Les évènements d’avril du Réverbère
C’est à Lyon, sur les pentes de la Croix-Rousse, que se situe la Galerie Le Réverbère. Unique en son genre, elle doit sa renommée non seulement à la qualité et au talent des artistes qui y sont exposés mais aussi et peut être surtout à la passion que Catherine Dérioz et Jacques Damez vouent à la photographie qu’ils défendent amoureusement depuis plusieurs décennies, qu’elle soit plasticienne ou photographique.
Ce temple de la photographie contemporaine puise ses racines dans une ancienne librairie où cinéphiles et amoureux de l’art photographique se retrouvaient.
Aujourd’hui, les plus grands noms d’artistes s’y côtoient, tel William Klein, Denis Roche ou bien encore Alain Fleischer, mais ce qui fait que les passionnés de photographie retournent toujours à la galerie, c’est que Catherine et Jacques, ses fondateurs, ne privilégient pas uniquement la renommée des talents qu’ils exposent, mais s’attachent principalement à la qualité du regard, la pertinence de l’image et la justesse du travail, et présentent ainsi toujours des talents émergents.
Ainsi, jusqu’au 30 avril prochain, c’est Géraldine Lay qui y présente des images prises dans d’anciennes villes industrielles du Royaume-Uni, entre 2009 et 2015. La jeune photographe, diplômée de l’Ecole Nationale de la Photographie en 1997 et représentée depuis le printemps 2005 par la Galerie Le Reverbère, y est tombée sous le charme de ses lumières rasantes et contrastées, y poursuivant aussi sa quête de moments insolites, suspendus, ouverts à l’imagination du spectateur.
En parcourant la cinquantaine de clichés qu’elle expose et qu’elle a pris dans les rues où ses pas l’ont menée, nous faisons la connaissance de personnes esseulées perdues dans leurs pensées et déjà notre imagination leur dessine un futur, un demain.
Londres, Cardiff, Manchester… les métropoles britanniques se succèdent avec leurs décors typiques et leurs immeubles de briques. Géraldine Lay aime les mises en scène, privilégiant la qualité de la lumière afin d’assombrir certaines situations. C’est avec patience et talent qu’elle réalise des cadrages précis aux personnages énigmatiques, saisissant la vie quotidienne des classes moyennes et leur solitude teintée de nostalgie au sein du monde moderne.
Photographe de rue comme l’étaient de nombreux artistes dans la seconde moitié du XXe siècle, Géraldine Lay puise son inspiration dans notre monde contemporain qu’elle nous livre avec émotion et un sens de l’esthétisme propre aux plus grands talents.
Galerie Le Réverbère
Catherine Dérioz & Jacques Damez
38 rue Burdeau – 69001 Lyon