La Figuration Libre : Historique d’une aventure

Né dans les années 80 sous l’impulsion de Combas, Di Rosa, Boisrond et Blanchard, le mouvement pictural de la figuration libre retrouve Sète, sa ville de naissance, grâce à une très belle exposition qui nous fait revivre l’histoire de ce courant artistique et à laquelle ont été conviés des artistes américains et internationaux tels que Jean-Michel Basquiat, Keith Haring, Crash, et Kenny Scharf.

La principale motivation des peintres de la figuration libre réside essentiellement dans la volonté de se démarquer du minimalisme et de l’art conceptuel en plaçant l’humour au centre de leurs créations. Passionnés, imaginatifs et énergiques,ils puisent leur inspiration dans la bande-dessinée, les comics, le rock ou l’illustration tout en critiquant de manière provocatrice les travers de la société. Le message est direct, porteur de sens, même si le trait est quelquefois simple et grossier, le support brut, les couleurs vives et parfois criardes. C’est une peinture qui bouge, qui vit, facile à saisir, colorée, pleine de sens et porteuse de messages. C’est une peinture qui sent bon le sud de la France. Combas et Di Rosa, installés à Sète, fondent dans les années 80 la revue Bato, véritable œuvre d’art réalisée en cent exemplaires, entièrement réalisée à la main ; on y sent la fougue de leurs auteurs qui créent en toute liberté, sans censure ni complexe, matérialisant ce nouveau courant selon la recette donnée par Ben : “30% provocation anti-culture, 30% Figuration Libre, 30% art brut, 10% folie. Le tout donne quelque chose de nouveau”

L’exposition se tient jusqu’au 15 novembre au musée Paul Valéry. En complément, l’Ecole des Beaux-Arts de Sète montre au public les travaux de Combas et Di Rosa, produits lorsqu’ils y étaient élèves.