Le prix Goncourt 2016 a été attribué à Leïla Slimani pour Chanson douce aux éditions Gallimard. Le prix Renaudot a été attribué, à Yasmina Reza pour Babylone, aux éditions Flammarion.
Après le prix Fémina, décerné à l’auteur français Marcus Malte pour son roman Le Garçon. Quatre auteurs, dont deux femmes, étaient en lice pour le prestigieux prix Goncourt décerné ce jeudi 3 novembre à 13 heures par les dix membres du jury présidé par Bernard Pivot. Le prix Goncourt 2016 a été attribué à Leïla Slimani pour Chanson douce aux éditions Gallimard. Elle y raconte l’assassinat de deux jeunes enfants par leur nourrice. C’est d’ores et déjà un succès de librairie. Le Renaudot comptait cinq finalistes : Adélaïde de Clermont-Tonnerre, qui vient de décrocher le Grand Prix du roman de l’Académie française, Régis Jauffret, Simon Liberati, Yasmina Reza et Leïla Slimani. Le prix Renaudot a été attribué aujourd’hui, à la dramaturge et romancière Yasmina Reza pour Babylone, aux éditions Flammarion. Dans son nouveau roman, un polar décalé, elle raconte une fête de voisins qui dégénère en scène de crime. Au total, dix romanciers étaient en lice pour ce prix littéraire. Le site de l’académie Goncourt : Cliquez-ici
Si les remises de prix littéraires sont attendus, c’est parce que les romans primés font vendre. Entre 2008 et 2012, les livres récompensés par le Goncourt ont vu leurs ventes multipliées par quatre. Un rêve pour les jeunes auteurs comme pour les écrivains chevronnés.
Leïla Slimani : Chanson douce
Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d’un cabinet d’avocats, le couple se met à la recherche d’une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l’affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu’au drame. A travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c’est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l’amour et de l’éducation, des rapports de domination et d’argent, des préjugés de classe ou de culture. Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant. Voir aussi sur artsixMic : Leila Slimani : Prix Littéraire de La Mamounia
Yasmina Reza : Babylone
“Tout le monde riait. Les Manoscrivi riaient. C’est l’image d’eux qui est restée. Jean-Lino, en chemise parme, avec ses nouvelles lunettes jaunes semi-rondes, debout derrière le canapé, empourpré par le champagne ou par l’excitation d’être en société, toutes dents exposées. Lydie, assise en dessous, jupe déployée de part et d’autre, visage penché vers la gauche et riant aux éclats. Riant sans doute du dernier rire de sa vie. Un rire que je scrute à l’infini. Un rire sans malice, sans coquetterie, que j’entends encore résonner avec son fond bêta, un rire que rien ne menace, qui ne devine rien, ne sait rien. Nous ne sommes pas prévenus de l’irrémédiable”.
A lire aussi sur artsixMic : Leïla Slimani “Sexe et mensonges, la vie sexuelle au Maroc”
Les Dix membres de l’Académie Goncourt. Photo: Olivier Dion. De gauche à droite, au second rang: Didier Decoin, Patrick Rambaud, Pierre Assouline, Paule Constant, Tahar Ben Jelloun, Françoise Chandernagor, Bernard Pivot, président. Au premier rang: Eric-Emmanuel Schmitt, Philippe Claudel, Virginie Despentes.
Broché: 240 pages
Editeur : Gallimard
Collection : Blanche
Langue : Français
ISBN-10: 2070196674
ISBN-13: 978-2070196678
Relié: 300 pages
Editeur : FLAMMARION;
Collection : LITTERATURE FRA
Langue : Français
ISBN-10: 2081375990
ISBN-13: 978-2081375994
A voir aussi sur artsixMic :
La Fontaine – une école buissonnière d’Erik Orsenna
Martin Scorsese en 10 scènes de Tim Grierson
Une moisson d’or et de couleurs : Les céréales dans la peinture !
Château de Rayne Vigneau : un terroir exceptionnel et méconnu, au cœur du vignoble bordelais
les éditions des Falaises publient Nara de Claire de Virieu
Pascal Bonafoux : Les impressionnistes par eux-mêmes