L’exposition Jean Le Moal (1909-2007) est reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la Communication.
Peintre français de la nouvelle école de Paris , designer de vitraux et membre fondateur du Salon de Mai, Jean Le Moal s’est éteint il y a dix ans, laissant derrière lui des œuvres dépassant tout cloisonnement esthétique et faisant de lui l’un des principaux représentants de la non-figuration française de la seconde moitié du 20e siècle.
Etudiant en architecture d’intérieure à l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon ainsi qu’à l’ École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris et à l’ Académie Ranson où il acquiert le goût pour le monumental, Le Moal commence à ses débuts par copier les maîtres anciens et modernes, puis se fait remarquer à New York alors qu’il travaille sur le plafond de 1400 mètres carrés du pavillon français de l’Exposition internationale.
En pleine seconde guerre mondiale, il expose dans “XX jeunes peintres de tradition française“, avec Bazaine , Manessier , Singier , Pignon, Gischia et, deux ans plus tard, en 1943, dans “Douze peintres d’aujourd’hui” à la Galerie de France.
C’est à cette époque qu’il rejoint les treize membres du groupe lyonnais Témoignage créé à l’initiative de Marcel Michaud (1898-1958), mais dont l’activité sera brève puisqu’elle cessera au lendemain de la guerre.
Partageant sa vie entre Paris, l’Ardèche et la Bretagne, ce sont les paysages de ces régions qui le conduiront petit à petit vers la non-figuration, explorant et dépassant les expériences cubiste et surréaliste et affirmant par là-même sa vocation d’artiste.
Jean Le Moal est devenu une figure de premier plan dans la peinture européenne dès le début des années 50, exposant dans toute l’Europe et lauréat du Prix de la Critique en 1953.
De nombreux musées de par le monde présentent le travail de cet artiste, tel le Musée National d’Art Moderne à Paris, le Tate Modern Gallery de Londres, le Musée d’art moderne de Wellington en Nouvelle-Zélande, le Musée d’art moderne au Mexique, le Musée d’art moderne du Luxembourg, le Musée Onstad en Norvège, le Museo de Arte au Chili, le Musée d’Art Contemporain de Yougoslavie et le Musée italien de Turin.
Le travail de Jean Le Moal a déjà fait l’objet de plusieurs rétrospectives, notamment au Musée de Lubeck et au Musée de Wuppertal (1961), au Musée de Metz et au Musée de la Ville de Luxembourg (1963), Musées de Rennes , Chartres , Rouen , Dijon , Lille et Caen (1970-1971), “Espace lyonnais d’art contemporain” et Musées de Besançon , Esch-sur Alzette, Dunkerque et Nantes (1990-1992).
Mais cela faisait trente ans que son œuvre n’avait pas bénéficié d’une présentation d’envergure comme le propose aujourd’hui le Musée de Valence qui, sous l’angle d’un panorama inédit, nous présente un artiste nourri de la tradition – de Chardin à Picasso, de Matisse et Bonnard à l’héritage surréaliste, qui se place à la frontière de la représentation figurative afin d’élaborer, entre couleur et lumière, une écriture toute personnelle. L’exposition sera ponctuée de nombreux événements, ateliers, conférences et visites commentées.
Photo : Jean Le Moal – Jean Le Moal dans son atelier rue Le Verrier à Paris, vers 1955, photographie John Craven, archives privées © Tous droits réservés
Jean Le Moal (1909-2007)
Exposition jusqu’au 7 janvier 2018
Musée de Valence
4, place des Ormeaux
26000 Valence