Mykki Blanco fait de Mykki son premier album

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Mykki Blanco
Mykki Blanco

Mykki Blanco ”  J’avais un problème avec les médias qui essayaient de me définir, soit en tant que drag queen, travesti, rappeur homosexuel, transsexuel ou HIV positif. Tout le monde a besoin de mettre une étiquette sur tout le monde, mais mes vrais fans savent qui je suis.”

Au sommet de sa créativité, Mykki Blanco a sorti le 16 septembre, son premier album, “Mykki“. Mykki Blanco s’est déjà métamorphosé à plusieurs reprises : enfant, il était acteur ; à l’adolescence, il fonda un collectif artistique, s’enfuit de sa maison, obtenu des bourses pour deux écoles d’art prestigieuses, qu’il quitta toutes deux après avoir réalisé que “l’art n’est qu’une vaste arnaque pour les riches” – une idée qu’il développe sur le titre “High School Never Ends”, écrit avec Woodkid, et révélé sur FADER en mai dernier.

Se faisant d’abord connaître en tant que poète rap, il publia un recueil, “From The Silence Of Duchamp To The Noise Of Boys“. Ensuite, ce qui ne devait être qu’un projet vidéo sur un “adolescent rappeur travesti” se transforma en deux années pendant lesquelles Blanco vécut comme une femme transgenre. S’il n’alla pas jusqu’à l’opération, il évolua tout de même, aussi bien personnellement qu’artistiquement, en un artiste non binaire, queer, post-homo, celui-là même qui sort son premier album. Autant dire que vous n’arriverez pas à faire rentrer Mykki Blanco dans un moule, et sa musique ne fait pas exception. Mykki Blanco est aussi un militant, activiste de la cause Queer, défenseur du combat LGBT, il s’intéresse également à celui des femmes, cause qu’il juge, victime d’un patriarcat hérité des siècles passés, d’une société totalement arriérés.

Rassemblant autour de lui une vaste communauté grâce à une présence accrue sur les réseaux sociaux, Mykki est une princesse qui règne sur la musique underground avec des mixtapes comme Gay Dog Food, des titres cultes comme Kingpinning et des clips sensationnels comme ceux de Coke White, Starlight, The Initiation, Wavvy, et Haze Boogie Life.

J’ai réalisé que j’ai besoin de me concentrer sur moi-même et mon travail. Internet, ça peut déconcentrer. J’avais un problème avec les médias qui essayaient de me définir, soit en tant que drag queen, travesti, rappeur homosexuel, transsexuel ou HIV positif. Tout le monde a besoin de mettre une étiquette sur tout le monde, mais mes vrais fans savent qui je suis.

Le titre ‘I’m In A Mood’ donne le “La” de ce premier album, sur lequel Mykki joue la provocation sur treize titres fascinants.

Loner est une chanson qui parle d’incompréhension” explique Blanco. “Plus que l’incompréhension, c’est une chanson sur le sentiment universel de ne pas se sentir assez bon, assez digne. En tant qu’êtres humains, on passe notre temps à courir, sans avoir la possibilité de s’arrêter un peu pour partager nos douleurs ou nos doutes. Les gens connaissent le Mykki Blanco qu’ils voient en soirée ; avec cet album et ce titre, j’ai envie qu’ils sachent comment je suis à l’intérieur.

Le travail de Mykki Blanco est à la fois nostalgique et futuriste : une myriade de références culturelles, d’anecdotes spirituelles, de marques de maquillage, de jargon hippie – Fendi par ci, Snapchat par là – qui reflètent parfaitement le le monde dans lequel nous vivons. Ce qui ressort de “Mykki” c’est cette musicalité, une mélodie, une profondeur qui aident Mykki Blanco à créer un album incroyable, qui parle d’émancipation féminine, de la découverte de sa “deuxième âme”, qui donne la parole à ceux qui sont marginalisés. C’est Woodkid et le producteur de Chicago, Jeremiah Meece, qui signent la production du premier album de Mykki Blanco.

Tournée Française

– Sept 29 – Bordeaux, FR : iBoat
– Sept 30 – Lyon, FR : Le Sucre
– le 24 octobre à Stereolux à Nantes

[vc_text_titles title=”Mykki Blanco – Loner ” title_type=”h3″ page_title_type=”v1″ title_align=”left”]
[vc_text_titles title=”Mykki Blanco – “High School Never Ends“ (ft. Woodkid)” title_type=”h3″ page_title_type=”v1″ title_align=”left”]

Voir le live de Mykki Blanco, au RBMA Festival sur Arte Concert : Cliquez ici