Il est marocain, multi diplômé en Arts Plastiques, fait partie du paysage artistique contemporain international et “bricole l’incurable” ! C’est évidemment de Mohamed El baz qu’il s’agit.
Orientant son univers artistique dans trois directions distinctes, le quotidien, l’autobiographique et le ludique, ses installations, saisissantes et complexes, se muent d’un concept à un autre, l’artiste les imaginant, les remodelant sans cesse pour que leur adaptation en soit optimale et devienne à chaque fois nouvelle.
Mohamed El baz est assidu, écarte et repousse la facilité, cherchant inlassablement les réponses à ses pourquoi :
“Si je me suis engagé dans l’art, c’est pour faire quoi ? Avec quels objectifs ? Ce n’est utile que si ça répare quelque chose dans mon rapport avec le monde, sinon, pour quelle raison avoir choisi d’être artiste ?” déclare-t-il.
Mohamed El baz, Imaginons, 2012
Des questions, c’est cela le cœur même de sa recherche artistique, des questions sur l’appartenance et les différences, la diaspora et le statut social, les frontières et les territoires, des questions sur les innombrables barrières entre les individus et auxquelles l’artiste tente d’apporter des fragments de réponse dans chacune de ses œuvres.
L’incurable sous entend une fatalité teintée de violence, une fatalité sans solution, sans issue, parfois emplie de souffrance; alors Mohamed El baz bricole et comme l’incurable est infini, il s’attache aux détails, et comme les détails sont multiples, il leur donne une spécificité. Il nous convie cette fois à “Bricoler l’incurable. Détails. Une nuit sur terre“.
Une nouvelle installation qui trouve son reflet au cœur de la personnalité de chacun.
Infos pratiques
Galerie Imane Farès
Jusqu’au 6 juin 2015
41 rue Mazarine – Paris 6ème
