussi un peu de la France. » Najat Vallaud-Belkacem
Najat Vallaud-Belkacem qui a affiché il y a 2 jours une grimace de dépit, lorsque l’identité de son successeur Jean-Michel Blaquer a été dévoilée. Directeur général de l’enseignement scolaire, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le nouveau ministre de l’Education est marqué à droite. «Les 80.00 postes supprimés, c’était lui. Ce n’est pas rien de le voir arriver à ce poste, a-t-elle expliqué sur le plateau de “Quotidien”. Je lui souhaite de réussir, il faut essayer de faire confiance et vouloir le bien du pays, mais je suis inquiète.» Candidate aux législatives dans le Rhône de citer également les nominations de Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, membres de LR nommés dans le gouvernement d’Edouard Philippe, expliquant craindre qu’ils «ne perdent pas leurs habits de droite».