Au Théâtre de Poche jusqu’au 3 mai 2015
Monter seule sur scène pour y affronter le public en solo est toujours un exercice de style difficile que Mona Heftre, en redonnant vie à Albertine Sarrazin, accomplit avec une maestria hors du commun.
Dans une très jolie mise en scène, épurée, reposant sur un jeu de lumières, de talons hauts blancs symboles de liberté, d’une couverture matérialisant l’univers carcéral et de quelques images d’époque, Mona Heftre fait revivre Albertine devant nos yeux, sa rage et son combat pour la vie ou plutôt la survie, sa lutte contre l’indifférence du monde qui l’entoure.
Mona Heftre est plus que convaincante, elle donne tout à Albertine : son corps, sa voix, sa présence, une présence si forte qu’au final, c’est Albertine qui est devant nous, Albertine et ses fugues, sa jeunesse délinquante, ses amants, ses errements et sa pauvreté, mais aussi ses passions et talents qui font que “La Cavale” et “L’Astragale” demeurent des livres marquants.
Quand Mona Heftre se fait Albertine Sarrazin, elle est aussi sublime qu’authentique.
Infos pratiques
Théâtre de Poche
Bd du Montparnasse Paris VIème