la Maison Guerlain ouvre ses portes à l’art contemporain

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    Claude Lévêque, Riez!, 2012 – Néon multicolore, Ecriture Jiaxuan Huang, 32 x 105 cm © ADAGP Claude Lévêque. Photo : Fabrice Seixas Courtesy the artist and Kamel Mennour, Paris

    Cet automne et pour la 7e année consécutive, la Maison Guerlain ouvre ses portes à l’art contemporain. Au programme : une exposition conviant une quinzaine d’artistes autour du thème de la « présomption d’insouciance ». Un événement ouvert au grand public 7 jours sur 7, à découvrir dans le cadre du Parcours Privé de la Fiac

    Art : le droit à l’insouciance, une revendication intemporelle !

    Dans une sélection imaginée par Caroline Messensee, commissaire des expositions Klimt au musée Maillol, Braque au Kunstforum de Vienne, Dubuffet au Guggenheim de Bilbao, l’édition 2012 est un hymne à la légèreté, au rêve, à la volupté…

    « L’insouciance est le seul sentiment qui puisse inspirer notre vie et ne pas disposer d’arguments pour se défendre », Françoise Sagan, Bonjour Tristesse

    De la même manière qu’il existe un droit à la présomption d’innocence, l’art revendique un droit à l’insouciance. C’est d’ailleurs sa marque de fabrique ! Oui, en cette période de crises, économique, financière, de perte de valeurs, l’art transporte, émeut, surprend, inspire et nourrit l’imaginaire !… Et pour ce faire, la création assume de prendre autant de libertés que nécessaires pour rompre avec l’austérité et la morosité ambiantes. Comme le clama en son temps le Véronèse à qui l’on reprocha sa posture licencieuse : « Nous, les peintres, prenons des libertés tout comme les poètes et les fous ».

    « L’insouciance ne s’improvise pas », Raymond Radiguet, Le Bal du Comte d’Orgel

    Un droit d’autant plus légitime que l’insouciance est un thème éminemment sérieux et non pas leste, superficiel et inconséquent. Pour s’en convaincre, il suffit de dérouler le fil de la création et de s’imprégner de la manière avec laquelle les artistes se sont employés, de tout temps, à redonner vie à un songe, à l’émotion que procure la vision furtive d’une épaule nue, au souvenir d’une promenade dans les forêts automnales, au tempo d’une époque, et à toutes les formes de la succession perpétuelle des images de la vie… La passion créatrice, l’essence même du luxe Et parce l’univers du luxe revendique haut et fort le droit au rêve, assumant l’émotion du merveilleux et le plaisir des sens, quoi de plus naturel que la Maison Guerlain célèbre une nouvelle fois le dialogue avec la création et prône cette part d’hédonisme, de volupté et d’enivrement comme autant de soupçons d’insouciance ?

    L’art fait d’ailleurs partie intégrante de son histoire : la marque nourrit en effet une longue tradition de collaboration avec les artistes pour magnifier ses nombreuses compositions. Chez Guerlain, le parfum, production de l’esprit, s’écrit comme une fiction et colle à son époque tout en étant à chaque fois unique, lié à une femme, à une ambiance, à un événement, à un lieu, à un rêve…

    PRESOMPTION D’INSOUCIANCE

    Photographies, installations, sculptures, peintures…

    Le florilège d’artistes français et étrangers, internationalement connus ou émergents sur la scène artistique (entre autres Joana Vasconcelos, Julien Berthier, Michel Blazy, Hsia-Fei Chang, Dominique Guesquière, Zilvinas Kempinas, Claude Levêque, Audrey Nervi, Jean-Michel Othoniel, Françoise Pétrovitch, Paola Pivi, Philippe Ramette, Aya Yakano, Erwin Wurm…) est présenté ici grâce aux prêts de galeries et d’institutions (Laurent Godin, Chez Valentin, Yvon Lambert, Kamel Mennour, Georges Philippe et Nathalie Vallois, Galerie Rx, Xippas, FRAC Ile-de-France…)

    Maison Guerlain
    68, avenue des Champs-Elysées – Paris, 8e