Manuel Valls face à l’état d’urgence

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Manuel Valls

Manuel Valls : Le gouvernement veut prolonger l’état d’urgence jusqu’à la fin du mois de juillet pour l’Euro et le Tour de France

Invité sur France Info, ce mercredi 20 avril, Manuel Valls a annoncé que le gouvernement allait proposer une prolongation de l’état d’urgence de deux mois à partir du 26 mai. L’objectif, dit-il : “assurer pleinement la sécurité” de l’Euro 2016 et du Tour de France.

L’état d’urgence ne peut pas être un état permanent mais à l’occasion de ces grandes manifestations, nous avons considéré qu’il fallait prolonger cet état d’urgence“, a-t-il indiqué à l’antenne. Le Premier ministre a expliqué que l’exécutif, “au vu de la menace“, souhaitait une sécurité optimale pour ces deux évènements. La mesure sera présentée mercredi en conseil des ministres par le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve. Le texte sera transmis au Conseil d’Etat puis au Parlement, qui sera appelé à voter. L’état d’urgence a déjà été prolongé à deux reprises, le 19 novembre puis le 16 février.

Le mouvement d’occupation Nuit debout, à Paris et en province, n’est en revanche pas un problème pour l’état d’urgence, a assuré Manuel Valls. « et en dehors de la COP21, Aucune manifestation, aucun événement public n’a été interdit », a-t-il expliqué. « Nous pouvons assurer la sécurité des Français, en tout cas mettre tous les moyens pour assurer leur sécurité, et en même temps organiser des événements. » « Face à cette menace nous avons besoin de donner ces pouvoirs, ces possibilités, sous le contrôle du juge, sous le contrôle du Parlement, pour permettre une meilleure riposte face au terrorisme », a-t-il poursuivi.

Eric Woerth, le secrétaire général du parti “Les républicains” s’inquiète de la sécurité des rassemblements de supporters, les fameuses «fan-zones». Pour lui, l’Euro est bel et bien «une menace».

En accord avec le renouvellement de l’état d’urgence, notamment dans la perspective de l’Euro de football, Eric Ciotti n’en a pas moins critiqué le gouvernement ce mercredi sur BFMTV. « C’est naturellement indispensable. J’approuve cette décision. Mais je veux dire aussi qu’elle traduit un extraordinaire amateurisme du gouvernement. » 

L’autre mesure  sur les assignations à résidence, concerne, elle, 70 personnes. Le projet de loi « crime organisé et terrorisme », qui prévoit un régime d’assignation à résidence en temps ordinaire, était nécessaire pour prendre le relais de l’état d’urgence. Voté à l’assemblée et au sénat, il devrait être définitivement adopté en mai.

Sur l’ultimatum de Pierre Gattaz : Le projet de loi qui sera en discussion à compter du 3 mai à l’Assemblée nationale ne peut être l’« otage d’enjeux internes au patronat.»

Interrogé sur la position de Pierre Gattaz, qui a menacé de se retirer des négociations sur l’assurance-chômage si le gouvernement ne rétablissait pas dans sa version initiale le projet de loi El Khomri, Manuel Valls a a demandé  M. Gattaz « à revenir à la table des négociations » sur le projet de réforme du code du travail. « Je regrette cette méthode qui consiste à poser des ultimatums. Prendre en otage la négociation de l’Assurance-chômage – c’est-à-dire sur le revenu de ceux qui ont perdu un emploi. C’est, je crois, ne pas être à la hauteur des responsabilités en tant que partenaire social. »

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