L’Historial, un musée pour raconter, une architecture pour imaginer – Oeuvres d’élèves
Exposition réalisée par le service éducatif de l’Historial
A l’occasion des 20 ans de l’Historial de la Grande Guerre, le service éducatif du musée a choisi de travailler sur l’oeuvre de l’architecte Henri-Edouard Ciriani en proposant un nouveau projet scolaire pour l’année 2011 – 2012. L’architecture a été mise au centre du travail des élèves. Les travaux réalisés par les élèves de primaire de Moislains, du collège Béranger de Péronne et du lycée professionnel Condorcet de Saint-Quentin sont présentés du 24 janvier au 31 mars 2013 dans l’exposition intitulée « L’Historial, un musée pour raconter, une architecture pour imaginer ».
Bâtiment de béton blanc accolé au château médiéval, l’Historial de la Grande Guerre a su s’inscrire dans la ville de Péronne, offrant un espace de réflexion grâce à son architecture néomoderniste, en dialogue avec son environnement et son utilisation.
Dans ses constructions, Ciriani a déployé un remarquable talent dans la mise en relation des volumes, des espaces et de la lumière. D’ailleurs, il aime dire de l’Historial qu’il est « légèrement mais solidement posé entre ciel et terre ; c’est une horizontale calme, investie de lumière qui émerge de l’eau comme de la craie pétrifiée». Ces productions d’élèves témoignent de leurs pensées et traduisent les émotions qu’ils ont ressenties en travaillant sur le sujet.
- Exposition du 24 JANVIER au 31 MARS 2013 – ENTREE LIBRE
So far from home, Si loin de chez eux : L’HISTOIRE DE SIX AUSTRALIENS SUR LE FRONT OCCIDENTAL
En tant que dominion de l’Empire britannique, le Commonwealth d’Australie naît le 1er janvier 1901. Dès le début de la Première Guerre mondiale, l’Australie, qui compte alors un peu moins de cinq millions d’habitants, se joint aux Alliés. L’Australie est un des rares pays à refuser la conscription, constituant ainsi son armée uniquement de volontaires. 416 819 Australiens se portent volontaires pour l’Australian Imperial Force (AIF). Parmi eux, 331 000 servent à l’étranger. Plus de 60 000 seront tués et plus de 159 000 blessés, gazés ou faits prisonniers.
L’exposition « Si loin de chez eux, l’histoire de six australiens sur le front occidental », retrace le parcours de cinq hommes et une femme engagés pour diverses raisons. Certains d’entre eux se sont enrôlés par sens du devoir vis-à-vis de la “Mère patrie”, par loyauté ethnique et familiale ou pour découvrir le monde lors des permissions. Commissaire de l’exposition : Jennifer Wellington, Université de Yale.
Exposition coproduite par l’Ambassade d’Australie et l’Historial de la Grande Guerre à Péronne, avec le soutien du Ministère australien des Anciens combattants et de l’Australian War Mémorial.
- Exposition du 23 AVRIL au 24 NOVEMBRE 2013 – ENTRÉE LIBRE
Tomb Résidence de Kingsley Baird Artiste plasticien néo-zélandais : INSTALLATION-PERFORMANCE
Artiste plasticien néo-zélandais, Kingsley Baird réalisera, au cours d’une résidence de trois semaines à l’Historial, une installation/performance «Tomb », issue de la volonté de l’artiste d’honorer la mémoire de tous ceux tombés durant la Bataille de la Somme et particulièrement ceux sans sépultures. Cette structure artistique temporaire sera semblable, dans la forme et la taille, à la tombe imaginée par l’architecte britannique Sir Edwin Lutyens, que l’on retrouve dans les cimetières militaires du Commonwealth. « Tomb » sera construite avec environ 50 000 biscuits en forme de soldats empilés horizontalement les uns sur les autres. Ces biscuits, préparés selon la recette « Anzac » par des professionnels de la pâtisserie de la région, seront découpés avec des emportepièces inspirés de statues commémoratives de la Première Guerre mondiale pour les soldats australiens, néo-zélandais et français.
En 2004 fut inaugurée la Tombe du Soldat inconnu néo-zélandaise imaginée par Kingsley Baird. Selon la convention qui régit les tombes des inconnus, la tombe de Wellington contient les restes d’un soldat, tué durant la Bataille de la Somme, qui représente tous les Néo-Zélandais qui sont tombés en servant leur pays. Une des préoccupations principales de Tomb est d’attirer l’attention sur les pertes de la Grande Guerre, en particulier les disparus qui n’ont pas de sépultures connues. L’exposition de cette structure à l’Historial de la Grande Guerre permettra d’évoquer l’histoire de la Bataille de la Somme et d’expliquer l’implication de la Nouvelle-Zélande dans celle-ci. Elle fera aussi référence à la connexion personnelle de l’artiste avec la Somme via son grand-père maternel qui combattit dans la Division néo-zélandaise, ainsi qu’à la mythologie de l’Anzac.
Kingsley Baird expliquera comment Tomb s’inscrit dans son projet « nouveaux concepts de mémorial, » dans lequel il explore la matérialité comme moyen de mémoire et critique la notion orthodoxe du « mémorial » en défiant l’immuabilité du sens et des perceptions conventionnelles de permanence et de monumentalité. L’élément central des installations du projet « nouveaux concepts de mémorial » est de travailler avec la narration du musée, en étant conscient de la capacité qu’ont les oeuvres d’art et les artefacts du musée à « s’infecter » réciproquement, créant ainsi de nouvelles significations.
Kingsley Baird
Kingsley Baird est un artiste visuel et un universitaire dont le principal domaine de recherche est une longue enquête sur la mémoire, les mémorialisations interculturelles et l’art public à travers les artefacts et les écrits. Jock Phillips, éminent historien néo-zélandais décrit ainsi l’impact qu’a eu Kingsley Baird et ses oeuvres : « …la contribution de Kingsley Baird à la mémorialisation de la guerre est considérable, non seulement en Nouvelle- Zélande, mais aussi dans le monde… ». Piet Chielens, Directeur du musée In Flanders Field inscrit le travail de Kingsley Baird dans un continuum au côté d’artistes renommés de la Première Guerre mondiale, tel Paul Nash et Käthe Kollwitz. le site de l’artiste : www.kingsleybaird.com
- Du 3 AU 22 AVRIL 2013 – OEuvre exposée jusqu’au 24 novembre – ENTREE LIBRE
HISTORIAL DE LA GRANDE GUERRE
- Château de Péronne
- BP 20063 – 80201 Péronne Cedex
- www.historial.org