la Grande Muraille de Zhang Yimou

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Grande Muraille
Grande Muraille

Cela a beau être un film fantastique avec des monstres, il n’en reste pas moins symbolique tout simplement de l’équilibre du monde, et un moyen de faire partager ma culture, mon pays, avec le monde entier ” Zhang Yimou au sujet de la Grande Muraille 

La Grande Muraille  : Entre le courage et l’effroi, l’humanité et la monstruosité, il existe une frontière qui ne doit en aucun cas céder. William Garin (Matt Damon), un mercenaire emprisonné dans les geôles de la Grande Muraille de Chine, découvre la fonction secrète de la plus colossale des merveilles du monde. L’édifice tremble sous les attaques incessantes de créatures monstrueuses, dont l’acharnement n’a d’égal que leur soif d’anéantir l’espèce humaine dans sa totalité. Il rejoint alors ses geôliers, une faction d’élite de l’armée chinoise, dans un ultime affrontement pour la survie de l’humanité. C’est en combattant cette force incommensurable qu’il trouvera sa véritable vocation : l’héroïsme.

Le film :

Le film se déroule dans une Chine fantasmée durant le règne de la Dynastie Song, aux alentours du XIIe siècle, durant lequel le pays aurait érigé la Grande Muraille pour se défendre des TaoTei, créatures mythologiques monstrueuses dont les hordes deferlent tous le soixantes ans de la Montagne de Jade, massacrant les armées pour se nourrir d’êtres humains. Le producteur du film et président de Legendary Pictures, Thomas Tull a toujours été impressionné par le fait que la Grande Muraille de Chine soit l’unique construction humaine visible depuis l’espace. Cette structure suscitait une question qu’il soupçonnait commune à tout un chacun : « à quel genre d’attaque ce mur a-t-il bien pu être destiné ? » Il n’en fallait pas moins pour que son imagination ne s’emballe et ne crée des créatures aussi terribles que fantastiques, qu’il s’était juré de porter un jour à l’écran. Au cours de leur travail de recherche, les scénaristes de La Grande Muraille ont découvert l’existence, des Taoties, ces créatures mythologiques très populaires en Chine. Dans ‘Shan-hai Jing,’ un livre de contes chinois millénaire, elles sont décrites comme perpétuellement affamées, si bien que quand il n’y a plus rien, ou plus personne à se mettre sous la dent, elles se dévorent elles-mêmes. Dans l’esprit d’une collaboration qui avait déjà fait recette en 2012 avec l’ouverture d’une branche de Legendary à Tokyo, et le travail effectué sur PACIFIC RIM (Guillermo Del Toro, 2013), l’idée de se servir de légendes locales avec un traitement international semblait parfaitement convenir à l’exploitation de la plus massive des merveilles du monde.

« Cela a beau être un film fantastique avec des monstres, il n’en reste pas moins symbolique tout simplement de l’équilibre du monde, et un moyen de faire partager ma culture, mon pays, avec le monde entier. Le travail de recherche que nous avons fait avec les Américains nous a permis de véhiculer des idées et des valeurs qui nous sont propres et pourtant communes à l’humanité entière. Selon nous les Taoties sont synonymes d’insatiabilité, c’est l’avidité de l’être humain qui les a fait naître, et ce sont eux qui nous dévorent. Ce qui m’a intéressé, c’est la perspective américaine d’un de nos mythes fondateurs. Cela amène une distance, un angle de vue inédit. Nous avons travaillé en étroite collaboration afin que nos perspectives s’accordent pour aboutir à une oeuvre compréhensible aussi bien par les Occidentaux que par les Orientaux. C’est un film de genre, qui comporte un ensemble de règles à respecter dans un souci de crédibilité. Ainsi nous avons rendu le plus réaliste possible l’univers des humains afin que le spectateur puisse s’identifier à ses valeurs, et limité le fantastique aux créatures. L’homme s’en sort grâce à des valeurs et des outils humains, ce sont eux qui font sa grandeur, à l’image de la Grande Muraille de Chine qui a été construite à la sueur du front, pierre par pierre.» Zhang Yimou

