En 1963, Jean-Louis Swiners, photographe reporter pour le mensuel Réalités, est envoyé par sa rédaction passer quelques jours sur le tournage du film Le Mépris.
Photographe et photojournaliste, Jean-Louis Swiners est lauréat du prix Niépce en 1962 grâce à trois reportages “Paris vu par un chien“, paru dans Réalités en décembre 1961, les kroumen et les harkis. A cette époque, il fait partie depuis quatre ans de l’équipe des photographes principaux du groupe Réalités, et est envoyé comme photographe reporter par la rédaction, en 1963, sur le tournage du film Le Mépris, à Rome, l’adaptation du célèbre roman d’Alberto Moravia par Jean-Luc Godard.
Le film raconte l’histoire d’un scénariste, Paul Javal, qui mène une vie heureuse avec sa femme Camille. Un jour, le célèbre producteur américain Jeremy Prokosch lui propose de travailler à une adaptation de l’Odyssée, réalisée par Fritz Lang à Cinecittà. Le couple se rend alors sur les lieux du tournage et rencontre l’équipe. Prokosch fait bientôt des avances à Camille sous les yeux de Paul. Cette tentative de séduction va sonner le glas de leur couple…
De ce film, l’un des chefs-d’œuvre de Godard dont le regard même, personnel, réflexif et incisif, en fait un succès, il reste des phrases cultes : “Tu les trouves jolies mes fesses ?”, “Je t’aime totalement, tendrement, tragiquement” ; aujourd’hui, grâce à la Galerie de l’Instant et à Jean-Louis Swiners , il nous reste les images, superbes et inédites, faites par le photographe, mais que son journal, pour une raison inconnue, n’a jamais utilisées et qui sortent des archives au bout de 50 ans….
Thomas Consani, célèbre tireur noir et blanc chez Central Dupon, conseille au photographe d’emporter quelques visuels à la galerie et cette première prise de contact est suivie d’un rendez-vous au laboratoire photo pour une première sélection afin de préparer au plus vite une exposition !
Depuis sa sortie, Le Mépris est devenu un classique du 7ème Art, un chef d’œuvre admiré par les plus grands cinéastes et étudié dans les écoles de cinéma du monde entier. Le tournage lui-même est une légende : la villa Malaparte à Capri, le harcèlement des paparazzi, les grossièretés de BB dans la salle de bain, l’histoire d’amour entre Bardot et Sami Frey… un film culte était né. Cette inoubliable leçon de cinéma avec ses images à faire rêver et une Brigitte Bardot à l’apogée de sa carrière et de sa beauté, est à revivre à la Galerie de l’Instant à travers des clichés inédits et bouleversants.
Photo : Jean-Luc Godard, Michel Piccoli, Brigitte Bardot, 1963 – © Jean-Louis Swiners / GAMMA-RAPHO / LA GALERIE de L’INSTANT
Photos : © Jean-Louis Swiners / GAMMA-RAPHO / LA GALERIE de L’INSTANT
“Une leçon de cinéma : un certain Mépris” Jean-Louis Swiners
Exposition jusqu’au 12 septembre 2017
Galerie de l’Instant
46, rue de Poitou
Paris 75003