Journée internationale de la femme : Les femmes réfugiées et demandeuses d’asile dans l’Union européenne. Le visage féminin de la crise des réfugiés en Europe.
A l’occasion de la Journée internationale de la femme 2016, le Parlement européen et #Dysturb se sont réunis afin de sensibiliser le public au sort des femmes réfugiées qui entreprennent un voyage éprouvant vers l’Europe. Réalisées par des photojournalistes européens, ces photos sont exposées à Barcelone, Bruxelles et Paris. Le nombre de réfugiés en Europe continue de croître, de même que celui des femmes et des enfants fuyant leur pays. Depuis le début de l’année 2016, 55 % des réfugiés qui arrivent en Grèce pour demander l’asile dans l’Union européenne (UE) sont des femmes et des enfants (source : UNHCR)¹. Pendant leur voyage, les femmes sont les personnes les plus vulnérables. Elles sont souvent victimes de discriminations et de violences sexuelles. C’est pourquoi le Parlement européen demande qu’une perspective respectueuse de l’égalité des sexes soit intégrée dans chaque interstice de la politique d’asile.
Le nombre de personnes qui sollicitent le statut de réfugiés dans l’UE a continué d’augmenter au cours de la dernière année. En 2015, 1 015 078 réfugiés sont arrivés en Europe et, depuis janvier 2016, 82 636 réfugiés supplémentaires ont gagné l’Europe par la Méditerranée : 46 % sont des hommes, 34 % des enfants et 20 % des femmes (selon la HCNUR)¹. Femmes et enfants représentent une part croissante des populations fuyant leur pays en guerre. Dans cette fuite, les femmes et les jeunes flles sont les personnes les plus vulnérables. Elles sont victimes de discriminations et de violences sexuelles dans leur pays d’origine, durant leur exil ou dans le pays de destination. Il est donc nécessaire d’introduire une perspective respectueuse de l’égalité des sexes à chacune de ces étapes. C’est le sens du rapport d’initiative adopté le 28 janvier 2016 par la commission des droits des femmes et de l’égalité des genres du Parlement européen (vote en séance plénière le jour même de la Journée internationale de la femme, le 8 mars². Le Parlement Européen entend ainsi « mettre en évidence la situation exceptionnellement vulnérable des femmes réfugiées dans l’Union européenne», selon la rapporteuse Mary Honeyball (S&D, Royaume-Uni). « En arrivant dans des centres d’accueil, ces femmes déjà vulnérables, parfois victimes de violence sexuelle, de trafic humain ou d’autres crimes, se retrouvent face à des écueils supplémentaires qui aggravent encore leur situation».
À Barcelone et à Bruxelles seront exposées les photos d’Olmo Calvo, Marie Dorigny, Emin Ozmen, Olivier Jobard et Giulio Piscitelli. Les photos réalisées par Marie Dorigny à l’invitation du Parlement européen seront exposées jusqu’au 1er juin au Parlamentarium à Bruxelles (www.europarl.europa.eu/visiting). Elles le seront aussi dans plusieurs bureaux d’information du Parlement européen dans les États membres de l’UE.
#DYSTURB
La diminution du lectorat ainsi que la baisse des revenus publicitaires, conduisent à une réduction signifcative des budgets consacrés aux photographes pour exercer leur métier. Il devient dès lors nécessaire d’inventer de nouvelles formes d’expression.
#DYSTURB a été fondé dans l’espoir de rendre leurs photos accessibles au plus grand nombre. Utilisant les techniques du streetart, le collectif colle des images en grand format sur les murs des villes et présente ainsi le photojournalisme de manière innovante et indépendante des moyens classiques de diffusion de l’information.