ZHANG YIMOU

Zhang Yimou a largement été reconnu comme l’un des cinéastes les plus ambitieux et les plus influents, non seulement en Chine dont il est originaire, mais dans le monde entier. La majorité de ses films, à commencer par son premier LE SORGHO ROUGE (1987), a reçu les plus hauts honneurs de la profession. Il s’est illustré dans une large variété de genre (romantique, historique, comique), s’intéressant à de nombreux thèmes (féminisme, sexualité, politique) et dépeignant avec majesté son pays et son histoire à travers des récits allégoriques sur la vie de ses compatriotes. Zhang Yimou est né à Xi’an, dans la province du Shaanxi (Chine). Il a étudié la cinématographie à l’université de cinéma de Beijing. Diplômé en 1982, il devient l’un des cinéastes de la Cinquième Génération (la première génération de cinéastes à apparaître après la révolution culturelle des années 60 et 70). Il débute sa carrière comme chef opérateur, travaillant avec deux de ses camarades, Zhang Junzhao (YI GE HE GA GE, 1983) et Chen Kaige (TERRE JAUNE, 1984 et DA YUE BING, 1986), et développant le style visuel, souvent basé sur une palette de couleurs spécifiques, pour lequel son travail a souvent été loué. Il assure encore la photographie de LAO JING (Tian-Ming Wu, 1986), passant également devant la caméra dans un rôle qui lui vaudra le prix d’interprétation du festival de Tokyo. En 1987, il signe son premier long-métrage, LE SORGHO ROUGE, et remporte l’Ours d’or au festival de Berlin. Plusieurs de ses films y seront à nouveau présentés et, en 1993, il siège au jury. Il dirigera l’actrice Gong Li dans neuf autres de ses films, faisant d’elle une star.

Zhang Yimou est le premier réalisateur chinois à avoir été cité à trois reprises à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère, avec JU DOU (1990), ÉPOUSES ET CONCUBINES (1991) et HERO (2002). Il a obtenu trois autres citations, pour la meilleure photographie avec SHANGHAI TRIAD (1995) et LE SECRET DES POIGNARDS VOLANTS (2004) et pour les meilleurs costumes avec LA CITÉ INTERDITE (2006).

Zhang Yimou est rompu aux grosses productions dans son pays. Mais travailler pour Hollywood impliquait une méthode de travail drastiquement différente, en plus d’une collaboration linguistique ardue. Il n’a pas hésité à épouser les codes cinématographiques occidentaux afin que le monde entier puisse aisément comprendre la culture traditionnelle chinoise. Pour les mercenaires occidentaux de l’époque, les techniques, les arts, la société et les valeurs chinoises devaient apparaître aussi étranges que les créatures fantastiques. À l’image de son tournage, le film traite des différences culturelles, des différences de points de vue entre l’Orient et l’Occident, mais c’est grâce au talent et au style du réalisateur, reconnaissable entre tous, que toute l’équipe a réussi à faire corps et trouver une cohérence narrative.

Le tournage :

Le tournage a duré 5 mois et commencé le 30 mars 2015 à Pékin, dans les studios de La CFG (China Film Group). Sous la direction de John Myrhe, responsable des décors récompensé deux fois aux Oscars, pour CHICAGO (Rob Marshall, 2002) et LES MÉMOIRES D’UNE GEISHA (Rob Marshall, 2005), ont été construits les décors intérieurs à la Muraille, le Grand Hall, le Tribunal de la Forteresse, L’Antre du Savoir du stratège, et le Palais Impérial rouge et or.

Helen Jarvis, la directrice artistique américaine, a chapeauté durant 10 semaines une équipe de 700 personnes occupées à créer les intérieurs impressionnants de l’antre de la Muraille. Une machinerie complexe faite de turbines, de roues et de mécanismes ingénieux, un étage dédié aux armes tranchantes et un autre au lancement des projectiles souvent enflammés.

Wang Kuo, son homologue chinois, s’est concentré sur les détails artistiques spécifiques et on lui doit notamment la décoration, d’une beauté et d’un raffinement sans comparaison, de la salle du trône et la pagode du Palais Impérial. Dans l’Antre du savoir du stratège, il a rendu un hommage à toutes les vraies inventions de l’époque telles que les premières presses, le premier sismographe, les premiers compas ou la fameuse horloge à eau qui pendant 300 ans est restée la plus précise au monde, etc…

Yamin Sun, le chef décorateur chinois a également travaillé longuement sur les 13 parchemins où est relatée la véritable histoire de la Chine, et une équipe entière a été assignée à la confection artisanale des 3 000 livres de la Dynastie SONG, ainsi que celle du mobilier laqué en noir et des 20 cartes tous dans l’Antre du Stratège.

Action – Thriller – 3D
Avec : Matt Damon, Pedro Pascal, Tian Jing, Willem Dafoe, Hanyu Zhang, Han Lu, Eddie Peng, Lin Gengxin, Zheng Kai, Wang Zhenkai, Huang Xuan, Chen Xuedong et Andy Lau

En savoir plus : http://www.universalpictures.fr

La Grande Muraille Jing Tian
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