Jeudi 10 septembre
s’ouvrira la 13e biennale d’art contemporain de Lyon. Fonctionnant par cycles de trois éditions autour d’un même thème, après celui de la transmission c’est le mot moderne qu’une soixantaine d’artistes en provenance de 28 pays vont interpréter durant quatre mois. Le commissaire invité de cette biennale, Ralph Rugoff, a été séduit par la nuance éphémère qui entoure la modernité, celle-ci d’actualité aujourd’hui se trouvant par essence même dépassée demain.
Le directeur de la prestigieuse galerie londonienne Hayward souhaitant orienter cette modernité sur le quotidien, “La vie moderne” sera le reflet des mutations permanentes auxquelles sont soumises nos sociétés. Trois lieux principaux d’exposition, La Sucrière, le Musée d’art contemporain de Lyon et le tout nouveau Musée des Confluences, sans compter les dizaines d’événements qui animeront la ville jusqu’en janvier, accueilleront cette 13e Biennale de Lyon qui s’annonce une fois encore comme LA grande fête de l’art contemporain.
Depuis sept ans, les Dominicains du couvent de La Tourette, construit dans les années cinquante par Le Corbusier en région lyonnaise, programment des expositions d’art contemporain dans ce lieu qu’ils souhaitent ouvert sur le monde d’aujourd’hui. L’audace manifestée par les Dominicains dans le choix de l’architecte, il y a plus d’un demi-siècle, perdure aujourd’hui avec l’organisation d’expositions qui sont conçues comme des rencontres entre les oeuvres d’un artiste plasticien et l’oeuvre architecturale de Le Corbusier, avec comme objectif de susciter un dialogue fécond entre patrimoine architectural et création contemporaine. Les artistes invités jusqu’à présent ont été François Morellet (2009) ; Vera Molnar, Ian Tyson et Stéphane Couturier (2010) ; Alan Charlton (2011) ; Éric Michel (2012) ; Anne et Patrick Poirier (2013) et Philippe Favier (2014).
13e biennale de Lyon “La Vie moderne”
Du 10 septembre 2015 au 3 janvier 2016
http://www.biennaledelyon.com
«MODERNE, CHAPEAU !» Cette exclamation qu’Ed Ruscha lâche en 1980 aurait pu être le titre de l’exposition du Plateau. L’artiste californien évoque alors avec humour l’impression que lui a faite l’architecture moderne du quartier Pedrigal à Mexico, qu’il a vue 25 ans auparavant : un assemblage éclectique d’expérimentations et de constructions désuètes. Ce moderne, qu’on avait cru définitivement passé et dépassé, ne l’est pas. Il est au contraire bien vivant. Il évoque la délicieuse nostalgie d’une promesse de bonheur jamais tenue qui s’effrite sous nos yeux.
En 2007, la Biennale de Lyon crée la plateforme Veduta et pose ainsi la question simultanée de la création et de la réception, faisant de la relation avec les collections du macLYON un des socles de ce programme. À ce socle s’ajoutent l’accueil de résidences d’artistes et l’implication des amateurs dans la conception et la construction du projet. Nous essayons à chaque édition d’inventer des formes participatives avec lesquelles toute personne, quel que soit son niveau d’études et de connaissances, peut avoir la possibilité de produire du sens, en manipulant des oeuvres d’art.
En 2015, nous avons l’ambition de relire l’histoire commune de la Biennale et du Musée dans une « généalogie du moderne » à partir de la première Biennale de 1991 intitulé L’Amour de l’Art jusqu’à la toute dernière de 2013 : Entre-temps… Brusquement, Et ensuite. Pour cela, Veduta s’installe dans plusieurs villes de la métropole lyonnaise : Vaulx-en-Velin & Saint-Cyr-au-Mont-d’Or (réunies autour d’un projet commun) ; Lyon 7e arrondissement (quartier de Gerland), Givors, Chassieu et Oullins. Mais aussi au sein de trois institutions partenaires : la Fondation Bullukian, le Musée Africain de Lyon et l’URDLA – Centre international de l’estampe et du livre à Villeurbanne. Thierry Raspail – Directeur artistique, Abdelkader Damani -Directeur