“Appliquer à l’art les codes de l’e-commerce” est le mot d’ordre de Cyrille Coiffet, le directeur général de Catawiki.
Le marché mondial de l’art en ligne est passé d’un peu moins de 1 milliard $ en 2013 à un volume estimé à 2,64 milliards $ en 2015. Pour Robert Read, directeur Fine Art chez Hiscox, “la rapidité avec laquelle les collectionneurs novices et aguerris adoptent ce canal marque l’avènement d’une nouvelle ère“.
Comme en attestent les conclusions du premier rapport Hiscox sur le marché de l’art en ligne publié en 2013, l’achat d’œuvres d’art sur la seule foi d’une image numérique est entré dans les mœurs, en particulier dans les segments de prix inférieurs. À l’époque, la majorité des collectionneurs (71%) et des galeries (88%) déclaraient acheter et vendre régulièrement de l’art sur la base d’une image numérique (c’est-à-dire sur description). L’e-commerce direct était cependant moins répandu, 29% seulement des galeries offrant à leurs clients la possibilité d’acheter des œuvres d’art par l’intermédiaire de sites Internet. En 2015, 49% des sondés ont en effet acheté des objets d’art et de collection directement en ligne, sur un site web ou à l’aide d’une application de click and buy (ou click and bid – enchères exclusivement en ligne), soit une nette progression par rapport à l’année dernière, où ils n’étaient que 38%. 73% des acheteurs ont plus de 30 ans (contre 72% en 2014), les 20-30 ans représentant ici une proportion de 27%. 51% des acheteurs en ligne sont des hommes et 49% sont des femmes.
Longtemps réservée aux initiés, la vente d’art a été bousculée par l’arrivée d’Amazon en 2013 dans le tableau. “Appliquer à l’art les codes de l’e-commerce” est le mot d’ordre de Cyrille Coiffet, le directeur général de Catawiki.
Fondée en 2008 par un collectionneur passionné, la société néerlandaise Catawiki a opéré en 2015 une levée de fonds de 75 millions d’euros pour assurer son développement international. Catawiki accueille actuellement plus de 14 millions de visiteurs par mois et propose un grand choix d’objets d’art et de collection en Europe, répartis dans 80 catégories dont les plus prisées par les passionnés sont la bande-dessinée, la joaillerie, l’horlogerie, les arts & antiquités, les voitures de collection, ou encore la philatélie et la numismatique. Inédit dans l’univers des enchères en ligne, Catawiki parie sur la qualité de ses experts pour estimer et authentifier les lots, accompagner les vendeurs et les acheteurs et sécuriser les transactions, car le principal frein lors de l’achat d’œuvres sur Internet est lié à la confiance. Pour 82% des acheteurs d’art en ligne (contre 78% en 2014), le principal problème réside dans l’impossibilité d’inspecter l’œuvre de visu. De même, la part des sondés inquiets que l’objet d’art puisse différer de sa représentation numérique est passée de 64% à 74% et 66% des acheteurs d’art en ligne (contre 58% en 2014) qui déclarent craindre d’acheter un faux. Les prix d’appels à petits prix sont, par contre, l’un des éléments moteurs de l’achat en ligne d’oeuvre d’art, 84% des acheteurs d’art en ligne déclarant avoir acquis des objets d’art à un prix inférieur à 10 000 £. Sur l’ensemble de cet échantillon, 41% des personnes interrogées affirment avoir payé un prix moyen inférieur à 1 000 £ (contre 37% l’année précédente), 26% un prix compris entre 1 000 £ et 5 000 £, 17% entre 5 000 £ et 10 000 £ et 16% un prix supérieur à 10 000 £. La majorité (51%) des acheteurs d’art novices indique avoir payé un prix moyen inférieur à 1 000 £.
C’est en partie grâce à ce choix que Catawiki à réussi à attirer et à contenter au final la majorité de ses acheteurs. D’autre part, un service client élaboré, basé sur la réactivité, permet à l’entreprise de renforcer l’image de la vente en ligne d’objet d’art. 43% des acheteurs en ligne (contre 37% en 2014) expriment des inquiétudes quant aux aspects logistiques de la transaction en ligne, et notamment les conditions d’emballage et d’expédition. Vous pouvez changer d’idée, car le site vous offre quinze jours pour être sur de votre achat ! 57% des sondés déclarent être principalement préoccupés par le manque d’informations sur l’objet, tant en ce qui concerne la qualité que l’origine. 64% des acheteurs en ligne indiquent attacher une grande importance au fait de posséder davantage d’informations sur l’artiste et 61% souhaitent avoir plus d’informations sur l’historique des prix.
Autre territoire d’accroissement de la société, l’ouverture des enchères à des artistes en devenir qui ont tous pour la plupart du temps beaucoup de mal à vivre de leur création et donc à vivre tout court. C’est de cette ouverture aux artistes dont se félicite particulièrement Cyrille Coiffet, mettant le pied à l’étrier à ces derniers et leur permettant peut-être aussi d’acquérir une côte.
Le prochain objectif est désormais de prendre place dans le monde des salons d’art, pour aller à la rencontre physique du public dans un mode de communication dynamique et novatrice, pour assoir l’image de la marque dans le monde de l’art.
En résumé, Cyrille Coiffet indique que la dématérialisation de la vente d’objet d’art en ligne va encore s’accroître énormément dans les années à venir, notamment par la mise en place d’outils audiovisuels de très haute performance qui permettra l’identification et la qualité des objets de la meilleure manière possible et également par une démultiplication d’experts capables de répondre en temps réel à toutes les réponses de la clientèle. La marque dans les mois à venir va consacrer plusieurs millions d’euros en RD pour se hisser le plus haut possible dans ce secteur qui, dans l’absolu, n’a pas de limite.
Nous sommes allés à la rencontre du DG de Catawiki pour lui poser quelques questions au sujet de tout ce que l’internet à changer dans le marché de l’art.
Chiffres et source Hiscox :
https://www.hiscox.fr/wp-content/uploads/2015/11/14215-Group-Hiscox-online-art-trade-report-FR-DIGITAL.pdf
Toutes les informations sur Catawiki : Cliquez-ici
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