L’association Parrains Par’ Mille, avec le soutien de la Ville de Paris, propose un éclairage inédit sur le parrainage de proximité à travers une exposition de la photographe Stéphanie Lacombe présentée à la Mairie du 13ème du lundi 3 au lundi 10 décembre, puis à la Mairie du 3ème du mercredi 12 au vendredi 21 décembre 2012.
A travers une vingtaine de portraits de parrains ou de marraines et de leur filleul « de coeur », la photographe Stéphanie Lacombe offre un regard singulier sur des rencontres, des histoires, des liens uniques, qui un jour se sont tissés grâce à l’association Parrains Par’ Mille. Cette série de portraits révèle les différents « visages » du parrainage de proximité : un repère affectif, un soutien éducatif, une ouverture culturelle et sociale, proposés par des parrains et des marraines bénévoles à des enfants et des jeunes isolés.
L’exposition invite tous ceux et celles qui le souhaitent à accompagner un enfant ou un adolescent à travers une action solidaire, simple et innovante : le parrainage de proximité. L’association Parrains Par’ Mille permet à des parrains et des marraines bénévoles de s’engager, près de chez eux, à soutenir et accueillir un enfant ou un adolescent, vivant dans sa famille ou en foyer. Créée à l’initiative de Catherine Enjolet, l’association a initié plus de 4000 parrainages à travers la France. Elle intervient en prévention et en soutien à la parentalité et permet souvent d’éviter qu’une situation familiale ne s’aggrave et n’aboutisse à un placement.
Parrains Par’ Mille en quelques chiffres : 450 parrainages actifs en France, dont 250 parrainages à Paris et en Ile-de-France – 9 antennes en France : Alès, Avignon, Bordeaux, Dijon, Lyon, Nantes, Oise, Valenciennes, Vannes.
Kate et Noé, 6 ans, parrainé depuis 2 ans et demi
Kate : Quand j’ai décidé de devenir marraine, j’avais 30 ans, l’énergie et le temps pour m’occuper d’un enfant. Malgré une vie bien remplie et même si j’étais bien entourée, quelque chose me manquait. On peut parfois s’ennuyer de soi-même… Noé est un garçon généreux et affectueux, c’est un enfant bien dans sa peau grâce à sa maman. Je suis anglaise et il s’est vite rapproché de ma famille, surtout de mon père, qui ne parle pas un mot de français ! Ils communiquent ensemble par des gestes, des dessins, le regard, le chant. Cet été à Cabourg, Noé avait peur de l’eau, nous y sommes allés tous les deux, tout habillés. Et puis un soir, des chevaux couraient au bord de la mer, le soleil se couchait, et je voyais Noé de dos, sa silhouette s’avançant seul dans l’eau. Il s’est retourné et a crié : “C’est magnifique !” Je n’ai jamais vu autant de plaisir sur son visage. J’ai de la chance de marrainer Noé. Je n’imagine pas ma vie sans lui. Même si, bien sûr, sa maman restera toujours sa maman, je l’aime. Quoi qu’il se passe, il influence mes choix personnels et professionnels. Ce n’est plus du bénévolat aujourd’hui. Il m’apporte tellement. Il a changé ma vie.
Noé : Kate m’a offert un livre magique. A chaque fois que l’on finit l’histoire, hop, il se passe quelque chose : ma maman arrive ou alors il faut descendre du métro. Il s’appelle “Le fétiche égaré”, c’est l’histoire de Kirikou qui doit soigner sa maman parce qu’elle est malade. J’ai remarqué que tous les vendredis je vais chez Kate, j’aime bien être ici parce que je ne m’ennuie jamais. On fait plein de choses, on va au zoo, à la piscine. Je sais un peu nager sans les brassards. Moi, j’habite au 8ème étage et Kate au 7ème. J’aime bien être en haut, comme ça, je vois tout, les voitures, les gens. Parfois, ma petite soeur, qui est encore un bébé, vient chez Kate mais on ne peut pas aller au cinéma.
- Vernissage le mardi 4 décembre 2012 à 18h à la Mairie du 13ème arrondissement
Stéphanie Lacombe
Stéphanie Lacombe, photographe, est diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. Elle vit et travaille et Paris. Membre de l’agence MYOP, elle obtient le Prix spécial du Jury de la Fondation Lagardère en 2006 et reçoit le Prix Nièpce en 2009 pour son projet « La Table de l’ordinaire ». Sa photographie s’oriente principalement sur l’intimité familiale dans son espace de vie privée.
Photo ©Stéphanie Lacombe / MYOP pour Parrains par’mille