J’AIME ! Carte Blanche à Marion Bataillard

La galerie lyonnaise Henri Chartier s’apprête à accueillir dans quelques jours l’artiste Marion Bataillard pour une exposition à laquelle elle a convié Henni Aftan, Mathieu Cherkit, Bertrand Dezoteux, François Mendras, Mark Molt, Nicolas Nicolini, Johann Nöhles et Apolonia Sokol.

Native de Nantes et diplômée il y a dix ans de l’ESAD de Strasbourg où elle fut l’élève de Manfred Sternjakob et de Daniel Schlier, Marion BATAILLARD explique elle-même sa démarche artistique en ces termes : « Je trouve très difficile, à notre époque, de figurer un rêve d’abondance. Je ne saurais pas expliquer exactement pourquoi, mais cela me semble esthétiquement anachronique. Aussi, je travaille avec des désirs contradictoires d’abondance et de dépouillement. Pour moi le corps figuré en peinture est de fait dans une posture sacrificielle. Cela est sans doute dû à l’influence fondamentale qu’a eue dans la formation de mon regard la peinture chrétienne. Le corps sujet de la peinture est toujours la proie du regard du peintre, puis celle du regardeur. Le tableau est une architecture qui organise une offrande. Je cherche à poser un regard objectif sur les corps, alliant joliesse et points de vue moins flatteurs. Mais je veux aussi restituer, par delà l’impudeur et le ridicule, une douceur qui émane des corps et des coeurs désirants. »

Exposant depuis 2009, ses œuvres ont été couronnées, il y a deux ans, du Grand prix du 60ème salon de Montrouge et sont accrochées tant en France (Orangerie du Château de la Louvière à Montluçon, Palais de Tokyo et Art Paris) qu’à l’étranger, et notamment à Berlin et en Chine.

Huit autres artistes l’entoureront au sein de la galerie Chartier :

• La finlandaise Henni ALFTAN, diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris et qui, selon ses termes, peint des images qui sont la conséquence de ses observations du monde visible et de ses représentations.
• Mathieu CHERKIT, diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Nantes, fort remarqué à deux reprises par le Salon de Montrouge, et dont la recherche artistique quant aux formes, couleurs et matière ne cesse de progresser.
• Bertrand DEZOTEUX, qui, après des études aux Arts Décoratifs de Strasbourg, puis au Fresnoy, oriente son travail vers de nouvelles formes audiovisuelles, originales et inventives, en interrogeant notre rapport aux autres, au travail ou au quotidien. En 2015, il a été lauréat du prix Audi talents awards pour le projet « En attendant Mars », mené en collaboration avec l’Observatoire de l’espace du CNES (Centre national d’études spatiales). Ses films ont acquis une renommée internationale.
• François MENDRAS, diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, est un peintre qui s’exprime à l’aide de couteaux et de racloirs sur des supports en bois et en utilisant de la peinture à la cire. Il en résulte des œuvres uniques et novatrices, et dont la palette de couleurs est aussi pétillante que lumineuse. De la grande peinture.
• Marc MOLK, diplômé de la Sorbonne en Philosophie de l’Art, peintre et écrivain, conjugue dans chacune de ses créations ces deux disciplines, y mêlant autobiographie et fiction. Autodidacte, cet artiste de cœur et de passion revisite les grands thèmes que sont la mort, la guerre, l’amour et l’amitié, d’une manière aussi touchante qu’originale.
• Nicolas NICOLINI, diplômé de l’École supérieure d’art & de design de Marseille-Méditerranées (ESADMM) et élève à New York de l’artiste et curatrice américaine Coco Dolle, explique ainsi son travail : « Il me semble essentiel que l’humour tran­spire au sein de mes travaux. Il est délicat de savoir à quel point l’humour peut être cri­tique, insultant ou drôle, et cet aspect indé­terminé coïncide avec ma vision de la pein­ture. Je rêve d’une pratique protéiforme où la retenue et l’attente d’un résultat n’existeraient plus, où le sensible côtoierait des formes plus grossières. »
• Johann NÖHLES est à la fois diplômé de l’école nationale des arts du cirque de Rosny-Sous- Bois et du centre national de danse contemporaine d’Angers. Danseur, interprète et collaborateur, il exprime, depuis 2012, sa passion créatrice à travers la production d’images digitales dont la destination ne cesse de surprendre et de subjuguer les spectateurs.
• Apolonia SOKOL, élève de Jean Michel Alberola, François Boisrond, Philippe Cognée, Djamel Tatah et Didier Semin, est diplômée de l’Ecole Nationale Supérieur des Beaux-Arts de Paris. Une peinture très touchante qui reflète l’environnement proche de l’artiste, où les êtres se rencontrent et se côtoient, selon leurs affinités ou bien contre nature. Sélectionnée au prix Révélations Emerige 2017, sa peinture a déjà franchi les frontières de notre pays.

J’aime les peintures d’Henni Alftan.
J’aime les peintures de Mathieu Cherkit.
J’aime les films de Bertrand Dezoteux.
J’aime les peintures de François Mendras.
J’aime les peintures de Marc Molk.
J’aime les peintures de Nicolas Nicolini.
J’aime les images de Johann Nöhles.
J’aime les peintures d’Apolonia Sokol.
J’aime qu’elles proviennent d’une matrice intérieure.
J’aime qu’elles modélisent le monde en partant de zéro.
J’aime qu’elles aient quelque chose de rudimentaire.
J’aime qu’elles ne supposent aucune étendue au-delà d’elles-mêmes.
J’aime qu’elles se donnent comme se donnent les dieux : en se retirant.
J’aime qu’elles soient drôles sans être parodiques.
J’aime qu’elles visent une première fois.
J’aime qu’elles soient un peu candides.

Marion Bataillard