C’était une première « très utile » d’après Anne Hidalgo, maire de Paris, que cette rencontre sans précédent, entre le pape François et soixante maires de grandes villes du monde qui avaient répondu à son invitation à Rome pour affirmer leur engagement à lutter contre l’esclavage moderne et le réchauffement climatique et qui ont pu ainsi échanger leurs expériences.
Le pape est revenu ce 21 juillet, à quelques mois de la COP-21 qui se tiendra à Paris, sur la notion d’écologie humaine, reliant le soin de la Création et la persistance de la traite des êtres humains.
« L’écologie est totale, elle est humaine : on ne peut pas séparer l’Homme du reste. Il y a une relation de cause à effet, que ce soit dans le sens de l’environnement sur la personne » ou l’inverse, a dit le pape François.
Chaque maire, avant que n’intervienne le pape, s’est exprimé à la tribune pour dénoncer la persistance de l’esclavage dans les sociétés modernes et présenter leurs projets pour leur ville.« L’esclavage existe toujours dans nos villes, y compris ici, à Rome », a lancé le maire de la capitale italienne Ignazio Marino faisant allusion au trafic d’organes qui est en pleine croissance. Prostitution, travail forcé, pollution, tous les thèmes fléaux des grandes villes ont été abordés.
« Il faut changer nos modes de vie », a préconisé Anne Hidalgo, maire de Paris, qui a appelé à mettre en œuvre une « économie du moindre impact », privilégiant par exemple le recyclage. De nombreux maires ont également appelé à un renforcement d’efforts avant la Conférence de Paris sur le climat.
« Le pape ne nous a pas invités pour ratifier le statu quo mais pour y mettre fin », a ainsi déclaré Bill de Biaso, maire de New York.
Le gouverneur de Californie, Jerry Brown, a de son côté dénoncé dans un discours très applaudi les lobbys dépensant aux États-Unis des « milliards de dollars pour faire élire des “troglodytes” et autres négationnistes » du réchauffement climatique.
Un pape qui met le monde en mouvement…