Les promoteurs immobiliers signent la charte “1 immeuble, 1 oeuvre”

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1 immeuble, 1 oeuvre
1 immeuble, 1 oeuvre

Treize poids-lourds de l’immobilier ont, hier, 16 décembre 2015, signé la charte “1 immeuble, 1 oeuvre” avec la ministre de la Culture Fleur Pellerin. La charte a été paraphée par Accor, Ardian, BNP Paribas Real Estate, Bouygues Bâtiment Île-de-France/Sodearif, Bpd Marignan, Compagnie de Phalsbourg, Eiffage Immobilier, Emerige, Gecina, Hines France, OGIC, Pitch Promotion et Vinci Immobilier.

Cet engagement original prévoit l’acquisition d’une oeuvre d’art pour chaque construction ou rénovation d’immeuble et l’installer dans le bâtiment. Selon le ministère, ce sont ainsi environ un millier d’oeuvres qui pourraient être  commandées ou installées chaque année dans des immeubles. Apporter “l’art dans la vie, dans le lieu le plus quotidien qui soit, le lieu où l’on réside, ce lieu où l’on travaille, ce lieu où l’on est de passage, c’est l’ambition d’+1 immeuble, 1 oeuvre+”, a déclaré Fleur Pellerin lors de la signature.

Selon la charte, ces entreprises s’engagent à faire appel à un(e) artiste par commande ou à acheter une oeuvre existante “pour les immeubles ou les programmes d’immeubles qu’ils mettent en oeuvre”, et ce quelle que soit la taille du programme. Ces entreprises pourront faire appel à l’expertise des services du ministère, notamment celle des DRAC (Directions régionales des affaires culturelles). Beaucoup de ces acteurs de l’immobilier ont en effet des filiales décentralisées.

Les entreprises prendront “en charge les coûts de production et d’installation de l’oeuvre commandée” et veilleront “à une juste rémunération de l’artiste”. La galerie ou le représentant de l’artiste, s’il en a, seront associés.

Un comité stratégique chargé de délivrer le label “1 immeuble, 1 oeuvre” réunit les premières entreprises signataires, deux représentants du ministère et trois personnalités qualifiées, nommées pour trois ans. Fleur Pellerin a choisi le président du Palais de Tokyo, Jean de Loisy, l’artiste Fabrice Hyber et la galeriste Marion Papillon. Les premiers projets retenus feront l’objet d’une exposition au Palais de Tokyo début 2017. A cette occasion, seront remis un Grand prix, un prix de l’Emergence et un prix du public.