Depuis jeudi 21 janvier dernier s’est ouvert le festival du film de Sundance, le plus grand festival de films indépendants du monde. Stars confirmées, vedettes et espoirs de demain vont ainsi se croiser au cours de ces quelques jours où sont présentés essentiellement des films indépendants dans des sections compétitives ou non compétitives.
Il y a quelques jours, en avant-première, y a été projeté devant un public bouleversé et en larmes, un documentaire sur James Foley, reporter américain décapité par le groupe Etat islamique (EI) il y a deux ans.
Un tonnerre d’applaudissements s’en est suivi.
“Jim : The James Foley Story” a été réalisé par Brian Oakes, ami d’enfance du photojournaliste. Il raconte sa vie à partir de témoignages qu’il a pu recueillir auprès de ses proches, d’amis, de confrères et de personnes qui l’ont connu.
C’est à un James Foley côté intimiste qu’on assiste, à travers de nombreuses photos d’enfance, des vidéos de réunions familiales ou encore des travaux du journaliste.
James Foley - photo HBO
“Je voulais faire en sorte que les gens sachent qui il était et je voulais que le film poursuive l’histoire que Jim racontait. Il y a deux parties dans ce film : ce que je savais de Jim et ce que j’ignorais de lui”, a déclaré Oakes.
James Foley avait cinq ans d’expérience dans des zones de guerre et de combat, et travaillait en tant que pigiste pour plusieurs médias dont le GlobalPost et l’Agence France-Presse. Il couvrait la guerre qui ravage la Syrie depuis mars 2011 lorsqu’il a été enlevé par des hommes armés dans la province d’Idlib, dans le nord du pays, le 22 novembre 2012, d’après des témoins.
Le 19 août 2014, l’EI a revendiqué son exécution et mis en ligne une vidéo montrant un homme masqué et habillé de noir qui décapite James Foley. Les parents du journaliste assistaient à l’avant-première du documentaire, et ont dit en être fiers.
“Il y a la joie de Jimmy, sa joie de vivre, sa joie de faire ce travail, sa bonté et son amitié pour les autres hommes”, a confié son père, John Foley
Sa mère a dit espérer que le film attire l’attention sur la détresse des familles d’otages américains et les difficiles conditions de travail des journalistes pigistes.
La chaîne câblée américaine HBO, qui a acheté les droits américains du documentaire, a prévu de le diffuser le 6 février.
Un bien bel hommage empli d’émotion.