Pour sa rentrée automnale 2016, le théâtre Hébertot a choisi une comédie pétillante qui conjugue à tous les temps et à tous les modes le mensonge…Edouard (Daniel Russo), honnête homme qui, d’ordinaire, fait de la vérité sa ligne de conduite, commet le mensonge de sa vie afin d’échapper à un imbroglio dans lequel il se trouve soudainement précipité…Mais le piège se referme sur lui, et, de mensonge en mensonge, essayant de rétablir la vérité coûte que coûte mais ne faisant qu’aggraver sa situation, il va ruiner le couple qu’il formait avec Marianne, (Delphine Rich), anéantir le mariage de son ami d’enfance, (Laurent Gamelon), et surtout perdre la foi qu’il avait en l’humanité.
Fanny Outeiro et Zoé Nonn se joignent à la troupe pour mener tambour battant et sans aucun temps mort cette pièce, mettant toute leur énergie à faire vibrer un texte des plus décevant, à des années lumières du théâtre de boulevard mais très proche du grand guignol…On s’étonne de ne pas voir voler des tartes à la crème et les blagues font à peine sourire tant leurs retombées sont prévisibles et dénuées d’originalité. Une pièce dont la pauvreté ne sied pas à Hébertot qui a habitué son public à un tout autre niveau !
Bref, des comédiens qui tiennent un texte à bout de bras et dont la prose est le meilleur exemple de l’appauvrissement de notre langue française. N’est pas Feydeau qui veut. Public exigeant s’abstenir.