A nouveau gouvernement, nouvelles mesures : Le pouvoir social-démocrate à peine parti, le nouveau gouvernement libéral danois a décidé de s’attaquer à sa première priorité, qui était au demeurant une de ses promesses électorales, à savoir réduire l’afflux des réfugiés. “L’effet espéré est d’avoir moins de demandeurs d’asile venant au Danemark“, a déclaré à la presse le ministre chargé de l’Intégration, Inger Stojberg.
Le projet de loi qui vient d’être présenté devant le parlement prévoit de diviser par moitié les allocations versées aux réfugiés qui ont obtenu le droit d’asile. Le Danemark cherche ainsi à se rendre moins attractif aux yeux des étrangers pour lesquels la Scandinavie demeure la patrie de prédilection, et à ne pas être envahi. Il a reçu près de 15.000 demandeurs d’asile l’an dernier, presque deux fois plus qu’en 2013.
Il faut dire que le nombre de demandeurs d’asile a quadruplé depuis 2010, atteignant un coût record de 469 millions d’euros en 2015 contre 200 l’année passée. Cependant, experts et ONG estiment que le fait de recevoir moins d’argent ne constituera pas un frein à l’arrivée des migrants mais que le fait que leurs allocations soient divisées par 2 (700 euros au lieu de 1400) les appauvrira et freinera leur bonne insertion dans la société danoise. Stinne Bech, le représentant d’Amnesty International au Danemark, a estimé que « le gouvernement aurait du appeler clairement cette allocation réduite , une « allocation d’exclusion ».
Cependant, Une allocation supplémentaire de 1.500 couronnes sera versée à ceux dont la connaissance de langue danoise répondra aux critères requis pour obtenir un travail ou une formation. Un geste juste qui permet aux migrants de prouver leur volonté de s’intégrer et qui serait à étendre à l’ensemble des pays européens confrontés aux flux incessants de réfugiés.