Sanaa
et Siham ont été arrêtées par la police le 14 juin dernier, après avoir été lynchées dans le souk d’Inezgane, en banlieue d’Agadir, par une foule qui leur reprochait de porter des jupes trop courtes. Selon le code pénal, elles risquent jusqu’à deux ans de prison mais une partie de la société civile marocaine réclame l’arrêt des poursuites. Plusieurs rassemblements de soutien ont eu lieu ces dernières semaines à Rabat et Casablanca sous le slogan : Porter une jupe n’est pas un crime ! Sur Internet une pétition de soutien a déjà recueilli près de 26 000 signatures. Ce procès, illustre, une nouvelle fois, des crispations de la société marocaine sur certains sujets, et les divisions entre conservateurs et progressistes dans le pays.
Sur les réseaux sociaux, le mouvement «Mettre une robe n’est pas un crime» soutient les deux jeunes Marocaines et lutte contre la régression des libertés de la femme au Maroc. Nombreuses sont celles qui ont spontanément publié des photos d’elles vêtues de robes et découvrant leurs jambes sur la page Facebook du mouvement.