Afin de paraître tendance et branché, il faut admirer, respecter et s’incliner, (ou faire semblant), devant la mission critique, salvatrice et morale de l’Art Contemporain, car toute moquerie à son égard vous ferait passer pour un plouc ignare doublé d’un nazi.
Mais si vous faites partie de ceux qui osez admettre haut et fort que l’Art Contemporain n’est rien d’autre qu’une vaste fumisterie et que vous avez compris qu’il n’y a rien à y comprendre, alors plongez-vous dans cette plaidoirie de Nicole Esterolle vous allez vous régaler.
« La bouffonnerie de l’Art Contemporain » ne sont pas une critique sans fondement écrites dans le seul but de critiquer ; il s’agit ici de comprendre et d’apprendre, Nicole Esterolle nous ouvrant les yeux avec force détails et preuves à l’appui car elle sait TOUT sur TOUT.
Quand on la lit, on se cultive et grâce à elle on sait quelle attitude adopter vis-à-vis de l’Art Contemporain : EN RIRE !
Mais face aux bouffons de ce Financial Art, institutionnels, politiques, galeristes, collectionneurs, artistes cyniques et de mauvais goût dont le travail inepte est colporté par des chroniqueurs de l’imposture transformés en « grosniqueurs » et « critico-niqueurs », apparaît une paupérisation extrême de 90% des artistes dont 30% sont au RSA et qui sont regroupés dans une Maison Des Artistes non agréée auprès du Ministère et ne recevant aucune subvention…
Nicole Esterolle nous prend par la main et nous promène partout, des institutions aux Biennales en passant par les écoles d’art devenues lieus d’endoctrinement à l’Art Contemporain, elle nous dit TOUT sur la perversité des FRACs, DRAC, MAC et autres micmacs, sur le ministère de la Culture, des politiques qui font les autruches, des élus qui suivent le mouvement et sur ces artistes… Ha ces artistes dont le cynisme, l’arrogance, le mépris et l’imposture ont mis l’art à mort sans aucun remord puisque ça rapporte beaucoup beaucoup d’argent…Vous découvrirez ainsi le vrai visage des Koons, Buren Raysse, Blazy, Rutault…
Vous saurez enfin pourquoi cette monstrueuse et tentaculaire machine qu’est l’Art Contemporain envahit nos châteaux, musées et églises et cherche désormais à absorber l’art brut.
Une fois le livre refermé vous êtes en droit d’éprouver du vertige et du dégoût face à cette pollution mentale et à tous ces charognards qui, appâtés par l’odeur du pouvoir et de l’argent, tentent de réduire à néant l’art, le vrai, le beau, celui qui est fait avec don, amour et passion.
André Malraux, que cite Nicole Esterolle dans son livre, résumait bien, il y a cinquante ans cette situation :
« Quel pays aura éprouvé autant que le mien le besoin de se cracher à la figure ? Tous ces films, tous ces livres enragés à ne montrer que ceux qui n’ont jamais rien fait… Quel cancer pousse ce pays, qui fut quelquefois grand pour le monde, à ne vouloir écrire que son néant ? ».
Mais face à cette autodestruction, prenez plutôt le parti d’en rire car les artistes, les vrais, ne sont pas une espèce en voie d’extinction et lorsque cette gigantesque bulle spéculative qu’est l’Art Contemporain éclatera, ils renaîtront de leurs cendres et referont jaillir la lumière artistique, la vraie.
artsixMic soutient et admire Nicole Esterolle, ses vérités, son franc-parler qui bousculent notre pays où l’Etat est omniprésent dans le domaine artistique et où les interdits et les intimidations idéologiques pèsent trop lourds. Cependant, artsixMic refuse cette coupure idéologique entre art etArt Contemporain, les artistes quel que soient leurs genres, ont droit d’être cités du moment qu’une réelle recherche artistique motive leurs créations, qu’ils s’inscrivent dans la mouvance contemporaine ou bien dans une peinture figurative, abstraite, naïve… Qu’ils soient sculpteurs ou travaillent les arts du feu.
Il faut, comme si de rien n’était, faire exister simultanément les différents marchés de l’art, afin que celui que l’Art Contemporain éclipse en ce début du XXIème siècle, survive et impose à nouveau un jour son unicité, son aura et sa présence.
Il serait agréable d’achever cet article par quelques réflexions sur l’auteur, mais Nicole Esterolle est un nom derrière lequel peu de personnes savent qui se dissimule ; elle connaît les deux côtés de la vie artistique française, l’officielle et l’exclue, elle possède tous les dossiers de presse, ses connaissances couvrent Paris et la province et la planète artistique n’a aucun secret pour elle.
30 000 chanceux, des artistes, marchands, critiques, journalistes, fonctionnaires, collectionneurs et amateurs, reçoivent depuis 2009 sa chronique mensuelle schtroumpfement aussi passionnante qu’indispensable ; donc peu importe qui est Nicole Esterolle, le principal est qu’elle soit là et qu’elle dise tout haut ce que de nombreuses personnes pensent tout bas.
« La bouffonnerie de l’Art Contemporain » est un livre à placer de toute urgence entre toutes les mains et pour être au faite de la réalité artistique française rendez-vous sur http://www.schtroumpf-emergent.com/blog/