Les rivières souterraines regroupent un corpus de 150 oeuvres issues d’un fond d’art brut, produites entre 1980 et 2017. Les auteurs, autodidactes méconnus sont exposés pour la première fois.
L’initiative inédite de la Fondation Jacques Chirac de valoriser cet Art Brut a été lancée il y a maintenant 30 ans. Elle contribue aujourd’hui à faire découvrir des oeuvres qui livrent sans fard leur différence. On suit à travers les rivières souterraines de l’inspiration et de l’intuition, qui irriguent en images notre monde intérieur. À travers un parcours scénographique débutant dès les premières salles du musée au sein même de sa collection Naïve, « Les rivières souterraines » donnent à voir pour la première fois quelques 150 œuvres choisies parmi les centaines de travaux que renferme ce fonds.
Cette exposition est l’aboutissement d’un projet de longue date, né du désir de mettre en lumière le fonds d’art Brut – inédit – réuni au fil des trois dernières décennies par la Fondation.
Produits entre 1980 et 2017 par plusieurs dizaines d’auteurs parfaitement obscurs, ceux-ci reflètent la dynamique de création dite Brute : « indemne de toute culture », selon la formule incisive de Jean Dubuffet. L’exposition ouvre un vaste espace aux expressions vigoureuses « de ce qui se passe dans les profondeurs d’un être », écloses silencieusement aux marges de notre société. Paradoxalement, ces œuvres irrégulières lient une poétique juvénile et une expressivité viscérale. Naturellement surpris, notre regard est invité à les apprivoiser.
Dès les années 1940, le peintre Jean Dubuffet est habité par un profond rejet de l’art occidental – académique mais aussi d’avant-garde – qu’il considère comme figé et stérile. Il recherche des impulsions créatrices plus franches, des formes plus radicales; au gré de ses découvertes auprès de créateurs marginaux, placés en position d’isolement social ou psychique, il forge alors la notion d’art Brut. L’art Brut est une “Cour des miracles” redécouverte, où chacun tente d’élucider pour soi l’énigme qui l’habite, où tout semble à nouveau possible.
L’exposition regroupe un corpus issu d’un fond d’art brut inédit, produites entre 1980 et 2017. Les auteurs, autodidactes méconnus, ont tous habité un temps le Foyer des Albizias et sont exposés pour la première fois. Leurs oeuvres irrégulières, poétiques, expressives reflètent toute la dynamique de création dite Brute, “indemne de tout culture” selon la formule de Jean Dubuffet.
Le Musée et Jardins Cécile Sabourdy est un lieu atypique dans un tout petit village limousin, où l’on rencontre des œuvres Naïves, Brutes et Singulières. Le Musée et Jardins Cécile Sabourdy a pour mission de devenir une tribune pour les pratiques autodidactes, atypiques et sans écoles, tout en offrant une large perspective sur la création moderne et contemporaine, à laquelle les auteurs inclassables du 20e siècle et du 21e siècle naissant sont intimement liés. Ce musée ose les découvertes et abrite des noms encore souvent méconnus – parfois même totalement inconnus ! Au sein de la collection permanente, Cécile Sabourdy, Robert Masduraud, Existence, Maurice Loirand, Roger Bichard, Robert Aupetit, Roland Vincent, Marie-Rose Lortet… posent sur le monde leur regard sans pareil.
Commissaire de l’exposition : Stéphanie Birembaut
Les rivières souterraines
Exposition jusqu’au 6 octobre 2019
Musée et Jardins Cécile Sabourdy
Le Presbytère,rue Chauvaud
87260 Vicq-sur-Breuilh
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