Molitor : Depuis trois décennies le nom de Molitor est intimement lié à l’histoire du street art. “Molitor : vibrations artistiques”, est le premier inventaire consacré à ce projet muséal.
C’est Lucien Pollet, qui imagina Molitor, ce lieu si inspirant, joyau Art déco ouvert en 1929. C’est Johnny Weissmuller alias Tarzan, qu’Hollywood intronisa Roi de la jungle et qui fut le premier maître-nageur de l’établissement. Personne ne peut oublier la révolution planétaire qui s’y produisit en 1946 avec la présentation du tout premier bikini. C’est aussi là que Boris Vian, grand habitué des lieux, y situa une scène de son roman culte “L’écume des jours”. Emblématique du style Art déco Molitor a été classé monument historique en
1989.
Des visites des cabines d’artistes du bassin d’hiver sont organisées chaque mois. Dates et réservations en ligne sur le site internet de Molitor. L’établissement ouvre par ailleurs ses portes au public lors des Journées Européennes du Patrimoine.
Tous les arts. Et depuis l’origine.
Même pendant sa période d’abandon, entre 1989 et 2011, Molitor continua d’être un formidable incubateur de création. Le bâtiment en friche attira comme un aimant les graffeurs du monde entier qui escaladèrent son enceinte pour y laisser leur trace dans ses bassins, ses coursives, ses sous-sols.
Depuis trois décennies le nom de Molitor est intimement lié à l’histoire du street art. Temple de l’underground dans les années 1990/2000, alors qu’il était abandonné, l’établissement a développé dès sa réouverture, en 2014, une démarche curatoriale ambitieuse, fidèle à l’esprit de cette période. Il a ainsi permis à quelques 70 artistes urbains d’investir chacun l’une des cabines de l’emblématique bassin d’hiver, pour y créer librement une œuvre.
Du lobby au restaurant, en passant par les bassins et les cabines, des artistes du monde entier ont été invités à laisser leur empreinte sur place, à commencer par le grand précurseur de graff’, le new yorkais Futura 2000. Chaque année des expositions ouvertes au public sont organisées, chaque nouvelle édition des Journées Européennes du Patrimoine est l’occasion de faire visiter les lieux et de créer un évènement autour des arts urbains alors que l’hiver le bassin extérieur est confié à un artiste pour y déployer une installation éphémère. Molitor, qui vient de sortir un premier vinyl consacré aux nouvelles voix féminines de la scène pop française, a par ailleurs récemment signé un partenariat avec l’association “Le Musée en herbe” dans l’objectif d’initier à l’art urbain les plus jeunes, particulièrement ceux qui sont le plus éloignés de la culture.
Le livre “Molitor : vibrations artistiques”, aux éditions h’artpon, est le premier inventaire consacré à ce projet muséal unique en son genre. De ceux qui ont connu la période underground de Molitor comme Jace, Psyckoze, Kashink ou Katre, à la toute nouvelle génération (Levalet, Kelkin, Théo Lopez, Madame…) en passant par les figures incontournables que sont Marko93, Romain Froquet, Jo di Bona, Nasty ou Kan : toutes les tendances du street art sont représentées dans les cabines du bassin intérieur de Molitor, figuratif, abstrait ou calligraphie. Et toutes les techniques : graffiti, pochoir, sticker, collage, affiche et même réalité augmentée avec le collectif des Francs Colleurs. Chaque artiste a relevé le défi d’investir un espace contraint de 2m2, offrant aux visiteurs qui y pénètrent la possibilité d’entrer littéralement dans son univers.
“Molitor : vibrations artistiques” invite à se glisser dans 68 cabines du bassin d’hiver pour y découvrir les œuvres réalisées par autant d’artistes ou de collectifs. Il témoigne de la démarche curatoriale poursuivie par l’établissement et offre un impressionnant panorama de l’art urbain d’aujourd’hui, dans toute sa diversité. Il s’agit d’une photographie à l’instant T d’une collection appelée à évoluer et à se renouveler dans l’esprit du street art, dont les œuvres sont éphémères. Conçu comme un catalogue collector, c’est un premier opus qui devrait ainsi être suivi, au fil des années, par d’autres volumes.
MOLITOR : VIBRATIONS ARTISTIQUES
Editions h’artpon
Sortie le 10 octobre 2019 – 21,6 x 30 cm, 172 pages – Prix : 35€
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