Avant d’annoncer sa saison 2018 en septembre, l’Opéra Comique poursuit sa programmation 2017.
Dans sa démarche de promotion de son genre historique, l’Opéra Comique programme non seulement son répertoire maison mais aussi les genres voisins – comme l’opéra giocoso avec Le Comte Ory de Rossini, en décembre – et les traditions européennes apparentées – tel le singspiel, avec en novembre La Flûte enchantée de Mozart. L’Opéra Comique se plait par ailleurs à provoquer des rencontres entre auteurs et compositeurs, pour des créations nouvelles qui viennent vivifier notre patrimoine musical.
Le but de l’Opéra Comique est de renouveler le rapport entre la parole et le chant, entre le texte et la musique. Et de continuer à développer cette dramaturgie spécifique de l’opéra-comique qui, depuis plus de trois cents ans, s’adresse à ses contemporains et leur parle de leur temps et de leur sensibilité, avec une inventivité formelle quasi constante.
On appelle opéra-comique le genre de spectacle représenté par l’Opéra Comique. « Comique » ne signifie pas que le rire est obligatoire mais que les morceaux chantés s’intègrent à du théâtre parlé. L’opéra-comique s’oppose donc à l’opéra, entièrement chanté, et ses spécificités sont enseignées au Conservatoire jusqu’en 1991.
En septembre et octobre se succéderont donc, dans la salle Favart, deux productions emblématiques des visages que peut prendre aujourd’hui cette recherche sur l’opéra-comique.
Miranda
Programmé en septembre, Miranda d’après Henry Purcell est un spectacle moderne, écrit par la metteuse en scène Katie Mitchell pour interroger la condition de la femme. Il tire ses personnages d’une pièce de Shakespeare et mobilise, tel un nouvel opéra, des musiques de Purcell choisies par le chef d’orchestre Raphaël Pichon. Interprété par les artistes les plus familiers de l’Orpheus Britannicus, le spectacle Miranda tirera sa force et sa poésie de cette rencontre entre une grande tradition musicale et un propos résolument d’aujourd’hui.
Miranda est l’unique personnage féminin de la pièce de Shakespeare, La Tempête. De retour à Favart après le succès de Written on Skin, Katie Mitchell renouvelle sa collaboration fructueuse avec le chef d’orchestre Raphaël Pichon à la tête de son Ensemble Pygmalion pour la création de ce semi-opéra imaginé autour du personnage shakespearien. C’est sur des musiques de Purcell que Miranda racontera ce qui a été pensé comme une suite de l’histoire de La Tempête, des années plus tard, et à travers le point de vue de son personnage.
L’histoire :
Dans une petite ville d’Angleterre, une famille se rassemble aux obsèques de Miranda. Pour ses enfants et son époux, la trame du temps s’est déchirée. Et pourtant passé et présent se confondent lorsqu’ils évoquent la femme qu’elle a été. Une vague d’émotions et de souvenirs submerge leur quotidien.
Au plateau, des chanteurs en majorité anglais : Kate Lindsey, Katherine Watson, Allan Clayton, Henry Waddington, à l’exception de Marc Mauillon, associé à la Nouvelle Troupe Favart.
Miranda d’après Henry Purcell – du 25 septembre au 5 octobre 2017
Avant la représentation, venez salle Bizet, l’entrée est libre sur présentation du billet :
Chantez l’opéra à 19h15 : appropriez-vous par le chant les grands airs de Miranda. Avec Christophe Grapperon les 25, 29 septembre, 1er octobre / Jeanne Dambreville les 27 septembre, 3 et 5 octobre.
Introduction au spectacle à 19h30 : découvrez le contexte de l’oeuvre et les clés du spectacle avec Agnès Terrier, dramaturge.
Kein Licht
Commande de l’Opéra Comique, Kein Licht de Philippe Manoury conjugue expérience de production et artistique. Mécénat participatif, ateliers, rencontres ont, depuis plusieurs années, jalonné la création de ce projet européen – Prix Fedora 2016 – qui verra le jour en août à la Ruhrtriennale, en septembre dans le cadre du Festival Musica avant d’être donné à l’Opéra Comique en octobre et poursuivre son voyage chez les autres coproducteurs. Pour cette expérience, le compositeur Philippe Manoury et le metteur en scène Nicolas Stemann croisent les temps de la musique et du théâtre à partir d’un grand texte d’Elfriede Jelinek écrit après la catastrophe de Fukushima. A la fois Singspiel et « Thinkspiel », Kein Licht mêlera comédiens et chanteurs, électronique et acoustique. Acide et drôle, stimulant et surprenant, le spectacle impliquera les spectateurs dans une réflexion visuelle et polyphonique autour d’un enjeu écologique majeur.
Associant musique composée avec musique en temps réel, Kein Licht est une réflexion écologique et technologique incarnée par des acteurs, des chanteurs, des musiciens mais aussi… Un chien !
L’histoire :
11 mars 2011. Un séisme et le tsunami qui en résulte ravagent la côte orientale du Japon. Les systèmes de refroidissement de la centrale nucléaire de Fukushima tombent hors service, les cœurs de deux réacteurs entrent en fusion. Les répercussions sont énormes, au niveau mondial, sur la place du nucléaire dans la politique énergétique des états.
Kein Licht de Philippe Manoury – Du 18 au 22 octobre 2017
Avant la représentation, venez salle Bizet, l’entrée est libre sur présentation du billet :
Chantez l’opéra à 19h15 : appropriez-vous par le chant les grands airs de Kein Licht avec Christophe Grapperon les 19, 21 octobre et Jeanne Dambreville les 18 et 22 octobre.
Introduction au spectacle à 19h30 : découvrez le contexte de l’oeuvre et les clés du spectacle avec Agnès Terrier, dramaturge.
Rencontre avec les artistes de la production samedi 21 octobre à 16h. Entrée libre sur inscription
Théâtre national de l’Opéra Comique
1 Place Boieldieu
75002 Paris
Le site de l’Opéra Comique : Cliquez-ici