Le tigre le plus célèbre du Japon de Nagasawa Rosetsu, et son temple tout entier sont à découvrir en septembre au Musée Rietberg. L’exposition «ROSETSU – D’un pinceau impétueux» donne un aperçu du travail fascinant de cet artiste japonais excentriques et novateurs du début de l’art moderne nippon.
Le sens de l’humour unique de Rosetsu et ses compositions avant-gardistes nous montrent un autre aspect, encore inconnu, de la peinture japonaise en particulier, et de la culture japonaise du XVIIIe siècle en général. Nagasawa Rosetsu (1754–1799), considéré comme l’un des artistes les plus excentriques et novateurs du début de l’art moderne nippon, a réalisé au cours de sa courte carrière de très nombreuses peintures qui restent mémorables en raison de leur caractère visionnaire. Les œuvres originales de Rosetsu, visuellement fascinantes et hautement fantasques, échappent à toute classification.
L’histoire raconte notamment qu’en 1786, qu’au cours d’une seule et même nuit, l’artiste aurait peint un tigre monumental et son pendant – un dragon – sur les panneaux coulissants du temple Muryōji à Kushimonto, préfecture de Wakayama.
L’exposition au Musée Rietberg comprend près de 60 travaux issus de multiples temples et de musées renommés au Japon, en Allemagne et aux États-Unis. Un grand nombre des pièces exposées sont enregistrées en tant que «biens culturels importants» (patrimoine culturel du Japon) ou «œuvres majeures» (trésors nationaux du Japon). Au cœur de cet événement, on retrouve les 48 panneaux peints – dont le tigre et le dragon – ainsi que des rouleaux suspendus que Rosetsu a réalisé en 1786 pour la résidence de l’abbé de Muryōji, un temple Zen de Kushimoto (préfecture de Wakayama). Ils n’ont, jusqu’à présent, jamais été vus ailleurs dans leur intégralité. À Zurich, ils seront mis en scène dans une reconstruction du temple et offriront au public une expérience unique ainsi que la possibilité de profiter de la peinture dans son contexte architectural d’origine. Ces remarquables peintures murales du temple ainsi que d’autres chefs-d’œuvre de Rosetsu sont, pour la première fois, présentées hors du Japon.
Issu d’une lignée de Samouraï, Rosetsu a suscité l’attention de son vivant. De part sa personnalité débridée et son talent extraordinaire, il a fait sensation dans les cercles artistiques de la capitale impériale de Kyoto et des régions environnantes de l’ouest du Japon. Reconnu depuis longtemps comme l’un des disciples les plus talentueux du célèbre peintre influent Kyoto, Maruyama Ōkyo (1733-1795), le nom de Rosetsu est étroitement associé à la «généalogie des excentriques» parmi lesquels on retrouve des artistes plus anciens tels que Itō Jakuchū et Soga Shōhaku. Nagasawa Rosetsu est décédé à l’âge de 46 ans et certains disent, soit qu’il se serait suicidé, soit qu’il aurait été empoisonné.
Commissaires de l’exposition Dr. Khanh Trinh, conservatrice du département d’art japonais et coréen au Musée Rietberg à Zurich Dr. Matthew Mc Kelway, Professeur d’histoire de l’art japonais à Université Columbia de New York et directeur du Centre d’art japonais Mary Griggs Burke.
Photo : Nagasawa Rosetsu – Détail d’un duo de paravents à six panneaux; encre sur feuille d’or sur papier. Prêt du Metropolitan Museum of Art, Collection d’art asiatique de Harry G. C. Packard, don de Harry G.C. Packard, achat des fonds Fletcher, Rogers, Harris Brisbane Dick, et Luis V. Bells, legs de Joseph Pulitzer, et don de la Fondation Annenberg, 1975.
ROSETSU – D’un pinceau impétueux
Tout un univers iconographique japonais
Exposition du 6 septembre au 4 novembre 2018
Museum Rietberg
Gablerstrasse 15
CH-8002 Zürich
A voir aussi sur artsixMic :
Le Plaza Athénée présente l’exposition Plaza Fashion Spirit
Emmanuel Perrotin investit l’Hôtel de Crillon
Centenaire de la Première Guerre mondiale
La galerie des beautés de Louis XIV au Château de Bussy-Rabutin
Inspirantes Inspiratrices : Marthe, Misia, Lola, Gala, Lydia, Lucy, Jeanne au musée Bonnard
Salvator Mundi de Léonard de Vinci, sera dévoilé en septembre au public du Louvre Abu Dhabi
île de Pâques : 3 expositions cet été en Occitanie
Otto Dix : Estampes au MASC des Sables d’Olonne
1, 2, 3 data : Les données comme matériau de création