HYam sur le thème de l’insularité donne carte blanche à Nicolas Tourte

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HYam - Nicolas Tourte
HYam - Nicolas Tourte

HYam donne carte blanche à un artiste français et lui offre l’opportunité de créer, une œuvre conçue spécialement pour l’espace public d’Hydra.

HYam (Hydra for artists of the Mediterranean) donne carte blanche à un jeune artiste français sur le thème de l’insularité et produit une œuvre exposée tout l’été dans l’espace public de l’île. Créée en 2014 par la journaliste Pauline Simons, l’association HYam accompagne les artistes des pays de la Méditerranée et les aide à acquérir une meilleure visibilité sur la scène internationale. En alternance avec le prix qui, tous les deux ans, récompense un jeune artiste d’un pays méditerranéen, HYam donne aussi désormais carte blanche à un artiste français et lui offre l’opportunité de créer, à hauteur de 10 000 €, une œuvre conçue spécialement pour l’espace public d’Hydra.

La première commande est ainsi confiée à l’artiste Nicolas Tourte et sera installée sur la place Makariou au cœur du village d’Hydra. Témoin est une installation vidéo inspirée par le thème de l’insularité. Né en 1977 à Charleville-Mézières, Nicolas Tourte vit à Lille et travaille en tous lieux. Il est représenté par la Galerie Laure Roynette .

En choisissant de « déplacer » une structure de bord de mer sur une place vide bordée de bigaradiers, l’artiste entre mythes et réalité ouvre les écoutilles : “Je travaille avec peu de moyens mais j’aime entretenir un lien équivoque entre le réel et le virtuel, le vrai et le faux. L’important étant de ne pas tout contrôler afin que chacun puisse y projeter son propre récit. Mon travail sur l’image est issu de l’idée de répétition suite au repérage de processus et de mécanismes invisibles qui régissent nos vies. Je me plais souvent à laisser croire que mes oeuvres sont réalisées à coup de haute technologie alors qu’il n’en est rien” Nicolas Tourte.

Hydra : Île d’art et de culture

Située au sud d’Athènes face au Péloponnèse, l’île d’Hydra tricote une singularité quotidienne. La perle noire du golfe Saronique ne s’apprivoise qu’à pied, à dos de mule ou en bateau-taxi. Délibérément cosmopolite, Hydra est un lieu de référence pour l’art contemporain international, accueillant chaque été des expositions de haut niveau dans des lieux aussi singuliers que le vieil abattoir repris en 2009 par le collectionneur Dakis Ioannou (Deste foundation), l’ancien lycée où Dionysis Antonitsis, soutenu par Dimitri Daskalopoulos (NEON foundation), organise des expositions de groupe dédiées à la jeune scène internationale et le musée historique d’Hydra qui depuis quelques années resserre sa programmation sur l’art contemporain.

Cette année, la fondation Deste confie à Kiki Smith le soin d’ « habiter » l’abattoir surplombant la mer. Quant au musée historique d’Hydra, il met à l’honneur les travaux du photographe français Pascal Blondeau avec une double exposition : Pars… Et ne te retourne pas, ainsi qu’un hommage à David Hockney et accueille également une sélection rétrospective du célèbre peintre grec Nico Stefanou.

Photo : ©HYam – Nicolas Tourte