La citadelle fête l’océan à Port-Louis

Le musée national de la Marine pour l’inauguration d’un semestre événementiel dédié à la préservation des océans, met l’accent sur les problématiques environnementales liées aux activités marines. Grâce à de nombreux ateliers et animations, la manifestation “La citadelle fête l’océan” permettra au grand public de prendre conscience de la fragilité de la mer et de se mobiliser sur les actions nécessaires à sa préservation.

Le musée national de la Marine s’associe à la semaine européenne du développement durable en proposant durant une semaine une riche programmation destinée au grand public pour l’inciter à s’interroger sur la pollution marine et le réchauffement climatique ti comment réduire notre impact ? Quelle est la place des nouvelles technologies maritimes ? En quoi consiste l’Action de l’État en Mer (AEM) sur le contrôle des pollutions et de la pêche ?

Par ailleurs, deux artistes invités seront à découvrir tout au long de l’événement, jusqu’au 5 janvier 2020.

Laurent Tixador

Laurent Tixador

est un artiste du bricolage et de l’engagement physique qui travaille au plus près de son environnement immédiat. Il met un point d’honneur à recourir à des technologies simples, en explorant toutes les possibilités fournies par les matériaux récupérés et en testant sa capacité à s’adapter à des conditions extrêmes. À l’heure où le recyclage est devenu un enjeu écologique majeur, Laurent Tixador expérimente une économie de la récupération en construisant des œuvres avec des matériaux trouvés in situ.

Nicolas Floc’h

Plasticien et photographe, Nicolas Floc’h a orienté son travail vers la mer par le biais d’un questionnement lié à l’écologie et à l’environnement. À Port-Louis, il propose de reproduire à grande échelle des organismes microscopiques faisant partie du plancton, qu’on appelle “diatomées”. Ces diatomées produisent à elles seules près d’un quart de l’oxygène que nous respirons. Nicolas Floc’h s’intéresse également à la couleur de l’eau, sujet qui sera présenté sous plusieurs formes ti sculptures en pierre de Hainaut, photographie d’une colonne d’eau de mer, projection vidéo et œuvre sonore basée sur une conversation avec un scientifique spécialiste de cette thématique. Ces œuvres seront installées dans l’enclos de la poudrière.

À partir de projets au long cours, nourris d’expériences, de recherches scientifiques et de rencontres, Nicolas Floc’h a développé un travail lié à la représentation des habitats et des paysages sous-marins. Les cinq œuvres présentées au musée national de la Marine, proposent des entrées singulières dans la couleur de l’eau. Deux sculptures en pierre de Hainaut de couleur bleue permettent d’approcher le monde miscroscopique des diatomées, organismes faisant partie du plancton, ici reproduits à grande échelle. La photographie d’une colonne d’eau (colonne conceptuelle allant de la surface au fond des océans) immerge le visiteur dans le Glaz, terme breton désignant une couleur allant du vert au bleu, caractéristique de la zone côtière bretonne. Une pièce sonore, La couleur de l’eau, évoque la couleur, la peinture, et la productivité des océans, selon les mots d’Hubert Loisel, spécialiste de la couleur de l’océan. Enfin, le film Paysages productifs, zooplanctons, fait état d’une eau saturée en plancton, créant un foisonnement perceptible, comme un agrandissement du vivant habitant l’océan.

Leurs œuvres invitent le grand public à se questionner sur les enjeux environnementaux dans le monde maritime : pollution marine, extinction des espèces, destruction des fonds marins, contamination des eaux…