Jean Coulot sous le soleil du Sud à l’abbaye Saint-André

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Jean Coulot sous le soleil du Sud
Jean Coulot sous le soleil du Sud

L’abbaye Saint-André expose les aplats pop de Jean Coulot sous le soleil du Sud. « Entre Provence et Camargue », rétrospective inédite de Jean Coulot (1928-2010).

Passionné de dessin depuis son plus jeune âge, Jean Coulot passe tout d’abord par une école d’agriculture puis une école de commerce avant de se consacrer à la peinture.

Elève du peintre Pierre-Eugène Bouvier dont il suit les cours, le gouvernement français lui octroie une bourse en 1953 et, après avoir séjourné en Camargue, il s’installe à Paris où, assistant en auditeur libre aux cours de Maurice Merleau-Ponty et Gaston Bachelard, il se lie d’amitié avec le peintre Gustave Singier à l’Académie Ranson, le poète Jean Lescure et le critique Jean-Louis Ferrier.

Sept ans après son décès,  l’abbaye Saint-André lui consacre une rétrospective inédite retraçant la route du Sud de l’artiste, « Entre Provence et Camargue », jusqu’au 13 août prochain. Toiles, dessins, sérigraphies et écrits illustreront cette très belle exposition, dont le commissaire n’est autre que Nicole,  l’épouse de Jean Coulot,  qui nous emmène en voyage au sein de ces belles régions du sud, écrasées de soleil, et où l’eau, le ciel et les oiseaux sont omniprésents.

« Au passager, que nous devenons grâce à lui, de pénétrer dans le monde de Jean Coulot qui tantôt s’ouvre sur l’infini du ciel ou de la mer, tantôt se concentre sur l’espace décrit par un vol de mouette ou sur le corps d’une femme étendue au soleil », explique par ailleurs Nicole Coulot.

Exposé pour la première fois en 1961, Jean Coulot est reconnaissable entre tous par son style si singulier qui transforme en grands aplats de couleur, paysages et silhouettes. La simplification  extrême de ses compositions fait de lui le digne représentant de la Nouvelle école de Paris, dont la palette pop qu’il ose dès les années 50 et ses cadrages si singuliers resteront à jamais gravés comme sa griffe artistique. Repoussant le courant abstrait de cette époque, Jean Coulot s’est toujours exprimé en termes figuratifs, nous livrant ses femmes, rochers, reliefs, oiseaux et bateaux réduits à l’essentiel et traduits uniquement par des contours et des couleurs sans qu’ombre et lumière se partagent leur apparence.

Comme le résume si bien Lydia Harambourg : « Jean Coulot regarde le monde qui l’entoure et l’aborde en parvenant à une synthèse rigoureuse du dessin et de la couleur. En simplifiant à l’extrême son sujet qu’il réduit aux structures essentielles, il met à jour son identité même. Ainsi lorsqu’il peint des barques échouées sur la grève, des flamants réduits aux grandes horizontales de leurs ailes et aux verticales de leurs pattes ou des routes en Auvergne, c’est non seulement leur inscription sur la surface de la toile qu’il arrête d’un trait incisif mais aussi l’intimité expressive qui fonde leur présence. »

Ce panorama méridional couvre une trentaine d’années de création artistique emplie de vie et de bonheur ; il débute vers 1960, au cours duquel Jean Coulot aborde les paysages à Antibes, à Sanary, et l’arrière-pays, pour ensuite filer vers la Camargue et l’étang de Vaccarès. Plus qu’une exposition, l’abbaye Saint-André nous invite à un voyage dans l’univers si singulier et si heureux de Jean Coulot où le bonheur est aussi communicatif qu’éclatant.

L’abbaye proposera ensuite plusieurs expositions temporaires :

  • du 16 août au 3 septembre : Céramiques sauvages, Olivia Trégaut, Catherine Chaillou et Christine Viennet.
  • 6 septembre au 1er novembre : Atelier de Curiosités, Yvon Taillandier

« Entre Provence et Camargue », rétrospective inédite de Jean Coulot (1928-2010)
Exposition du 11 juillet au 13 août 2017

L’abbaye Saint-André
rue Montée du Fort -30400 VILLENEUVE-LEZ-AVIGNON

www.abbayesaintandre.fr